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L'existence de l'inconscient est-elle en soi un fait ou une hypothèse ?

Publié le 31/01/2004

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En même temps, la volonté d'une démarche scientifique est nettement affirmée : emploi de la notion d'inconscient comme hypothèse, recours à l'observation de faits (actes manqués...), capacité d'aller au-delà de l'expérience immédiate, constitution d'une théorie (« gain de sens, cohérence »), vérification expérimentale par le recours à une pratique programmée qui, de manière ultime, valide l'hypothèse initiale.1) Nécessité de l'hypothèse. Jusqu'à Freud, l'idée de psychisme était strictement analogue à celle de conscience. Freud rappelle lui-même la portée de cette interprétation : tout acte psychique bénéficie du témoignage de la conscience.2) La position de Freud, au contraire, est la suivante : il y a des actes psychologiques conscients qui ne peuvent être expliqués que par des actes psychiques qui, eux, échappent « au témoignage de la conscience ». La conscience n'a pas de valeur explicative totale, mais seulement partielle. Dans bien des cas, un acte psychique ne « bénéficie pas du témoignage de la conscience » , mais s'explique par un autre acte psychique : d'où l'idée d'enchaînement continu (et sous-jacent) des actes psychiques. Alors que la conscience est un phénomène de surface dont « les données sont lacunaires » (et non pas continues), et même, souligne Freud, le plus souvent « extrêmement » lacunaires. Autrement dit, il n'y a pas identité entre conscience et états psychiques, mais un champ plus large des états psychiques que celui de la conscience.

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