L'existence est-elle nécessairement un bienfait ?
Publié le 23/01/2004
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(Helvétius, De l'esprit, discours III, chap. XII.)Si la vie était en soi un bien précieux et décidément préférable au non-être, la porte de sortie n'aurait pas besoin d'en être occupée par des gardiens aussi effroyables que la mort et ses terreurs. Mais qui consentirait à persévérer dans l'existence, telle qu'elle est, si la mort était moins redoutable ? - Et, si la vie n'était que joie, qui pourrait aussi endurer la seule pensée de la mort ! - Mais, dans notre situation présente, elle a toujours du moins ce bon côté d'être la fin de la vie, et nous nous consolons des souffrances de la vie par la mort, et de la mort par les souffrances de la vie. La vérité est qu'elles sont toutes deux inséparablement liées, et constituent pour nous un labyrinthe, d'où il est aussi difficile que désirable de revenir.
Avez-vous compris l'essentiel ?
1 Pourquoi la vie offrirait-elle plus de malheur que de bonheur ?2 Le fait que nous ayons peur de la mort prouve-t-il que nous aimions la vie ?3 Comment parvenons-nous à supporter l'idée de la mort ?
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