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explication de texte : Alain, Elements de philosophie

Publié le 12/11/2014

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Dans la tradition philosophique, le célèbre "cogito" des Méditations Métaphysiques de Descartes donne au "Je", qui est alors une unité pensante assimilée à la conscience, une place centrale faisant la grandeur de l'Homme. Mais Freud, comme Nietzsche avant lui, remet en cause cette conception de l'être et veut montrer que la conscience n'est que le reflet du fait biologique. Pour Nietzsche, certaines pensées deviennent conscientes chez l'être humain uniquement parce qu'il en a besoin pour survivre. Freud va plus loin dans son analyse et créé le concept d'inconscient, représentant l'ensemble des pulsions constituant la conscience. Or, ce texte a pour thème la conscience et l'inconscient. Dans cet extrait des Eléments de philosophie, Alain affirme que la thèse de l'inconscient selon Freud est incorrecte et veut redonner à la conscience sa place dans la compréhension de l'être. L'auteur se demande ici qu'est-ce qu'est réellement l'inconscient? Est-ce un autre moi? Sa thèse se situe dans la dernière partie du texte, lorsqu'il écrit que "La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre moi, un moi qui a ses préjugés, ses passions, et ses ruses, une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller". Alain nous dit ici que effectivement l'inconscient existe, mais que la théorie proposée par Freud de celui-ci comporte des erreurs et doit d'être corrigée car l'inconscient fait partie de l'être et ne peut en être dissocié. La thèse adverse, représentée par la pensée freudienne, serait de dire que l'inconscient est ce qui explique la conscience, elle-même lacunaire. Nous sommes face à un texte argumentatif que nous pouvons même qualifier de polémique. L'odre du texte suit trois mouvements : Alain expose d'abord des lignes 1 à 9 ("Le freudisme [...] il faut éviter ici plusieurs erreurs que fonde le terme inconscient.") l'origine de l'explication de l'inconscient par Freud et remet celle-ci en cause ; ensuite l'auteur propose sa thèse ("La plus grave de ces erreurs est de croire que l'inconscient est un autre moi, un moi qui a ses préjugés, ses passions, et ses ruses, une sorte de mauvais ange, diabolique conseiller.") ; e...
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« importante dans la pensée commune mais qu'il ne devrait pas. En effet, pour lui, le   freudisme est "un art d'inventer" ce qui signifie que la pens ée freudienne est fabriqu ée par   l'Homme, elle n'est pas naturelle et purement imaginaire. Alors que Freud voulait effectuer   un travail  scientifique et rigoureux, Alain le r éduit  à cet  " art d'inventer". Le freudisme   associe " à chaque forme un animal redoutable" puisque dans toutes les explications   freudiennes, il y a une m écanique, une machine, dangereuse pour l' être humain alors que   celles­ci sont  élabor ées  à partir de "signes tout  à fait ordinaires", banals, des   manifestations ou mouvements de l'esprit tout  à fait courant. Freud n'a donc rien   d écouvert avant d' élaborer sa th èse et s'est content é d'interpr éter ces signes. Alain nous   donne alors pour exemple "les r êves". De tout temps, les Hommes ont cherch é à   interpr éter leurs r êves,  à leur donner une signification, toutefois sans qu'ils puissent  être   justifi és, ce qui a permis "un symbolisme facile"puisque tout est alors expliqu é par un   symbole par le r êveur lui­m ême. Il y a ensuite une attaque directe de Freud par Alain, ce   dernier nous disant qu'en fait, Freud avait remis en question ce symbolisme et fait en sorte   que les Hommes pensent  être tromp és par leurs r êves afin de faire appel  à un   psychanalyste pour les comprendre. Le verbe "se plaisait" nous montre que pour Freud il   s'agissait d'une sorte de jeu, de distraction. Pour lui "nos symboles sont tout ce qu'il y a   d'indirect" et n'ont donc pas de rapport avec la r éalit é. Freud attaque l' être humain en son   point faible : "les choses de sexe", tout ce qui se rapproche de la sexualit é, puisque c'est   par ce trait que l'on voit le mieux en l'Homme sa part animale. En effet, l'instinct primitif   refait alors surface, ces choses " échappent  à la volont é et  à la pr évision", m ême si   l'humain pense  être ma ître de la situation il ne peut r éellement lutter contre son d ésir,   contre la passion charnelle. Ainsi, ces actions sont comme "des crimes de soi, auxquels   on assiste" : le sujet est simultan ément l'auteur actif et coupable ainsi que le spectateur   passif et innocent de ces actes commis par lui sans qu'il en ait pleinement conscience.

  Nous commettons alors des actes souvent consid érés comme immoraux par le "Surmoi"   mais nous ne pouvons les  éviter. "On devine par l à que ce genre d'instinct offrait une riche   interpr étation". En effet, puisqu'il n'y pas de certitude sur le sujet, libre  à tous d' émettre   diverses opinions et interpr étations. Les comportements naturels de l'Homme, bien que   peu souvent laiss és libres de s'exprimer, permettent aux freudiens de penser que   l'inconscient a une place centrale dans la compr éhension de l' être et d'interpr éter, c'est­ à­ dire de r éfléchir de mani ère subjective sur ces ph énom ènes. Alain nous dit ensuite que   "l'homme est obscur  à lui­m ême", nous signifiant ainsi qu'il peut se faire du mal de lui   m ême non intentionnellement car il ne se conna ît pas parfaitement puisque une partie de  . »

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