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Explication de texte : Les Chouans - page 377 - Honoré de Balzac

Publié le 26/03/2012

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Honoré de Balzac, est un romancier du 19èmes siècles qui a réussis à s'imposer dans la littérature française comme un des plus grands malgré des débuts difficiles. L'oeuvre qui lui a apporté sa première renommé est Les Chouans. Ce livre fut écrit en 1829 et publié chez Urbain. Il avait comme nom Le Dernier Chouan ou la Bretagne en 1800. Le titre définitif de cette oeuvre apparus   dans l'édition Furne de 1845. Ce roman fait partie du tome XIII de La Comédie humaine, plus précisément dans la section Scènes de la vie militaire. Cette extrait se situe à la page 377 des Chouans de Balzac. Mademoiselle de Verneuil attend l'arrivé de son amant, le marquis de Montauran. Elle attend sa venue avec anxiété car tout Vivetière en veut à sa vie. En effet, le commandant Hulot a mit en place une surveillance accrue de la ville car Corentin a découvert l'endroit et le lieu de se rendez-vous secret. Mais pour ce dernier la capture seul du Gars ne suffit pas. Il désire mademoiselle de Verneuil. Et pour cela il met  au point un stratagème pour briser leur amour. Il remet à Marie une lettre écrit par ses soins en lui faisant croire que son auteur n'est autre que son amant. Le contenue de cette lettre discrédite totalement les promesses de mariage que lui avait fait le marquis. Ce passage est d'une importance toute particulière car les relations de cet étrange couple tourne toujours autour du je t'aime, moi non plus. Mais cette foi, cette incompréhension sera fatal vue qu'elle débouchera sur leur mort.

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« personne de cette fille délicieuse».

Mais ils ne font pas le poids face au force armée de la France : « la Vendée se soumet, Iln'y a plus rien à faire en France».

La seconde est une courte partie narrative qui n'a, comme intérêt, que le repère temporelle que donne l'horloge.

Latroisième, bien plus long que les deux premières vue qu'elle occupe la majeur partie du passage, est sous forme dialoguée.Balzac procède à la fois à une mise en scène d'une conversation entre Marie et Francine, à la restitution des pensées de Marieet à la cascade de sentiments qui l'habitent en apprenant que son amour est trahi.

Ce «mélange » laisse une impressiond'artifice (un peu comme les apartés au théâtre) au lecteur moderne.

Ce long dialogue peut être subdiviser en quatre parties :la première partie, qui dure du début du dialogue jusqu'à «Je suis trahie...», peut avoir comme titre le maintient desapparences par mademoiselle de Verneuil.

Dans cette partie, Marie essaye de donner le change à Francine en tenant despropos futiles, comme si cette lettre n'avais eu aucun impacte sur elle.

Elle réaffirme son amour pour Montauran, et dénie enquelque sorte la (fausse) réalité « à celui que je veux plonger cette nuit dans les délices de l'amour.».

Mais Francine n'est pasdupe, comme nous le prouve ses deux interventions : «Vous êtes bien pâle !» et «Qu'y a-t-il donc, mademoiselle ?».

A ces mots, voyant que son masque est tombé, mademoiselle de Verneuil craque.

La seconde partie, intitulée envie devengeance de mademoiselle de Verneuil, commence donc.

Cette dernière restitue la force des sentiments contradictoiresqui animent Marie.

: l'offense, le sentiment de trahison et l'hésitation sur la manière d'en découdre: «je suis trahie, trompée,abusée, jouée, rouée, perdue, et je veux le tuer, le déchirer», « … j'en mourrai », « … il périra désespéré..

», « Al'échafaud! », «je voudrais le voir guillotiner».

Cette sentence rappelle bien le châtiment réservé aux nobles.

Elle préféreraitla mort (absolu) au mensonge, à l'abîme de la duplicité : « Qu'il me tue, bien ; mais mentir».

le début de cette partie à unerythme rapide.

Cette impression est donnée grâce à la ponctuation de la première phrase.

Cette énonciation verbal, dontmademoiselle de Verneuil se qualifie, change totalement par rapport à la précédente dont le rythme était plus lent.

Car àprésent, elle n'a plus à maitriser plus ses émotions.

Elle compare même la trahison du marquis par une des fourberies dignesde Scapin.

L'ancienne image de son amant et la nouvelle se combattent dans l'esprit de Marie.

Elle trouve des indices de sa naïveté : «un mépris qu'il cachait mal » , « je lui croyais quelque grandeur d'âme », «Il est si facile de se jouer d'une femme aimante».

Lebillet lui fait perdre tout lien avec l'expérience réelle.

La vengeance la domine.

Mais elle ne peut renier son amour pour lui.Elle se questionne encore alors que, pour elle, la trahison de son amant ne fait aucun doute : «Suis-je donc si cruelle ?».

Et sielle veut l'envoyer à l'échafaud, elle l'aime encore assez pour passer la nuit avec lui.

Comme nous le montre la dernièrephrase de sa tirade : « Il ira mourir couvert de caresses, de baisers qui lui auront valu vingt ans de vie...».

Les deux campspolitiques décrits dans le roman sont inconciliables.

On retrouve la même intransigeance dans les sentiments de Marie, bienque dans les faits, elle soit tombée amoureuse de l'ennemi.

Elle est traversé par le conflit entre le devoir (sa mission) et sespassions.

A l'inverse, dans la troisième partie, Francine tient un discours de soumission plus traditionnel et d'inspiration chrétienne.

Leton de cette dernière partie ,qui pourrait s'appeler vision de l'amour chrétien, est donné par l'épithète qui est attribué àFrancine lors de son commencement : «avec une douceur angélique».

Elle a une vision de l'amour où la femme n'a pas sonmot à dire.

La femme subit son mari.

Elle ne le commande pas.

«soyez victime de votre amant, mais ne vous faites ni samaîtresse ni son bourreau» C'est une vision de l'amour sans espoir, dans lequel il y a pourtant une « joie », à l'image d'uneexistence terrestre faite de peines, pour gagner le paradis.

La réponse de Marie à cette interventiondémontre l'opposition raison-passion qui fait rage dans son esprit.

Elle a conscience que les arguments de sa suivante setiennent «La raison a bien des attraits sous ta forme !».

Mais elle ne peut pas les suivre.

Elle est sous l'emprise de la passion.Et la passion ne va pas de paires avec la raison «Je voudrais bien t'obéir...».

Mais il y a encore une autre façon de voir ce passage.

Ce passage montre la force des mots.

Car la vision que Marie a deschoses, l'image qu'elle se forme de son amant, son expérience même se trouve déformée, méconnaissable...

à cause de quoi? D'un simple billet, d'un simple texte.

Mais est-ce réellement un simple texte? Pas tout à fait.

Il s'agit d'un faux, d'unmensonge, d'un être textuel purement fictionnel, d'un « roman ».

Et ce roman a la force d'un miroir déformant capable detromper profondément Marie en lui imposant l'image d'un Montauran radicalement différent.

Ce billet représente lesoeuvres littéraires en général.

Car n'est-ce pas ce que fait chaque romancier? Ils créent eux aussi des mondes de toute part.Car la force de l'écrivain c'est d'être capable de construire des univers auxquels nous croyons, et de se fait pouvoir nous fairechanger radicalement de vision.

La force des mots.

Trop souvent dénigrée mais combien puissante.

Ils sont capables de nousmonter la réalité sous tel ou tel jour.

Capable de nous faire rêver.

C'est l'art des grands auteurs dont Balzac fait partie.

J'ai choisis ce passage, bien qu'il soit pauvre en littérarité, car il résume parfaitement le livre.

L'opposition républicains-chouans est montrée par ces quelques lignes.

C'est un discourt plein de passion de la part de mademoiselle de Verneuil faceà l'injustice dont elle croit être victime.

Une révolution faite à sa condition de femme.

Une condition insoutenable pour nous,lecteur moderne, mais qui est acceptée par Francine.

Car c'est la vision de l'amour par l'église.

Et c'est aussi cette même églisequi est la cause de la guerre puisque ce sont des prêtres qui ont incité la révolte.

Le suivie aveugle de ses préceptes est doncbien dangereux.

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