Devoir de Philosophie

Expliquer ce mot de Schopenhauer : « Le devoir, c'est ce qui est contraire à la nature. »

Publié le 20/02/2004

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schopenhauer
Quant à ce que, dans l'homme, on appelle nature, c'est l'ensemble des instincts et impulsions qui accompagnent et souvent sollicitent les fonctions de la vie végétative et animale. Non seulement ces tendances et actes sont indifférents à la morale, mais ils lui sont fréquemment contraires. Le « cri de la nature » réclame impérieusement la satisfaction intégralede tous nos besoins. Le cri de la nature, c'est l'appel à la jouissance physique ; c'est aussi la voix de l'égoïsme ; l'écouter, lui obéir, c'est faire triompher en nous la « bête humaine ».Et cette pratique a eu cependant ses théoriciens ; on a préconisé la vie « selon la nature », les instincts et les impulsions de la « bonne nature » . On a opposé cette vie à celle que recommandent comme seule bonne les enseignements des philosophes et les préceptes des religions morales. La vie morale, selon les philosophes, on l'a qualifiée d'artificielle, de fausse, de contre-nature. Avec un optimisme trop confiant on a dit et répété que cela seul est bon qui est conforme à l'ordre dont nous voyons autour de nous le spectacle, et que toute règle de conduite humaine doit se résumer en cette formule : le libre épanouissement des forces et des facultés que la nature nous a données. Au nombre des partisans notoires de cette doctrine, il faut citer Rabelais et Molière. Rabelais n'a jamais attaqué de principe ou de règle de vie avec plus de violence que celle qu'il personnifie sous le nom d'Antiphysis (contre nature).

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