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La faculté de comprendre n'est-elle qu'une « annexe de la faculté d'agir » ?

Publié le 27/03/2004

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. Mais ce dernier exemple nous amène à atténuer l'opposition entre comprendre et agir. II. La conception de Bergson, sous sa forme paradoxale, rappelle une vérité très profonde : l'homme est essentiellement un faisceau de tendances actives; l'intelligence n'apparaît que comme le phare destiné à diriger l'action. A. Tout d'abord, comprendre, expliquer, sont des verbes actifs et l'intellection elle-même est une action : ce besoin de comprendre, qui est à l'origine des sciences, n'est que le besoin d'agir de l'intelligence. Nous constatons, chez l'homme cultivé, cet exercice de l'intelligence passé à l'état de jeu. B. Ensuite et surtout, il semble bien que^c'est la nécessité de l'action qui provoque le jeu de l'intelligence, a) La plus grande partie de l'activité de l'adulte et surtout de l'adulte civilisé est automatique; mais lorsque se présente une difficulté qui ne peut être résolue par le jeu automatique de ses muscles ou de sa pensée, il est amené, par les exigences de son action même, à réfléchir et à comprendre. b) Si nous imaginons le primitif, il nous est permis de conjecturer que ce sont les problèmes imposés par l'action qui l'ont amené à poser des questions théoriques et à s'élever peu à peu aux conceptions les plus générales du monde et de toutes choses : ce sont sans doute les besoins physiologiques qui lui ont fait observer attentivement les phénomènes physiques pour trouver les lois de leur production et le moyen d'agir sur eux. L'anxiété de la mort et l'horreur pour un total anéantissement l'ont aiguillé vers une explication de sa nature et de sa destinée.

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