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Faut-il aimer la vérité plus que tout ?

Publié le 11/03/2004

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La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du jugement vrai. ANALYSE DU SUJETSENS DU SUJET : Le sujet associe deux notions contradictoires : Amour et Vérité. Comme la philosophie l'amour de la vérité tend le désir vers un objet idéal, parfait et éternel. Pourtant la vérité peut être dangereuse ou malheureuse au point de ne pas vouloir l'aimer plus que tout et lui préférer l'illusion par exemple.DÉVELOPPEMENT INTRODUCTION La vérité devrait être aimée pour elle même, au point que son objet d'amour apparaisse comme nécessaire. Or s'il faut aimer la vérité plus que tout, alors son attrait n'est pas nécessaire mais exige une initiation (la maïeutique de Platon, la méthode de Descartes). La philosophie contribue à cet amour de la vérité en délivrant l'esprit des filets du corps, de l'apparence et de l'erreur.La vérité est donc à la fois ce qu'il faut aimer pour découvrir les essences et, en même temps, ce qui ne cesse de se dérober au fur et à mesure que nous philosophons. 1) PRÉFÉRER L'ILLUSION RÉCONFORTANTE A LA VERITE DÉRANGEANTE (il ne faut pas aimer la vérité plus que tout) Dans son allégorie de la caverne (La République), Platon montre à quel point la vérité peut être douloureuse : le prisonnier que l'on extrait de la caverne n'en sort pas volontiers, car il s'était habitué au défilé des images trompeuses qu'il contemplait sur le mur. Une fois à l'extérieur, le soleil l'éblouit ; et lorsqu'il est ramené vers ses anciens compagnons, ceux-ci accueillent d'abord son discours avec incrédulité ou moquerie : eux non plus ne tiennent pas à mettre en cause ce qu'ils admettent.

« 3) UN AMOUR ABSOLU NÉCESSAIRE - Nul doute qu'à mentir en permanence toute vérité disparaît.

Mais est-ce souhaitable ? A moins de renoncer àtoute existence sociale, toute convention linguistique avec autrui exige une permanence de la vérité.

Pour cela ilconvient, à l'instar de l'allégorie de la caverne de Platon, de distinguer l'apparence de l'être.D'une part afin de ne plus subir les effets rhétoriques des faiseurs et de retrouver ainsi un jugement critique(arrachement et conversion du prisonnier de la caverne).

D'autre part, même si une dialectique ascendante exigeune lente formation de l'âme, chacun, à l'instar de l'esclave de Menon, est susceptible de retrouver en lui ce qu'il acontemplé en dehors de cette existence.

L'amour de la vérité n'est donc pas nouveau.

Nous retrouvons l'objet perdud'amour en pratiquant la réminiscence. - La vérité innéeLa réminiscence nous a préparé à l'idée que l'amour de la vérité était nécessaire car la vérité est innée.

Ainsidécouvrir la vérité c'est aimer son origine : pour Descartes l'idée d'infini ne peut avoir été produite par un être fini; ilfaut donc supposer qu'un être infini ait disposé en nous de cette idée.

Cette "marque"est le résultat de la créationde l'homme par Dieu.

Si bien que l'amour de la vérité est l'amour de Dieu en nous par l'intermédiaire des idées ennous. DESCARTES: «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion del'infini que du fini, c'est-à-dire de Dieu que de moi-même.» La constitution du sujet par l'extérieur. «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini,c'est-à-dire de Dieu que de moi-même» Descartes, Méditationsmétaphysiques (1641), III. • La conception cartésienne du sujet semble gommer deux aspects del'existence humaine:- la finitude (la fatigue, la paresse, le désir, l'hésitation, le remords), ce quifait que nous ressentons, sous des formes diverses, un profond décalageavec nous-mêmes (lorsqu'on aime deux personnes à la fois par exemple);- l'ouverture au monde: en posant le sujet comme un absolu, dans le cogito,je ne parviens plus à penser son rapport avec ce qui est extérieur à lui.• En réalité, Descartes a longuement traité du problème des passions (dans letraité Les Passions de l'âme) et du problème du solipsisme (la clôture du sujetsur soi-même).

Le sujet ne se définit jamais de manière complètementautonome: la relation est première.

Et ce n'est pas un rapport de soumission,mais de constitution, une condition de possibilité pour que le sujet constitue son autonomie. - Un amour désintéressé.A l'inverse d'un amour corporel dont on peut légitimement attendre satisfaction, l'amour de la vérité ne procureaucun avantage.

Socrate est condamné à mort ; Galilée doit renoncer à la formulation de la rotondité de la terre.

Lavertu est donc soeur de la vérité.

Elle l'accompagne afin de faire advenir le règne de la raison. CONCLUSION Il faut, malgré les inconvénients, aimer la vérité plus que tout.

Même si la sainteté n'est pas permise à tous, larecherche de la vérité s'apparente à un amour perdu dont l'objet s'éloigne au fur et à mesure que le savoir s'enempare.

De manière provisoire,entretenant le désir de la retrouver.... »

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