Faut-il attendre de l'histoire qu'elle nous apprenne quelque chose sur l'homme ?
Publié le 12/09/2005
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HOMME Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage.
Gén. Terme équivoque qui désigne à la fois le récit du passé humain, et la réalité historique elle-même, le cours des événements. En ce dernier sens, l'histoire se distingue de la simple évolution car elle suppose plus qu'un changement. Un arbre, par ex., peut croître ou un papillon se métamorphoser, mais ils n'ont pas d'histoire dans la mesure où l'histoire suppose la conscience d'un changement et la possibilité, pour celui qui change, de se représenter la finalité de son évolution en faisant du présent le sens du passé et du futur le sens du présent. Quant au récit, il cesse d'être légendaire pour devenir scientifique dès lors qu'il veut expliquer et non plus simplement raconter en se contentant de recueillir des anecdotes pittoresques. Phi. Les philosophies de l'Histoire posent la question du but poursuivi par les hommes dans l'Histoire, et postulent en même temps que l'Histoire des hommes est celle de leur liberté. Or, si la connaissance du but permet en retour de comprendre la cohérence du processus historique, il semble bien difficile de concilier le double postulat de la rationalité historique et du développement de la liberté. Telle est l'aporie sur laquelle achoppe toute philosophie de l'Histoire. En effet, s'il est possible de dégager par avance une cohérence historique, alors tout se passe comme si l'Histoire était déjà faite, de sorte que l'idée même de liberté humaine se trouve niée. A l'inverse, si l'on suppose que les hommes sont libres, alors il est impossible de saisir le sens d'une Histoire que les hommes font « sans savoir l'histoire qu'ils font » (R. Aron).
Gén. Tout ce dont on pose l'existence. Méta. Pour Kant, la « chose en soi » subsiste indépendamment du sujet qui se la représente. Ne pouvant être l'objet d'aucune Expérience , elle n'est pas un objet de connaissance. Mor. La chose s'oppose à la personne. Elle se définit comme un moyen, et la personne comme une fin. Ainsi, sa valeur est son prix : elle peut être possédée et échangée. La personne, au contraire, est inaliénable, n'a pas de prix mais une dignité.
FAUT-IL : Ce genre de sujet interroge sur la nécessité. * Distinguez nécessité objective et nécessité subjective. * La nécessité implique soit un rapport logique, soit un rapport moral avec le sujet; parfois les deux.Liens utiles
- l'activité est indispensable au bonheur; il faut que l'homme agisse, fasse quelque chose si cela lui est possible ou apprenne au moins quelque chose. Aphorismes sur la sagesse dans la vie (1851) Schopenhauer, Arthur. Commentez cette citation.
- L'homme est-il pleinement l'agent de son devenir ou bien l'histoire est-elle faite par autre chose que l'action humaine ? L'histoire des hommes est-elle leur histoire ?
- Faut-il dire avec Sartre que l'homme n'a pas de nature mais qu'il a ou plutôt qu'il est son histoire ?
- Dans ses Conjectures sur le début de l'histoire humaine, publiées en 1786, Kant s'efforce d'interpréter d'une manière rationnelle les textes sacrés pour montrer qu'en définitive l'homme est seul responsable de son destin et qu'il ne faut pas accuser la Providence.
- Dans Les Mouches, pièce de Jean-Paul Sartre, l'un des personnages expose ce qu'est pour lui la culture (il s'agit du pédagogue qui s'adresse à son élève, Oreste, un jeune homme de dix-huit ans) : « Que faites-vous de la culture, monsieur?... Ne vous ai-je pas fait, de bonne heure, lire tous les livres, pour vous familiariser avec la diversité des opinions humaines et parcourir cent États, en vous remontrant en chaque circonstance comme c'est chose variable que les mœurs des hommes? A