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Faut-il choisir entre être heureux et être libre ?

Publié le 09/04/2005

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Quelles sont les différentes acceptions du mot «liberté« dans le langage courant? Donnez des exemples. Les présupposés du sujet4. L'absence de liberté est immédiatement associée à l'idée de malaise, de souffrance, de situation très pénible, voire intolérable. Ce rapprochement vous paraît-il justifié?5. Quelle sont les situations de non-liberté qu'on associe généralement au malheur? De quelle liberté s'agit-il?6. Les hommes ne semblent pas vouloir toujours la liberté.

" Nous voulons être libre et jouir de notre vie" proclamaient en 1968 beaucoup de jeunes de cette génération. Ceci est un idéal qui peut sembler impossible, on pourrait alors le qualifier d’utopie. Mais est-ce si simple ? Les lendemains qui déchantent nous amènent à nous interroger pour savoir si la liberté rend vraiment heureux et surtout à ce demander ce qu'est être libre et comment l'on peut exprimer définir le bonheur. Le bonheur est la liberté sont-ils opposés ? Être heureux implique-t-il le fait de renoncer à une certaine liberté ? Autrement dit, être pleinement libre veut-il dire renoncer à la béatitude ?    

« B - Il était possible à l'inverse de critiquer l'idée d'un bonheur purement intérieur, comme l'a fait Hegel, en montrantque l'on ne peut pas être heureux si le monde autour de nous ne l'est pas.Comme le dit Gaston Bachelard, que nous importe d'être heureux, si les autres autour de nous ne le sont pas ? Aquoi rime le bonheur si je ne puis le partager avec personne ?Sur ce thème, tu pouvais évoquer les dimensions de l'engagement, de la générosité, du rapport à autrui et d'unefaçon générale de la responsabilité à l'intérieur de la cité. C - Enfin, une troisième direction d'analyse pouvait s'associer à ces deux premières : celle consistant à contournerla question, afin de l'envisager avec plus de recul.Et ce, en posant la question de l'articulation entre l'intérieur et l'extérieur.Sachant en effet que l'on peut être intérieurement heureux sans être extérieurement libre, comme l'ont dit Rousseauou Sartre, sachant que dans le monde moderne, où l'on est libre, la "permissivité" contemporaine crée des étatsdépressifs et névrotiques chez des individus ayant vécu des expériences limites de liberté, il était possible demontrer que liberté et bonheur se rejoignent quand ils sont des actes et non des états auxquels on accèderait unefois pour toutes.Dans cette perspective, on pouvait ressaisir le couple bonheur-liberté dans un rapport à l'avenir et à l'action,l'homme étant heureux et libre en se faisant.Trois démarches donc étaient possibles respectant les sensibilités et les convictions, sans forcément se contredire.L'une morale, l'autre politique, la troisième critique et philosophique, elles pouvaient s'associer et se compléterdialectiquement au sein d'une même analyse. III - LES REFERENCES UTILES. A - S'agissant de l'approche "intérieure", il était possible de se reporter à Épictète : Le Manuel , Rousseau: Lesrêveries du promeneur solitaire. B - S'agissant de l'engagement politique, on pouvait penser à Hegel et à sa critique du stoïcisme à la fin de ladialectique du maître et de l'esclave.Ou bien encore à Marx dans L'idéologie Allemande. C - S'agissant du point de vue critique, on pouvait se reporter à Kant dans La Critique de la Raison Pratique , àl'occasion de la dialectique bonheur- liberté. IV - FAUSSES PISTES. Il fallait éviter de parler :A - Du bonheur en général.B - De la liberté en général.C - Le sujet n'était pas non plus de savoir si le bonheur rend libre, mais celui de savoir si le bonheur peut se passerde liberté.. »

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