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Faut-il choisir entre être heureux et être libre ?

Publié le 29/03/2004

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  Par ailleurs en plus d'apporter la confiance raisonner amène un certain plaisir. De plus, il existe un certain plaisir à raisonner. Ce plaisir existe alors même que je ne désire pas raisonner, mais le résultat du raisonnement (liberté = raison → bonheur). C'est donc un plaisir potentiellement puissant ; en effet les passions rendaient puissants des plaisirs inexistants. Exercer sa liberté est donc un but, mais cela représente également une certaine difficulté, ce qui peut contribuer à créer une attente, donc une excitation. Si je ne peux forcer ma passion, je peux la favoriser par une tendance appuyée. L'homme sage peut être détourné de sa cause par une passion subite. En favorisant la passion de la raison (la raison devenu passion, elle est la condition nécessaire du bonheur), j'évite donc qu'une autre passion vienne à m'écarter de la recherche de la liberté, et je me donne l'énergie d'atteindre réellement la liberté. Le plaisir lié à l'exercice de la raison permet de concilier bonheur et liberté. De plus, le bonheur atteint n'est pas le bonheur aveugle de l'animal, mais un bonheur réfléchi et tranquille, donc durable.

« exemple, à l'aide des stoïciens que le bonheur est un état intérieur indépendant de ses conditions de réalisationpolitiques.Car, pour être heureux, il faut à la fois le vouloir, et ne pas le faire dépendre d'une condition extérieure.On pouvait à cet égard entreprendre une critique de la politique et des utopies qui attendent des circonstancesextérieures idéales pour réaliser le bonheur. B - Il était possible à l'inverse de critiquer l'idée d'un bonheur purement intérieur, comme l'a fait Hegel, en montrantque l'on ne peut pas être heureux si le monde autour de nous ne l'est pas.Comme le dit Gaston Bachelard, que nous importe d'être heureux, si les autres autour de nous ne le sont pas ? Aquoi rime le bonheur si je ne puis le partager avec personne ?Sur ce thème, tu pouvais évoquer les dimensions de l'engagement, de la générosité, du rapport à autrui et d'unefaçon générale de la responsabilité à l'intérieur de la cité. C - Enfin, une troisième direction d'analyse pouvait s'associer à ces deux premières : celle consistant à contournerla question, afin de l'envisager avec plus de recul.Et ce, en posant la question de l'articulation entre l'intèrieur et l'extèrieur.Sachant en effet que l'on peut être intérieurement heureux sans être extérieurement libre, comme l'ont dit Rousseauou Sartre, sachant que dans le monde moderne, où l'on est libre, la "permissivité" contemporaine crée des étatsdépressifs et névrotiques chez des individus ayant vécu des expériences limites de liberté, il était possible demontrer que liberté et bonheur se rejoignent quand ils sont des actes et non des états auxquels on accèderait unefois pour toutes.Dans cette perspective, on pouvait ressaisir le couple bonheur-liberté dans un rapport à l'avenir et à l'action,l'homme étant heureux et libre en se faisant.Trois démarches donc étaient possibles respectant les sensibilités et les convictions, sans forcément se contredire.L'une morale, l'autre politique, la troisième critique et philosophique, elles pouvaient s'associer et se compléterdialectiquement au sein d'une même analyse. III - LES REFERENCES UTILES. A - S'agissant de l'approche "intérieure", il était possible de se reporter à Épictète : Le Manuel , Rousseau: Lesrêveries du promeneur solitaire. B - S'agissant de l'engagement politique, on pouvait penser à Hegel et à sa critique du stoïcisme à la fin de ladialectique du maître et de l'esclave.Ou bien encore à Marx dans L'idéologie Allemande. C - S'agissant du point de vue critique, on pouvait se reporter à Kant dans La Critique de la Raison Pratique , àl'occasion de la dialectique bonheur- liberté. IV - FAUSSES PISTES. Il fallait éviter de parler :A - Du bonheur en général.B - De la liberté en général.C - Le sujet n'était pas non plus de savoir si le bonheur rend libre, mais celui de savoir si le bonheur peut se passerde liberté. >>> Seconde correction Bonheur et liberté semblent être deux aspirations de l'homme voire même une quête dans certains cas.

Ces deux termes revêtent différents masques selon les personnes qui les recherchent et parce que leurs limites sont indéfinissable.

Zeus, le roi des dieux, est le plus libre des êtres.

Pourtant, malgré son pouvoir et ses conquêtes, il ne peut atteindre le bonheur.

Le moine sacrifie sa liberté pour le bonheur de servir son dieu.

Ici, s'il paraît possible d'être heureux ou d'être libre, les deux états semblent inconciliables. La question de savoir choisir entre être heureux et être libre parait donc inévitable.

Si le bonheur est l'état de tous les plaisirs et l'objet de tous les désirs, et si être libre c'est jouir d'une grande liberté matérielle, la liberté ne permet-elle pas d'accéder au bonheur ? Mais si vouloir être libre implique de juger la valeur des choses, alors l'imagination, libérée par la recherche du bonheur, n'empêche-t-elle pas la liberté ? La liberté vue comme l'exercice de la raison n'est-elle pas le plus grand des plaisirs, et donc la clé du bonheur ? Le problème est d'ordre métaphysique, car il interroge la nature de l'homme.

Il établira sa conduite, et est donc moral.. »

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