Faut-il distinguer radicalement les phénomènes psychiques des réalités physiques ?
Publié le 25/01/2004
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Réel: * Comme adjectif : qui existe effectivement, et pas seulement à titre d'idée, de représentation ou de mot (exemple : un pouvoir réel).* Comme nom : l'ensemble des choses qui existent, le monde extérieur (synonyme : réalité). La pensée s'identifierait donc essentiellement à la connaissance immédiate des représentations qui se forment en chacun, donc à la conscience. Descartes ne s'en tient pas à constater ce point qu'on serait disposé à lui concéder comme une évidence : il considère en outre la conscience comme une « substance* ». En d'autres termes, il faut selon lui considérer la conscience comme un être autonome « existant » à part entière, c'est-à-dire qui n'a pas besoin du support d'autre chose pour être ce qu'il est. C'est pour cela que le « je pense » (en latin cogito) relève de cette catégorie de la substance : il est le fondement fixe et immuable de toutes les pensées et son support sous-jacent. D'où la fortune dans la philosophie ultérieure du terme de sujet pour désigner la conscience. Le « sujet » reste identique à lui-même au travers de ses différents actes (douter, percevoir, sentir, aimer, concevoir...) qui sont comme autant de modifications ou de manières d'être du sujet pensant.Descartes oppose ainsi nettement la réalité de la pensée ou « chose pensante » (res cogitans) dont le trait essentiel est la réflexion, à la réalité matérielle ou corporelle, à la « chose corporelle » (res corporea) dont le trait essentiel est l'étendue, c'est-à-dire le fait d'occuper de l'espace.
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