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Faut-il faire la paix à tout prix ?

Publié le 12/01/2004

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* Galbraith : « Une paix permanente, bien que n'étant pas théoriquement impossible, est probablement inaccessible ; même dans le cas où il serait possible de l'établir, il ne serait certainement pas dans l'intérêt le mieux compris d'une société stable de parvenir à la faire régner. « Tel est l'essentiel de leurs conclusions. A l'arrière-plan, derrière les formules académiques qu'ils emploient, on peut discerner le raisonnement suivant ; la guerre remplit certaines fonctions essentielles à la stabilité de notre société ; tant que d'autres procédés susceptibles de remplir les mêmes fonctions n'auront pas été découverts, le système qui repose sur la guerre devra être maintenu - et amélioré quant à son efficacité. »  IntroductionAlain pensait que c'était moins les intérêts que les passions qui étaient à l'origine des guerres. On peut en effet composer avec des intérêts, mais on ne discute pas avec des passions. Celles-ci révèlent l'impuissance de l'esprit et l'inutilité du bon sens, puisque le désir de paix, qui tient d'abord de la raison, ne résiste jamais à la violence de leurs assauts. S'il en est ainsi on comprendra que la raison ne puisse suffire à impulser la volonté de rendre la paix durable, voire perpétuelle, comme le désirait Kant. Aux passions qui la menacent, ne faudra-t-il pas opposer l'obstination passionnelle de la vouloir inconditionnellement, c'est-à-dire à tout prix, même au prix de la vie que Jaurès lui sacrifia un soir d'été 1914 ?I - Fragilité de la paixa) La paix n'est pas un armistice ni une absence de guerre. Un armistice n'est qu'une suspension d'armes, qui ajourne les combats pour mieux les reprendre, et une absence de guerre ne donne qu'un sentiment de sécurité illusoire.

« « La paix », « la guerre » ; deux mots qui peuvent paraître n’être rien d’autre que l’antithèse l’un de l’autre.

Et s’ilsétaient plus liés que ce qu’on ne le croit ? En effet, la paix est une notion vers laquelle la majorité de l’humanitéveut tendre, mais pour y arriver, faut-il passer nécessairement par la guerre ? Ceci est un paradoxe, puisque pouravoir la paix il faut éviter de faire la guerre mais il faut faire la guerre pour obtenir la paix.

Depuis des années et desannées, on ne cesse de s’affronter pour une cause ou l’autre aux quatre coins du monde, dés lors, on peut sedemander si ces conflits ne sont pas positifs car débouchant vers la paix ? Et une autre question se pose, la guerreest-elle réellement inévitable ? N’y a-t-il pas d’autres moyens de régler les relations conflictuelles que rencontrentles peuples ? Faut-il vouloir la paix à tout prix… et à quel prix ?Tout le monde veut la paix, nous nous prétendons tous pacifistes, néanmoins nous avons toujours fait la guerre.Freud explique qu’en chaque être humain sommeille des pulsions de mort bien enfuies mais que nous les contronsgrâce à nos pulsions de vie que nous favorisons nettement.

Seulement voila, la théorie de Freud s’applique à lamajorité, alors qu’en est-il du reste ? De ces chefs politiques qui, dans une soif de pouvoir, de domination et depuissance, entraîne leur nation vers des guerres sanglantes et finalement bien égoïstes, de ces terroristes quidonnent leurs vies au nom d’une idéologie religieuse et qui, par la même occasion, retirent celle de milliersd’innocents.

En ont-ils le droit ? La réponse est non, évidemment, mais ces personnes se battent au nom d’unecause qu’ils croient être justes.

Dés lors une question se pose, y a-t-il des guerres justes ? Dans le christianisme,par exemple, on considère une guerre comme étant justifiée si elle remplit trois conditions : la cause à défendre doitêtre noble, cela doit être une nécessité c’est-à-dire qu’il n’y a aucun autre moyen d’obtenir réparation et enfin qu’ily ait proportion entres les maux de la guerre et l’importance de l’injustice à réparer.

Ceci étant le point de vuecatholique, je me permets d’en donner un plus moral ; imaginons un pays pacifiste qui refuse catégoriquementd’entrer en guerre avec un autre pays bien qu’il existe des différents entre ceux-ci.

Ce dernier, lui, compte bienrégler ses comptes par la force, il va donc préparer son attaque et décidera de la déclencher quand cela lui plaira,sans prévenir.

Dans ce cas-ci, que doit faire le pays pacifiste ? Doit-il attendre que l’ennemi entre dans sonterritoire, massacre la population et pille tout sur son passage? bien sûr que non ! Aussi non-violent soit-il, le paysva naturellement se défendre contre son agresseur.

Finalement, on peut dire que le choix de la guerre ou de la paixest une décision qui se prend à plusieurs, nous ne sommes pas seuls responsables de nos actes, loin de là.

Certes,le pacifisme est noble, mais faut-il vraiment attendre d’être attaqué pour se défendre ? Ou vaut-il mieux prévenirque guérir ? Cela me ramène à un fait historique qui illustre tout à fait ce que je viens de dire, des historiens sontarrivés à la conclusion qu’une « petite » guerre contre les nazis allemands en 1938 aurait permit d’éviter la grandequi devait éclater un an plus tard.

Mais aurions-nous pu le prévoir ?Je parle de guerre à l’échelle nationale ou internationale mais il ne faut pas oublier que la paix dans l’humanitécommence d’abord par la paix entre les hommes, qui est un idéal, un but, vers lequel chaque citoyen se doit detendre.

Comment ? Par des gestes et des actes simples de la vie quotidienne démontrant la solidarité entre les êtreshumains.

Car il est bien beau de prôner la paix et le pacifisme à travers le monde, mais il faudrait commencer toutd’abord par être en paix avec les autres et avec soi-même.Il est clair que nous avançons vers une évolution positive car depuis la Renaissance, l’esprit pacifique des hommesl’emporte sur l’esprit belliqueux.

Cela dit les moyens employés pour se défendre dans le contexte militaire actuel ontbeaucoup évolués eux aussi, ainsi il y a peu de chance qu’un pays oriental décrochent la victoire face aux armessurpuissantes et onéreuses d’un pays occidental.

Or comment pouvons-nous dire qu’une guerre est juste si elle nese fait pas d’égal à égal ?Et enfin, j’aimerais mettre en avant un dernier paradoxe : prenons une prise d’otage ; les autorités vont déployerdes moyens gigantesques pour tenter de sauver un seul otage.

On peut donc se demander pourquoi, si une vie, uneseule, est si précieuse, on s’engage dans des guerres qui pourraient causer des milliers de morts.

Il faut l’avouer,cette contradiction est étrange.Qu’en conclure ? La paix est préférable à la guerre, c’est un fait.

Mais nous ne pouvons éviter la guerre, bien quecelle-ci doive être choisie en dernière option.

À l’aube du 21ème siècle, nous devrions être capable de régler nosconflits de manière pacifique car comme le citait le philosophe Erasme : « il n’y a pas de paix, même injuste, qui nesoit préférable à la plus juste des guerres ».

Malheureusement, une paix permanente semble impossible et tant quel’on n’aura pas découvert d’autres alternatives à la guerre, ce système restera maintenu qu’on le veuille ou non.Mais ce n’est pas pour cela que nous devons baisser les bras et utiliser la violence en premier recours à chaqueproblème car s’il y a un espoir de pacifisme durable pour l’humanité, il passe avant tout par nous les hommes.. »

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