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Faut-il s'intéresser plus à l'actualité qu'à l'histoire ?

Publié le 01/03/2004

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histoire
Machiavel propose ses services à Laurent de Médicis et met ainsi en avant une compétence qui ne peut être que profitable au prince : celle d'avoir étudié les grands évènements passés. L'enseignement de Machiavel constituerait en cela pour le prince un formidable gain de temps : il pourrait bénéficier de la connaissance que Machiavel a acquises en de nombreuses années sans se donner la peine d'une étude aussi longue. Mais qu'est-ce que sait Machiavel au juste ?   a)      L'actualité et la fortune Le cours du temps se présente de manière aléatoire ; il est soumis à la fortune. Pourtant, l'infinie variété des situations concrètes n'empêche nullement de déterminer des invariants (ne sont pas des lois mais des conditions identiques constituant le fond des changements). La thèse de machiavel et qui sert de base à son travail = le temps ne modifie pas en profondeur les conditions de l'action politique :   « Quiconque compare le présent et le passé voit que toutes les cités, tous les peuples ont toujours été et sont encore animés des mêmes désirs, des mêmes passions. Ainsi il est facile, par une étude exacte et bien réfléchie du passé, de prévoir ce qui doit arriver, et alors il faut ou se servir des moyens mis en usage  par les Anciens, ou n'en trouvant pas d'usités, en trouver de nouveaux d'après la ressemblance des évènements » (Discours sur le 1ère décade de Tite-Live, I, 39).   b)      L'histoire chargée d'exemples à reproduire Le temps amène un renouvellement des situations et des individus (l'actualité n'est pas reproduction à l'identique du passé) mais néanmoins, il dépose en se retirant des expérience ou matériaux utiles que l'on peut dégager en étudiant le passé. Le concept clé = le modèle. Un modèle n'est pas un type valant absolument (hier aujourd'hui demain) mais des façons adéquate de varier selon le temps, des adaptations à la fortune particulièrement réussies.
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« encore animés des mêmes désirs, des mêmes passions.

Ainsi il est facile, par une étude exacte et bien réfléchie dupassé, de prévoir ce qui doit arriver, et alors il faut ou se servir des moyens mis en usage par les Anciens, ou n'entrouvant pas d'usités, en trouver de nouveaux d'après la ressemblance des évènements » ( Discours sur le 1 ère décade de Tite-Live , I, 39). b) L'histoire chargée d'exemples à reproduire Le temps amène un renouvellement des situations et des individus (l'actualité n'est pas reproduction à l'identique du passé) mais néanmoins, il dépose en se retirant des expérience ou matériaux utiles que l'on peutdégager en étudiant le passé.

Le concept clé = le modèle. Un modèle n'est pas un type valant absolument (hier aujourd'hui demain) mais des façons adéquate de varier selon le temps, des adaptations à la fortune particulièrement réussies.

L'imprévisibilité actuelle l'imprévisibilité passée ; mais l'intérêt de l'histoire : offrir une provision d'exemples d'adaptations aux variations (en particulier, les actions des grands hommes).

La rationalité de l'histoire est donnée dans la singularité, la particularité contingentequi est aussi celle que nous vivons actuellement. Conséquence : L'étude historique a un intérêt primordial qui est pédagogique .

Il faut étudier les exemples dans leur contexte, afin, non de les imiter (ce qui est impossible, il n'y a pas deux fois les mêmes situations) mais decomprendre et de dégager en quoi les actions passées furent particulièrement bien adaptées à leur situationshistoriques.

Transition : - on voit avec Machiavel que l'histoire n'est que curiosité futile si elle ne sert à la construction d'une action politique efficace dans l'actualité.

On retrouve l'idée nietzschéenne selon laquelle l'attachement crispéau passé empêche d'agir : l'histoire doit être étudiée en fonction de ce dont on peut en tirer pour l'actualité , l'action en train de se faire, ce qui est sur le point d'arriver et auquel nous devons réagir avec à propos, etnon pour se complaire dans la nostalgie d'un passé mythique . - Mais ne voit-on pas alors que c'est l'actualité qui est première, l'histoire n'étant qu'un instrument (pas de valeur pour elle-même mais en fonction de ce qu'on peut en retirer pour le présent) ? - Conséquence : n'est-ce pas finalement toujours l'actualité qui prime ? Peut-on être réellement inactuel, c'est-à-dire se désintéresser de ce qui se fait maintenant sans tomber dans le vice analysé en I- b) ? - Enjeu : conciliation historicité et actualité 3- IL FAUT S 'INTÉRESSER À L 'ACTUALITÉ EN TANT QU 'HISTOIRE « EN PUISSANCE » « Agir contre le temps, et par là même sur le temps, en faveur, je l'espère d'un temps à venir » Nietzsche ; s'opposer au présent en vue d'infléchir sur l'avenir.

L'histoire n'est donc pas la seule façon de se désintéresser del'actualité.

Si celle-ci nous intéresse, n'est-ce pas parce qu'elle est porteuse de virtualités et donc l'intérêt quenous lui portons n'est-il pas qu' indirect ? Ainsi parmi les possibles, l'historien étudie comme le dit Aristote dans la Poétique (ch.

9), ce qui s'est effectivement produit (le possible réalisé).

L'intérêt de la poésie est de ne pas avoir cette limitation du réel (dupossible concrétisé) : il peut laisser voir ce qui peut arriver avec vraisemblance.

Conséquence : il faut s'intéresser davantage à l'actualité sans négliger l'histoire = sans mettre de côté l'historicité potentielle de l'actuel =responsabilité . [1] « L'homme actif mêlé aux désœuvrés, faibles et sans espoir, […] pour qu'il ne se prenne pas à désespérer et à ressentir du dégoût a besoin de regarder derrière lui ».

seconde considération inactuelle .. »

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