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Faut-il opposer tradition et liberté?

Publié le 26/02/2005

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Il faut alors comprendre comment le choix peut être celui de l'entrave. ·         Car en effet, la tradition est une entrave en tant qu'elle impose une voie à suivre. Cependant, rien dans la liberté ne nie le fait de choisir comme moyen de parvenir à ses fins un chemin déjà tout tracé. ·         Mais dans le même temps, la tradition ne se présente pas comme un choix, mais comme un devoir, une obligation. On ne suit pas forcement la tradition par choix, mais par devoir, par l'apprentissage que l'on à pu avoir. ·         Aussi devrons-nous conserver cette notion d'improbable liberté du choix de la tradition, tout en essayant de comprendre sa possibilité. Problématisation. La tradition est comme sacrée par un grand nombre de communautés, religieuses ou non. Lorsque nous suivons la tradition, nous sommes comme sur un chemin déjà tout tracé, chaque acte de la vie y étant fixé. Mais quelle liberté nous reste-t-il alors ?

« Proposition de plan. 1.

Quels sont les points sur lesquels peuvent s'opposer liberté et tradition ? · La tradition est un ensemble de règles que suivent les personnes appartenant à une même culture.

En cela, la tradition s'impose comme moyen d'identification des personnes.

Elle semblecontenir l'identité, du moins en partie des sujets. · Pourtant, la tradition est souvent décriée, en ce qu'elle continue des actes, de modes de pensées, qui, parfois, sont en contradictions avec un monde plus actuel. · Mais surtout, la tradition semble bel et bien opposée à la liberté.

En effet, la tradition est un acquis, ce que l'apprentissage nous donne. « On appelle esprit libre celui qui pense autrement qu'on ne l'attendde lui à cause de son origine, de ses relations, de sa situation etde son emploi ou à cause des vues régnantes du temps.

Il estl'exception, les esprits serfs sont la règle ; ceux-ci lui reprochentque ses libres principes doivent communiquer un mal à leur origine,ou bien aboutir à des actions libres, c'est-à-dire à des actions quine se concilient pas avec la morale dépendante.

» Nietzsche. · Dans ce passage, Nietzsche est clair : la liberté n'est pas dans la tradition.

Bien au contraire.

La tradition enferme dansun carcan que seule la liberté, c'est à dire l'affranchissementtotal de cette tradition, permet de dépasser. · Aussi la tradition s'oppose-t-elle ici complètement à la liberté.

On ne peut être libre tant que nous sommes pris dansnos habitudes, dans des actes prévisibles de notre part. · Pourtant, il nous parait possible de voir une liberté qui puisse conserver un semblant de tradition.

Cette pensée nousvient du vécu historique que nous avons : la philosophie elle-même, fourmillant de libres penseurs, se fonde sur unetradition, qu'elle bouscule partiellement, mais qui reste saracine. 2.

A l'inverse, qu'est ce qui peut rapprocher ces deux termes ? · Les philosophes, bien qu'ils débutent souvent leur oeuvres par une remise en cause de ce qui les précédent, tiennent une grande part de leur pensée dans une tradition. · Entendons-nous : nous parlons bien ici de tradition, plus encore que de culture.

La tradition philosophique suit un mode de fonctionnement tel qu'elle peut s'accommoder sans peines de cettedénomination. · Mais cela fait-il des penseurs de faux êtres libres ? Non, pas nécessairement.

Le penseur fait un choix de continuation de ce qui existe déjà, apportant sa propre modification, ou sa suggestion, pouraméliorer le sens d'une tradition de pensée. · Nous voyons ici que la tradition peut se concevoir dans la liberté, mais que dans le même temps, le fait d'être libre peut aussi nous permettre de conserver une tradition. · La liberté consistant en un choix, autonome, elle peut correspondre à celui de conserver une tradition.

Les peuples ayant des traditions, dans un monde culturellement mêlé, tel que celui danslequel nous vivons, semble être la preuve de leur liberté. · Si la tradition empêche une certaine liberté, sa présence même dénote une liberté des personnes qui la perpétue. 3.

Enfin, que faut-il faire ? Opposer ou rapprocher tradition et liberté ? · La tradition se comprend comme étant une série de règles.

Aujourd'hui, on considère que la France, par exemple, a une ancienne tradition de liberté de pensée. · Dans ce cas, la tradition ne s'oppose pas à la liberté, du moins pas dans des termes forts et brutaux. · Il y a bien entendu une différence entre tradition et liberté, nous l'avons vu.

Cependant, la présence même d'une tradition témoigne de l'existence de liberté. · La liberté et al tradition ne rentrent donc pas en conflit direct d'opposition : il faut admettre que, bien qu'elle réduise al liberté, la tradition n'existe que parce que ceux qui la transmette ont pu lefaire ; qu'il était libre donc. · Il y a un paradoxe à considérer ensemble tradition et liberté, pour autan, on ne peut passer outre ce fait.. »

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