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Faut-il respecter toutes les opinions ?

Publié le 01/02/2005

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Les gouvernants font de même, et tout aussi naïvement. Car, sentant qu'ils ne peuvent rien tout seuls, ils veulent savoir où ce grand corps va les mener. Et il est vrai que ce grand corps regarde à son tour vers le gouvernement, afin de savoir ce qu'il faut penser et vouloir. Par ce jeu, il n'est point de folle conception qui ne puisse quelque jour s'imposer à tous, sans que personne pourtant l'ait jamais formée de lui même et par la libre réflexion. Bref, les pensées mènent tout et personne ne pense. D'où il résulte qu'un Etat formé d'hommes raisonnables peut penser et agir comme un fou. Et ce mal vient originairement de ce que personne n'ose former son opinion par lui-même ni la maintenir énergiquement, en lui d'abord, et devant les autres aussi. « Alain   Transition : Ne dois je donc pas intervenir face à certaines opinions lorsqu'elle menacent le Bien de l'Humanité e qu'elle empêche la science de progresser e l'orientant de façon purement subjective?    

III Le respect est un devoir d'écoute et de critique  

A- L'opinion, c'est la doxa des anciens, le pseudo savoir qui empêche le développement d'une science authentique. Cela voudrait dire que toute opinion est recevable, voire qu'elle contient sa part de vérité, et que donc elle devrait pouvoir être dite.

« II Le devoir moral face aux opinions irrespectueuses A- Les opinions n'ont pas de valeurs scientifiques.

Elles débouchent à long terme sur des croyanceslorsqu'elles deviennent communes, on ne peut donc écarter l'hypothèse selon laquelle des opinions peuvent passerde la sphère individuelle à celle du collectif.

Dans ce cas quel est mon rôle en tant que citoyen, ne dois je pas aiderma société à évoluer vers le Bien? " Nous avons donc montré que l'homme est vain, par l'estime qu'il fait des choses qui ne sont point essentielles ; ettoutes ces opinions sont détruites.

Nous avons montré ensuite que toutes ces opinions sont très saines, et qu'ainsi,toutes ces vanités étant très bien fondées, le peuple n'est pas si vain qu'on dit; et ainsi nous avons détruit l'opinionqui détruisait celle du peuple.

Mais il faut détruire maintenant cette dernière proposition, et montrer qu'il demeuretoujours vrai que le peuple est vain, quoique ses opinions soient saines : parce qu'il n'en sent pas la vérité où elleest, et que, la mettant où elle n'est pas, ses opinions sont toujours très fausses et très mal saines. Il est donc vrai de dire que tout le monde est dans l'illusion : car, encore que les opinions du peuple soient saines,elles ne le sont pas dans sa tête, car il pense que la vérité est où elle n'est pas.

La vérité est bien dans leursopinions, mais non pas au point où ils se figurent.

[Ainsi], il est vrai qu'il faut honorer les gentilshommes, mais nonpas parce que la naissance est un avantage effectif, etc. Les opinions du peuple sont vaines et pourtant saines et néanmoins illusoires car elles possèdent la vérité, maisignorent où.

" Pascal B- Il paraît ainsi évident que l'opinion dépasse la sphère du simple avis.

Dans son étendue elle touche toutel'Humanité? A force de croire à une chose, nous la transformons en vérité commune, l'exemple du nazisme n'est ilpas flagrant? En partant d'opinions purement subjectives, le peuple allemand a adhérer collectivement à une thèseraciste et sans aucune preuve rationnelle, a admis une croyance parfaitement irrespectueuse de l'idée de hiérarchiedes races dans l'Humanité. « Chacun a pu remarquer, au sujet des opinions communes, que chacun les subit et que personne ne les forme.

Uncitoyen, même avisé et énergique quand il n'a à conduire que son propre destin, en vient naturellement et par uneespèce de sagesse à rechercher quelle est l'opinion dominante au sujet des affaires publiques.

"Car, se dit il, commeje n'ai ni prétention ni le pouvoir de gouverner à moi tout seul, il faut que je m'attende à être conduit; à faire cequ'on fera, à penser ce qu'on pensera." Remarquez que tous raisonnent de même, et de bonne foi.

Chacun a bienpeut être une opinion; mais c'est à peine s'il se la formule à lui-même; il rougit à la seule pensée qu'il pourrait être leseul de son avis.

Le voilà donc qui honnêtement écoute les orateurs, lit les journaux, enfin se met à la recherche decet être fantastique que l'on appelle l'opinion publique.

"La question n'est pas de savoir si je vais ou non faire laguerre." Il interroge donc le pays.

Et tous les citoyens interrogent le pays, au lieu de s'interroger eux mêmes.

Lesgouvernants font de même, et tout aussi naïvement.

Car, sentant qu'ils ne peuvent rien tout seuls, ils veulentsavoir où ce grand corps va les mener.

Et il est vrai que ce grand corps regarde à son tour vers le gouvernement,afin de savoir ce qu'il faut penser et vouloir.

Par ce jeu, il n'est point de folle conception qui ne puisse quelque jours'imposer à tous, sans que personne pourtant l'ait jamais formée de lui même et par la libre réflexion.

Bref, lespensées mènent tout et personne ne pense.

D'où il résulte qu'un Etat formé d'hommes raisonnables peut penser etagir comme un fou.

Et ce mal vient originairement de ce que personne n'ose former son opinion par lui-même ni lamaintenir énergiquement, en lui d'abord, et devant les autres aussi.

» Alain Transition : Ne dois je donc pas intervenir face à certaines opinions lorsqu'elle menacent le Bien de l'Humanité e qu'elle empêche la science de progresser e l'orientant de façon purement subjective? III Le respect est un devoir d'écoute et de critique A- L'opinion, c'est la doxa des anciens, le pseudo savoir qui empêche le développement d'une science authentique.Cela voudrait dire que toute opinion est recevable, voire qu'elle contient sa part de vérité, et que donc elle devraitpouvoir être dite. « Une conscience de soi pour une autre conscience de soi est tout d'abord immédiate comme autre chose pour uneautre chose.

Je me vois en lui moi-même immédiatement comme Moi, mais j'y vois aussi un autre objet étant làimmédiatement, en tant que Moi absolument indépendant en face de moi .

La mise de côté de l'individualité de laconscience de soi a été la première: par là elle n'a été déterminée que comme particulière.

Cette contradiction luiinspire le désir de se montrer comme soi libre et d'être présente pour l'autre comme tel, c'est le processus de lareconnaissance des moi.

[...] La conscience générale de soi est l'affirmative connaissance de soi-même dans l'autremoi; et chacun d'eux, comme individualité libre, a une autonomie absolue; mais grâce à la négation de sonimmédiateté ou de son désir, l'un ne se distingue pas de l'autre, ils sont universels et objectifs, et possèdent laréelle généralité, comme réciprocité, de telle sorte que chacun se sait reconnu dans l'autre moi libre et qu'il le sait àcondition de reconnaître l'autre moi et de le savoir libre.

». »

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