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Faut-il ne tenir pour vrai que ce qui peut être prouvé?

Publié le 01/10/2012

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Faut-il ne tenir pour vrai que ce qui peut être prouvé? Introduction L'existence quotidienne, mais aussi l'idéologie techno-scientifique dans laquelle baigne la société contemporaine, vit sous le règne de la preuve. On peut, semble-t-il, prouver quantité de choses, de l'identité personnelle (en montrant ses papiers d'identité) à la vérité d'un théorème mathématique en passant par la culpabilité d'un accusé. Doit-on cependant admettre que la recherche de la vérité sous toutes ses formes signifie la nécessité de recourir à des preuves? N'existe-t-il pas d'autres modes de vérité? I. Qu'est-ce qu'une preuve? On en distingue deux sortes: empirique ou formelle: — Dans le premier cas, on prouve une vérité en se référant à l'expérience: • soit au sens ordinaire (on prouve qu'un champignon n'est pas vénéneux en le digérant sans problème); • soit plus précisément au sens scientifique (on prouve l'action d'un acide par une ...

« -Ainsi, au départ de toute vérité formellement prouvée, on rencontre des éléments dont on ne peut prouver la vérité: • cf Aristote: on ne peut régresser à l'infini; • cf Pascal: les notions premières n'ont pas besoin d'être définies parce qu'elles sont intuitivement comprises par le« cœur"· Il en va de même pour les preuves empiriques: toute expérience scientifique s'appuie sur un certain nombre de postulats implicites - à commencer par le principe fondateur de toute induction: le déterminisme.

- Dans la mesure où existe toujours un point de départ à toute activité de pensée, ce n'est qu'ultérieurement que les preuves peuvent intervenir, elles sont impuis­ santes par rapport à ce qui est admis comme première vérité fondamentale.

III.

La raison au-delà des preuves - La philosophie classique ne s'est pas privée de vouloir prouver l'existence même de Dieu (Aristote, saint Thomas, Descartes).

(Cf no 32, Il.) - Or on a pu démontrer (Hume, Kant) que ces preuves n'en étaient pas- sans pour si peu nier l'existence de Dieu, mais en l'affirmant (Kant) par un postulat.

Il apparaît ainsi que l'activité rationnelle est parfaitement capable d'élaborer des vérités concernant un domaine différent de ceux dans lesquels peuvent intervenir des preuves: le domaine de la métaphysique.

- Et c'est précisément par de tels postulats que la raison (pratique) garantit la cohérence d'un univers dans lequel les preuves pourront se déployer à propos de vérités spéculatives.

Autrement dit: c'est parce qu'on formule, sans pouvoir les prouver, des vérités d'ordre métaphysique ou théologique, que la recherche de preuves devient ultérieurement possible.

Deux autres références possibles: • Platon: la connaissance supérieure des Idées, qui nous fournit les vérités les plus importantes (et les plus utiles) dépend de l'. »

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