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Les femmes sont-elles moins morales que les hommes ?

Publié le 27/02/2004

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D'un côté, ce sont les hommes qui ont commis, au cours de l'histoire, les crimes les plus odieux. D'un autre côté, l'on sait que les femmes en milieu carcéral sont aussi méchantes qu'impitoyables. Les policiers savent si tel homicide a été commis par un terroriste du sexe féminin. En effet, là où un homme n'aurait tiré qu'un coup de feu mortel, la femme en tire plusieurs, faisant preuve d'un incroyable

acharnement. Est-ce à dire que Freud aurait raison? La femme serait-elle moins morale que l'homme si la société ne la contraignait pas à la douceur, ne l'obligeait pas à remplir son rôle d'épouse, de mère? C'est possible. Mais il ne faut pas oublier l'aspect strictement moral du problème. Il n'y a en effet aucune raison pour que l'éducation ne joue pas le même rôle formateur chez le garçon et chez la fille.

« La femme n'est pas moins morale que l'homme Que l'on soit homme ou femme, on est avant tout un être humain.

Il est des hommes qui sont dénués de toute conscience morale.

Ce sont eux qui violent, pillent, massacrent femmes et enfants.

La femme n'est pas mole «humaine» que l'homme u'importent les dif- férences physiolo- giques, psychologiques.

Les hommes et les «La parole de la femme, c'est le dictame universel, la vertu pacificatrice, qui partout adoucit, guérit.» Jules Michelet, La Femme femmes sont doués d'une même intelligence, d'une même aptitude à devenir des êtres cons- cients de leur existence, de leurs devoirs et de leur responsabilité vis- à-vis d'eux-mêmes et d'autrui.

Croire que la femme puisse être moins morale que l'homme revient à penser qu'elle n'est pas un être humain à part entière La femme est amour I a femme considé- « L rée dans son as- pect supérieur, c'est le médiateur de l'amour», écrit Jules Michelet dans La Femme.

En quoi l'amour de la mère pour son enfant, le dévoue- ment de la femme pour son mari seraient-ils immoraux? Quels sont les actes de torture, de barbarie, les géno- cides que l'histoire peut imputer aux femmes? N'ont-elles pas pour première qua- lité la douceur, la tem- pérance? La femme est la vie P ar nature, la femme Ir est pacificatrice dans la mesure où c'est elle qui donne la vie, c'est elle qui nourrit, protège l'être qu'elle a mis au monde.

Or, favoriser la vie est l'un des prin- cipaux fondements de toute morale.

De ce point de vue, l'homme qui, par orgueil, vanité, tue semble bien moins moral que la femme.

La femme désire aimer, être aimée.

Elle donne sans compter.

L'humanité a toujours salué son sens du dévouement.

A l'évidence, elle est tout aussi morale, sinon plus, que bien des hommes.. »

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