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La fête au village

Publié le 26/05/2012

Extrait du document

Il y a des semaines qu'on en parlait; que dis-je des semaines : des mois ! Mais à ce moment elle représentait l'avenir avec lequel on prend date. Les vieux disaient : « On verra les enfants à l'époque de la fête. « Puis les choses se faisaient plus précises : Le fils ? - Il reviendra au moment de la fête ! - Bientôt on les sentait plus pressantes à mesure...

« Corps du sujet.

Récit proprement dit.

Le défilé (ton iro­ nique par am­ plification).

bois) qui s'est joint aux tirs et aux éventaires de~ marchands de nougat.

Voici les familles qui apparaissent et com­ mencent à se promener le long du cours.

Le déjeu­ ner s'est prolongé : les faces sont rouges par-dessus les habits du dimanche; partout des sourires con­ fiants au milieu de joues satisfaites.

Dans chaque groupe on fait aux invités les honneurs de la pro­ menade et on peut encore détourner les enfant!; de leurs bruyants désirs en promettant le cortège des chars comme une récompense à leur sagesse : c'est l'attrait du mystère - ô paradoxe - qui les ramène momentanément à la raison 1 La prome­ nade ralentit; chacun cherche de l'œil l'endroit favorable où s'immobiliser.

C'est qu' « ils » ne sauraient plus tarder, et le garde-champêtre a regagné le garage de l'autobus, derrière lequel, au prix d'un long détour, les chars se sont rassemblés, protégés en quelque sorte par les membres de la fanfare, venus de la ville voisine.

~lais enfin, on ne peut guère dissimuler davantage et les gamins s'ap­ prochent, tournent, touchent et se font rabrouer.

Le terrain est déblayé : le parcours apparaît, immuable et nécessaire, selon ce vide triomphal, au milieu des gens immobiles, le long du cours.

de la grand'rue, jusqu'à la place de la mairie.

Et tout à coup, derrière le garde-champêtre, vêtu de toile immaculée, retrouvant dès le premier pas lt rythme militaire, la musique a éclaté, entraînant chevaux et moteurs.

Le premier char, en effet, celui de la Coopérative agricole, est traîné par des chevaux empanachés, et le dernier, le clou, celui de la moisson, tiré par un tracteur enguirlandé d'épis noués de ruban vert.

Entre eux, une demi­ douzaine - mais oui - de voitures ingénieusement agencées portent des libellules, des fées, tout un trésor merveilleux de costumes et de décoration -97. »

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