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Fiche de cours en philo : LA METAPHYSIQUE .

Publié le 07/07/2010

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• La métaphysique, science de l'Être en tant qu'être (§ 5), a subi l'assaut de la critique kantienne :  Kant a, en effet, décrit le mécanisme de l'illusion métaphysique (§ 6).

• Néanmoins, l'homme demeure un animal métaphysique (Conclusion).

 

« obstacles qu'oppose la grossièreté de sa nature.

» (Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique) Ill - Qu'est-ce que philosopher? Qu'est-ce donc que philosopher? C'est avant tout penser par soi-même, rompre le cercle des évidences établies et la chaîne du quotidien.

La philosophie est essentiellement un mouvement de l'esprit qui questionneet s'interroge librement devant le spectacle du monde pour tenter d'en comprendre le sens et, peut-êtremême, les raisons.

Philosopher, c'est aussi tenter d'édifier une sagesse, c'est-à-dire de réaliser un certain type moral idéal (songeons au sage stoïcien, maître de lui et détaché des vicissitudes extérieures), etd'essayer de le justifier. Dans la philosophie, figurent donc deux exigences importantes, l'idée d'une recherche personnelle du vrai etcelle d'une quête de la sagesse et des valeurs.

On comprend que la philosophie soit ainsi doublement requisepar toute anthropologie, d'un point de vue théorique (comme connaissance) et d'un point de vue pratique(comme sagesse). IV - La philosophie se distingue de la science La philosophie, longtemps confondue avec la science, s'en distingue aujourd'hui radicalement.

En effet, laréflexion philosophique, effort personnel pour tenter de donner un sens au monde à partir de la source originelledu moi, apparaît comme une démarche d'un autre type que la science, connaissance discursive établissant desrapports nécessaires et objectifs entre les phénomènes. Tout en étant liée aux sciences qu'elle a pour mission de coordonner, de synthétiser et d'organiser, laphilosophie ne doit pas être confondue avec elles.

D'ailleurs, à la différence des sciences, elle se passe duconsensus unanime. « Dès qu'une connaissance s'impose à chacun pour des raisons apodictiques', elle devientaussitôt scientifique, elle cesse d'être philosophie et appartient à un domaine particulier duconnaissable.

» (K.

Jaspers, Introduction à la philosophie, Pion, 1952) V - La métaphysique La philosophie elle-même ne trouve son sens véritable qu'au sein d'une métaphysique, qui la prolonge et fondeson projet. Les grandes philosophies se donnent, en effet, généralement pour tâche d'atteindre, au-delà des phénomènes,un arrière-plan plus vrai et plus authentique, celui de l'Être, réalité profonde des choses.

La philosophie prendalors le nom de métaphysique (au sens primitif, ce fut le nom donné par un commentateur à l'ouvrage d'Aristote placé après le Traité de physique). Qu'est-ce donc que la métaphysique? Elle est la science de la réalité la plus haute, de l'Être en tant qu'Etre, de la vérité éternelle et immobile.

Or, s'il faut en croire Aristote, la première espèce d'Être, la substance par excellence,c'est Dieu, sommet et terme de la série des existants, Pensée pure.

La métaphysique d'Aristote est donc, endéfinitive, théologie, science de la Substance éternelle et immuable. Dans toute la tradition classique, la métaphysique désigne cette spéculation qui prétend s'élever au-dessus del'enseignement de l'expérience et atteindre l'Etre réel des choses.«Il y a une science qui étudie l'Être en tant qu'Être et les attributs qui lui appartiennent essentiellement.

Elle ne seconfond avec aucune des sciences dites particulières.

» (Aristote, Métaphysique) VI - Kant : l'illusion métaphysique La métaphysique - comprise comme théorie s'élevant au-dessus des faits et de l'expérience - a été profondémentatteinte par la critique de Kant, qui considère comme impossible la connaissance de l'âme ou de Dieu.Je puis, en effet, saisir ce qui s'offre à mon champ perceptif dans le cadre des formes pures de la sensibilité(l'espace et le temps) et dans le cadre des catégories du jugement.

Mais je ne puis appréhender l'être en tantqu'être, la réalité véritable.

Il n'y a de connaissance que des phénomènes, c'est-à-dire des choses sensibles, nonpoint des noumènes, objets purement intelligibles.

La métaphysique, en tant qu'elle veut dépasser la sphèrephénoménale, est vouée à l'échec : c'est une illusion' ; quand la raison humaine transcende le champ del'expérience, elle s'illusionne de chimères.«La colombe légère qui, dans son libre vol, fend l'air dont elle sent la résistance, pourrait s'imaginer qu'elle volerait. »

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