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Fiche de lecture : « La peau de chagrin », Honoré de Balzac.

Publié le 19/09/2010

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lecture

 

1. Résumé :

 

   À Paris, un soir de 1830, Raphaël de Valentin, un marquis, jeune homme, passe par une maison de jeu, il vient d’y perdre sa dernière pièce d’or. Il se promène sur les quais de la Seine. Son moral est bas et il pense mettre fin a ses jours. Pendant sa promenade, il entre chez l’antiquaire du quai Voltaire. Après qu’il ait contemplé de nombreux objets de valeur, le marchand lui montre une peau de chagrin à l’apparence étrange, qui est un talisman magique. Celui-ci assure à son possesseur la satisfaction de tous ses désirs mais diminue d’autant à chaque plaisir nouveau, abrégeant la vie de son possesseur. Malgré les mises en garde du vendeur, Raphaël acquiert la peau sans tenir compte des mises en gardes de l’antiquaire. En sortant de chez l’antiquaire, le jeune inconnu rencontre par hasard trois de ses amis qui justement étaient à sa recherche. Ses amis lui indiquent qu’ils se rendent chez un banquier qui a décidé de fonder un nouveau journal. Ils souhaitent que ce journal puisse tout à la fois satisfaire les mécontents tout en préservant les intérêts de la grande bourgeoisie. Les jeunes gens ont bien conscience de perdre leurs illusions. Mais ils évoquent celles-ci avec ironie et cynisme. Raphaël de Valentin songe à la place qu’il aurait, dirigeant ce journal. Lors du banquet chez le banquier Taillefer, qui habite un hôtel particulièrement luxueux. Affaibli  par l’alcool qu’il ont bu, les convives échangent des propos d’une grande plénitude. Raphaël accoste un groupe de courtisanes et engage la conversation avec deux d’entre elles : Aquilina et Euphrasia. Ces deux courtisanes dénoncent l’asservissement auquel la femme est soumise dans la société moderne. Elles disent  à Raphaël leur volonté de s’imposer dans la société par leur beauté. A la fin de la soirée, Emile Blondet, l’un de ses amis prit Raphaël d’exposer les raisons qui l’ont poussé à vouloir se suicider. Raphaël entreprend alors de raconter sa vie.  Raphaël commence alors le récit de ses années d’enfance et de collège. Sa mère est morte alors qu’il était très jeune. Il présente son père comme un être autoritaire et froid qui a pour ambition que son fils devienne un homme d’État afin de défendre l’honneur de la famille. Il souhaite aussi que son fils puisse racheter des terres qu’il avait acquises à l’étranger sous l’Empire et que ces pays lui redemandent maintenant qu’ils sont a nouveaux au pouvoir. Mais les créanciers exercent une forte pression. Ils obligent Raphaël à vendre les biens qu’il avait hérités de sa mère . Il ne peut sauver que l’île sur la Loire où est enterrée sa mère. En 1826 son père meurt de chagrin. Raphaël rêve alors d’une grande destinée. Persuadé de son génie, il décide de vivre piètrement et de se consacrer à écrire l’œuvre dont il rêve. Il s’installe dès l’automne 1826 dans une modeste chambre d’un humble hôtel du quartier latin . Il se lie d’amitié avec Mme Gaudin , la gérante de l’hôtel, et Pauline, sa fille. Fin 1829, il rencontre Rastignac . Celui ci lui fait découvrir la luxueuse société parisienne et le dissuade de travailler. Ce n’est pas ainsi lui dit-il qu’il réussira. Mieux vaut au contraire intriguer et bénéficier de protecteurs fortunés. Rastignac lui présente la comtesse Foedora, une jeune femme qui fascine les habitants de Paris tant elle est riche et belle. Elle a un parfum mystérieux car nul ne connaît vraiment son histoire Elle a également la réputation de n’avoir aucun amant. Raphaël est fasciné par la beauté et l’élégance de Foedora. Malgré l’instabilité de sa situation, il tente de la séduire et en tombe follement amoureux. Mais Foedora ne lui témoigne que de l’indifférence. Elle a à son égard une attitude glaciale. Terriblement affecté par cet échec sentimental, Raphaël mène alors une vie de débauche. Il est très vite oppresser de dettes et menacé par des huissiers. Il interrompt ici son récit. Raphaël songe à  la peau de chagrin  et fait le vœu de disposer d’une énorme somme d’argent. Il apprend le lendemain qu’il hérite d’un riche oncle. Mais la peau de chagrin rétrécit. Raphaël , devenu très riche, habite dans un superbe hôtel particuliers rue de Varenne. Conscient de la sa fragilité de sa situation, il vit reclus et s’arrange pour ne plus rien désirer. Un jour, pourtant, il accepte de recevoir Porriquet , l’un de ses anciens professeurs. Ce dernier vient de perdre sa fonction de professeur et sollicite l’aide de son ancien élève. Spontanément, sans y prêter attention, Raphaël émet le vœu que son ancien professeur retrouve vite un emploi. De nouveau  la peau de chagrin rétrécit. Un soir, Raphaël se rend au théâtre des Italiens. Il aperçoit Pauline qui est devenue immensément riche. Les deux jeunes gens expriment leur amour mutuel et font le vœu de se marier. La peau de chagrin diminue de manière implacable. Pour échapper au sortilège de ce talisman, Raphaël le jette d’abord au fond d’un puits. Mais, l’un des jardiniers retrouve la peau et l’apporte à Raphaël. Il  essaye alors de s’adresser à des savants pour stopper l’inexorable rétrécissement de cette peau. En vain. Le jeune homme se réfugie alors à Aix puis au Mont d’Or. Il est très affaibli et mène une vie faible. De retour à Paris, il retrouve Pauline et lui confie le terrible secret de la peau de chagrin. Il est pris d’un dernier désir de posséder la jeune fille. Pauline comprend que cette ultime tentation va tuer Raphaël. Elle souhaite alors se suicider pour permettre au jeune homme d’en réchapper. Mais Raphaël la rattrape, l’étreint et meurt.

 

2. Personnages importants :

 

   Il y a d’abord les personnages secondaires :

 

    - L’antiquaire : détenteur d’un grand savoir, il est l’élément perturbateur dans la vie de Raphaël.

    - Les savants : Leur savoir est insuffisant face à la peau de chagrin.

    - Emile, Rastignac, Prosper, Porriquet : Ils joue tous un rôle important dans l’évolution de Raphaël au fil du roman.

 

   Il y a ensuite les personnages principaux :

 

    - Les 2 femmes :

 

         • Foedora :

 

        Une femme ravissante et sans cœur, la femme fatale qui s’exprime sur la passion beaucoup de sang-froid, qui provoque les désirs des hommes sans les satisfaire. Elle nous est présenté comme une personne  statique, immuable, inchangée de la première rencontre à la dernière et froide. Raphaël ne réussit pas à percer son mystère. Elle est l’un des piliers de la vie de Raphaël.

 

      • Pauline :

 

        Au contraire de Foedora, Pauline nous est présenté comme un modèle de tendresse, de droiture, de fidélité, l’enfant devient femme,  vivante et dynamique. Elle est forte et prête a tout pour protéger les personnes qu’elle aime.

 

      - Raphaël :

 

        Raphaël nous est présenté sous l’image d’un jeune homme pris par le désespoir. Il est doté  d’une histoire précise et détaillée. Balzac semble défendre avec lui l’idée d’une destinée. Comme si son destin était écrit à l’avance, idée que le talisman de la peau de chagrin viendrait seulement matérialiser et rendre romanesque. Ainsi Raphaël paraît possédé, au prix de sa vie, par l’envie de vivre au mieux. Son orgueil le pousse aux paris impossibles. La conquête de Foedora est présentée comme l’obstacle insurmontable auquel il doit faire face. Il est face a un dilemme où il doit choisir entre son amour et sa vie. Raphaël est l’image de la destinée humaine que Balzac tente de nous montrer à travers son livre.

 

   3. Contexte :

 

Le titre « La Peau de chagrin « apparut imprimé pour la première fois le 9 décembre 1830, comme mention secondaire d'un article écrit par Balzac dans La Caricature sous le pseudonyme d'Alfred Coudreux. Durant cette première période, Balzac était désabusé de son projet littéraire.

Il le considéra comme un morceau d'absurdité contrastant avec le sens de la littérature, dans lequel l'auteur à cherché à introduire quelques unes des situations caractérisant la vie difficile que les hommes de génie doivent connaître avant de réussir quoique ce soit. Bientôt pourtant, sa considération du récit évolua. Aux alentours de janvier 1831, l'idée de Balzac suscita un intérêt suffisant pour lui permettre d'assurer un contrat avec ses éditeurs.[] Il se mirent d'accord sur 750 exemplaires d'une édition in octavo avec une part de 1 135 francs payés à l'auteur sur réception du manuscrit  pas plus tard que mi-février. Balzac délivra son roman en Juillet. Pendant les mois intermédiaires, toutefois, il fournit quelques  signes de ses progrès.

Le livre «  La peau de chagrin «traite de l’opposition entre la dépendance des hommes a leurs désirs et la mise en péril de leur vie en contrepartie. Doit on vivre longtemps mais sans passion, ou céder à ses désirs  et consumer sa vie ? C’est une question qui revient tout au long du roman.

Honoré de Balzac est né à Tours le 20 Mai 1799 et mort à Paris le 18 Août 1850. Il a été à la fois critique littéraire, essayiste, dramaturge, journaliste, imprimeur mais surtout l’un des plus grands écrivains de la littérature française du XIXe siècle. Il a couvert une grande partie des genres de la littérature comme le genre fantastique et philosophique avec «  La peau de chagrin «.

 

   4. Thèmes :

 

   Le thème central de ce roman est le conflit entre le désir et la vie. auquel nous confronte Balzac. La peau de chagrin représente l’âme de son possesseur, et se rétrécit à  chaque satisfaction de son désir. Plus le possesseur souhaite l’augmentation de sa puissance au détriment de son état d’homme, plus la peau en signe de punition se réduit. Malgré la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre cette peau, Raphaël  s'entoure de richesses pour se retrouver misérable et à la fin du roman. Derrière le conte fantastique se retrouve le thème connu du pacte avec le Diable qui consiste a échanger sa vie conte son bien-être. Il rappelle au lecteur que tout a un prix et que trop de bonheur n’est peut être pas si bien que cela. Le thème nous pose une aussi une question a réflexion sur le désir. Le désir signifie t’il un besoin qui nécessite de mettre sa vie en jeu ? La mort de Raphaël est la réponse a cette question ; non la vie n’a pas de prix.

   Ceci laisse a réfléchir sur la condition humaine et la société où les hommes cherchent la richesse et le bonheur souvent au détriment de leur vie. Ce livre marque bien l’idée que l’on peut vivre bien de peu et mal de beaucoup. Balzac dénonce l’extrême dépendance de l’homme par rapport a ses désirs.

   5. Appréciation personnelle :

 

Ce livre m’a plu, du début a la fin. Il est accrochant à plusieurs reprises. J’ai bien aimé le fait que le protagoniste soit opposé au dilemme du choix entre la vie et le désir. On peut chacun se reconnaitre en lui, et on prend conscience du fait que nos désirs ne sont pas forcément ce qu’il y a de mieux pour nous. Le livre reste flou sur le fait qu’il s'agisse d'une dénonciation de passions de l'homme, ou au contraire d'une sublimation de celle-ci. Chaque lecteur peut y voir ce qu’il pense. L'auteur ne répond pas lui même, et nous laisse choisir la voie qui nous conviendra au mieux. Personnellement, j’aime beaucoup ces livres qui nous laissent réfléchir sur un sujet. Je voit a travers le rétrécissement de la peau de chagrin une punition de l’égoïsme de l’homme qui ne pense qu’a satisfaire ses envies. J’aime beaucoup la  réflexion sur la condition humaine, notre propre condition d’homme a chacun sur laquelle Balzac insiste. Après la lecture, on se pose des questions et l’on prend plus de précaution en choisissant nos désirs et envies. Ceci permet de se mettre face a soi même et de laisser tomber nos désirs illusoires et inutiles pour s’occuper de désirs vraiment importants. Le sujet du livre est très intéressant et permet de traiter de thème sociaux qui nous affectent chaque jour. Je le conseille donc a beaucoup de monde.

 

lecture

« même est peinte aux prises avec le Désir, principe de toute passion.

» L'intérêt de Balzac pour le mysticisme et l'in· fluence d'auteurs comme Hoffmann (p.

299, il est fait allu­ sion à l'ouvrage d'Hoffmann Les Élixirs du diable, 1816) et Swedenborg, peut expliquer la place que tient l'action des forces irrationnelles (« diaboliques ») sur l'homme : voir la réaction de Raphaël devant le « fait impossible » (p.

303, 1.

1: 10).

Cette singulière synthèse de réalisme rationnel et d'irra· tionnel ne se retrouve pas ailleurs dans La Comédie humaine, où la distinction sera nette entre les Études philosophiques et les Études de mœurs.

Il n'y a pas lieu d'opposer ici, comme le fait Baudelaire (L'Art romantique, premier article sur Théophile Gautier, 1859), « Balzac observateur» et « Balzac vision· naire » ; les deux aspects sont complémentaires dans La Peau de chagrin.

Le roman, édité début août 1831, est épuisé en quelques jours et réédité en septembre, suivi de douze récits, sous le titre Romans et Contes philosophiques.

Pour le détail de l'élabo­ ration et de la publication du roman, on ne peut que ren· voyer à la rubrique de P.

Barbéris, «Le travail de l'écrivain>>, pp.

376-396.

2.

L'œuvre : architecture, mouvements, personnages Structure 1 rr partie : la peau de chagrin (pp.

15-1 04) : la maison de jeu (pp.

17-27); sur les quais (pp.

27-32); chez l'antiquaire (pp.

33-62); en ville (pp.

63-68); début de l'orgie (pp.

69-104).

2' partie : la femme sans cœur (pp.

105-240).

1.

le récit : enfance, éducation (pp.

107-130); 2 ans 32. »

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