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FICHE DE SYNTHESE SUR « LE PHILEBE » Dialogue « Sur le plaisir » - genre éthique – Platon

Publié le 22/02/2012

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Le début du Philèbe est en fait une conversation qui vient de finir entre Socrate et Philèbe, durant laquelle ils ont fait s'affronter leurs idées respectives sur ce qui doit être le but de la vie humaine, sur le souverain bien. Philèbe a soutenu qu'il consiste dans le plaisir, Socrate, dans la sagesse et l'intelligence. Comme Philèbe est buté à son idée, Socrate s'adresse à Protarque, ami de Philèbe, moins entêté que lui, pour continuer la discussion. Socrate et Protarque conviennent de ne pas l'abandonner avant d'avoir reconnu si c'est le plaisir ou la sagesse qui est la fin que nous devons nous proposer, ou si c'est dans un autre genre de vie qu'il faut chercher le vrai bien de l'homme.
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« Ces trois conditions sont-elles remplies par le plaisir ou par la sagesse ? Pour nous en rendre compte,considérons-les en eux-mêmes, en les séparant de tout ce qui n'est pas eux et, en particulier, l'un de l'autre.Suppose maintenant, dit Socrate à Protarque, que tu n'aies ni mémoire, ni raison, ni intelligence : tu seras horsd'état de te rappeler un plaisir passé, d'anticiper aucun plaisir futur, de sentir même un plaisir présent, puisque tun'en auras même pas conscience.

Quant à la sagesse, si parfaite soit-elle, qui en voudrait, s'il était condamné à nejamais goûter aucun plaisir ? Les trois genres d'être et la cause : (d'après l'introduction + ma lecture) Ainsi, ni le plaisir, ni l'intelligence ne sont le bien.

C'est dans le mélange des deux que nous le trouverons.Reste à savoir auquel des deux appartient la prééminence dans la combinaison.

Pour en juger, il faut les rattacheraux grands principes auxquels toutes choses doivent leur naissance.

Il y a dans l'univers deux éléments, l' infini ou l'indéterminé , et le fini et le déterminé , et un troisième, formé du mélange de l'un et de l'autre, et, au-dessus d'eux, un quatrième, la cause créatrice.

Appartient à l'infini tout ce qui admet le plus ou le moins, comme le plus chaud etle plus froid, qui ne peuvent être limités sans périr.

Appartient au fini tout ce qui admet le nombre et la mesure,comme l'égal, le double, et à la classe mixte tout ce qui vient à l'existence sous l'effet de la mesure et du fini.

Quantà la cause, elle est ce qui permet l'existence de toute chose. Ces quatre principes métaphysiques ( l'infini, le fini, le mélange de ces derniers, et la cause créatrice) sont, s'il faut en croire les témoignages des critiques anciens, un emprunt fait à Philolaos.

C'est par ces quatre principesque Philolaos expliquait l'origine du monde.

Platon les applique non seulement à la nature, mais encore à la vie desêtres animés.

Il entend les trois premiers exactement comme Philolaos, mais le quatrième, la cause, diffère chez luide la cause suprême, créatrice du monde, que le Pythagoricien appelle l' « Un suprême » (έυ πρώτου ).

La cause, dans Le Philèbe , est simplement l'idée du bien, source de toute perfection. Le but de cette classification était de déterminer le degré d'excellence du plaisir et de la sagesse.

Il estclair que la vie mélangée fait partie du troisième genre, formé de tous les infinis liés par le fini, et que le plaisir faitpartie de l'infini.

Quant à l'intelligence, c'est elle qui gouverne le monde ; car on ne peut admettre qu'il soit l'oeuvredu hasard.

Or comme nous avons pris à l'univers les éléments matériels dont notre corps est composé, nous luiavons pris aussi l'âme qui les régit, et l'intelligence inséparable de l'âme.

Comme c'est la cause qui a créé l'âme,c'est de la cause qu'elle relève et l'intelligence avec elle.

De là, on peut conclure que dans le mélange qui constituela vie heureuse, l'intelligence joue un rôle bien autrement relevé et important que le plaisir, qui est du genre infini,lequel n'a jamais ni commencement, ni milieu, ni fin. Les diverses espèces de plaisir et de douleur : Il nous faut examiner maintenant en quoi chacun d'eux se rencontre et par quelles affections ils sontproduits.

Commençons par le plaisir, et la douleur, qui en est inséparable.

Le plaisir et la douleur, naissent dans legenre mixte, c'est-à-dire dans les êtres animés formés de l'union de l'infini et du fini.

Lorsque, dans cette union,l'harmonie est détruite, il y a douleur ; lorsqu'elle se rétablit, plaisir.

Par exemple, la faim, qui est un vide, est unedouleur, et le manger, qui produit la réplétion, un plaisir.

Il faut rattacher à cette classe l'attente de ces sortes desensations par l'âme elle-même, attente de plaisirs à venir, agréable et confiante, attente de chagrins, qui provoquela crainte et la douleur.

Quand il n'y a ni dissolution, ni rétablissement, on ne ressent ni joie ni peine.

C'est l'état dusage, c'est l'état de la divinité, qui n'est accessible ni au plaisir ni à la douleur. Une deuxième espèce de plaisir et de douleur, celle de l'âme seule, doit entièrement sa naissance à lamémoire.

Recherchons donc ce qu'est la mémoire et auparavant ce qu'est la sensation sur laquelle elle s'exerce.Parmi les affections que notre corps éprouve, les unes s'éteignent dans le corps même sans parvenir à l'âme, qui setrouve alors dans l'état d'insensibilité ; les autres vont du corps à l'âme et y causent une sorte d'ébranlement propreà chacun, et commun à l'un et à l'autre.

Cet ébranlement est la sensation.

La mémoire est la conservation de lasensation.

Mais il faut distinguer la réminiscence de la mémoire : la mémoire est spontanée et vague, laréminiscence est l'acte volontaire de l'âme, qui ressaisit seule et par elle-même ce qu'elle a éprouvé autrefois avecle corps. C'est par la mémoire que s'explique le désir.

La faim et la soif, par exemple, sont des désirs. Quand nous disons de quelqu'un qu'il a soif, cela revient à dire : il est vide et il désire d'être rempli par la boisson.On désire donc le contraire de ce que le corps éprouve, puisque, étant vide, on désire être rempli.

Or quand unhomme est vide pour la première fois, qu'est-ce qui peut avoir en lui l'idée de la réplétion ? Ce n'est pas le corps,puisqu'il est vide.

Il faut donc que ce soit l'âme et que l'idée lui en soit fournie par la mémoire.

D'où il suit qu'il n'y a. »

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