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Fixation et conservation des images

Publié le 13/05/2012

Extrait du document

Doit-on admettre que toutes les sensations et perceptions se fixent dans l'organisme. psychophysiologique sous forme d'images et soient ainsi susceptibles d'être représentées ? Il ne semble pas qu'on puisse fournir sur ce point une réponse sûre, dans l'état actuel des recherches expérimentales. Cette incertitude paraît même tenir, plus encore qu'à une insuffisance de données positives, à la nature même de l'image et de l'imagination...

Nous avons à notre disposition un nombre incalculable d'images. Avec plus ou moins de facilité, nous pouvons les évoquer selon nos besoins du moment. Souvent aussi nous reviennent du fond du passé, sans que nous les « évoquions « volontairement, des images qui auraient pu sembler définitivement oubliées. Les images sont donc fixées et conservées. Mais où et comment ? Tel est le problème que nous avons maintenant à traiter.

« -----~~------~- - -....._._......- --- - qui subtüsLerait LouLe faite, invariable cL fixe, dans l'organisme cérébral.

Or rien n'est moins exact, comme on le verra plus loin.

L'image n'est pas une chose et la fixation et conservation des images ne définissent rien d'autre qu'un pouvoir d'actuation ou une virtualité, lesquels ne peuvent aucunement, par défi­ nition même, être atteints par l'expérience, qui ne porte que sur des actes, des faits ou des choses.

Nous savons ainsi qu'une image a éttS fixée et conservée quand nous sommes capables de l'actuer de nouveau.

Mais la non-actuation n'est jamais une preuve de non-conservation ou de non-fixation.

2.

Nature de l'imagination.

- Pour qu'un sujet puisse témoi­ gner qu'il revit, sous forme d'image, telle sensation ou percep­ tion passée, il faut, non seulement que l'image ait été fixée et conservée, mais encore qu'elle soit rapportée par le sujet à un moment de son expérience antérieure.

Sinon, l'image aura beau avoir été fixée, le fait de sa conservation échappera complè­ tement au sujet.

- Enfin il peut arriver que ne soient repro­ duits que les éléments dissociés de l'image d'un objet complexe.

L'objet, comme tout, paraîtra n'avoir jamais été perçu par le sujet.

Il n'y a.

donc pas de soltttion expérimentale certaine du pro­ blème de l'étendue de la fixation et de la conservation des images.

Seuls les faits d'hypermnésie inclineraient à admettre au moins que la fixation et la conservation des images sont beaucoup plus étendues qu'il ne paraît au premier abord.

B.

Conditions de fixation et de conservation.

185 L'expérience nous apprend que les images ne se fixent et ne se conservent que d'une manière fort inégale.

Certaines images s'enregistrent avec une force singulière et résistent éton­ namment au temps.

D'autres, au contraire, flottent dans une brume indistincte et résistent à tout effort de représentation précise.

Une multitude innombrable parait sombrer dans un oubli profond.

D'où viennent ces différences ? 1.

Facteurs organiques.

- Le jeu des conditions organiques est évident.

Les enfants, doués d'une grande plasticité organique, fixent plus facilement les images gu~ les vieillards.

S'ils ne con­ servent pas avec une ténacité égale, cela vient surtout du défaut de certaines conditions psychologiques (attention et organisa­ tion logique surtout), qui compensent chez l'adulte la baisse. »

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