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Fixation et conservation de la mémoire

Publié le 11/05/2012

Extrait du document

L'oubli peut encore résulter, soit passivement de la désuétude (loi d'effacement: l'oubli, d'abord rapide. continue de grandir, mais d'une façon de plus en plus lente (Fig. 21), soit activement, de la destruction du sourenir. Dans les deux cas, la rapidité et la réalité de l'oubli sont liées à la désagrégation des touts dont font partie les souvenirs. On n'oublie pas tout ce que l'on veut, ni aussi facilement que l'on veut. Il y a même des cas où l'oubli est impossible, à savoir les cas où le souvenir est incorporé à des structures solidement articulées et constamment évoquées...

« ....,.----------------------------------------------- ·----.

FIXATION 285 est ordonnée directement à l'évocation et son mécanisme doit ~éjà nous faire sai8ir les caractères de la mémoire.

Certains psychologues (FECHNER, RICHET) ont voulu conoidérer la persistance sensorielle des impressions sensibles après l'excitation comme le phenomène mnémonique élémentaire.

Cette persistance, observe RICHET (La mémoire élémentaire, Revue philosophique, 1881, t.

XI, p.

5'10 sv.) s'amortit avec une certaine lenteur.

Il suffi­ rait de supposer que l'amortissement n'est jamais complet pour expliquer la trace mnémonique et par conséquent la mémoire.

- Cette opinion est un bon exemple de réduction abusive d'un phénomène à ses conditions.

La mémoire est un phénomène mental et non un phénomène physiologique.

Elle a certainement des conditions physiologiques, d'ailleurs fort mal connues.

Mais on ne peut la ramener à ces conditions et il faut dire que la fixation mnémonique (très incertaine, au surplus) « ne représente pas un effacement incomplet de la sensation, mais un phénomène positif nouveau " (Du MAS, Nouveau Traité dt Psychologie, t.

IV, p.

60: (PIÉRON),et un phéno­ mène de nature proprement psychologique, qui devra donc recevoir une explication psychologique.

1.

L'organisation.

- On a déjà mis en lumière le rôle de l'organisation des images (186).

Sur ce point, de nombreuses expériences apportent de remarquables précisions.

Nous pou­ vons partir du fait solidement établi que toute perception est perception de formes et de structures, que toute image est comprise dans une structure ou se présente comme impliquant une structure.

Il semble dès lors que la puissance de fixation (tous les autres facteurs étant supposés égaux) sera propor­ tionnelle à la netteté, à la simplicité et à la précision structurale de la perception et de l'image 1 • C'est ce qu'on vérifie expéri­ mentalement.

Les expéri~nces de Rt'Storff.

Par d'ingénieuses expériences, REs­ TORFF a établi que l'on retient plus facilement et nettement, dans une série d'images données, celles qui se distinguent par leur relief et leur organisation, tandis que l'homogénéité (ou défaut d'organisa­ tion) constitue un obstacle à la fixation 3 • (1) Cf.

BERGSON, L'énerfiÏe spirituelle, p.

170 : u Comment apprendre par cœur, quand ce n'est pas en vue d'un rappel instantané ? On lit un morceau attentivement, puis on le divise en paragrajJhes ou sections, en tenant compte de son organisation intérieure.

On obtient ainsi une vue schématiquP de l'ensemble.

Alors, à l'intérieur du schéma, on insère les expressions les plus remarquables.

On rattache à l'idée dominante les idées subordonnées ; aux idées subordonnées les mots dominat~urs et représentatifs, à ces mots en fin les mots intermédiaires qui les relient comme une chaine.

• (~) Cf.

KFFKA, Prin.,iples of Gestalt Psyt"/wlogy, p.

'•86-487.. »

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