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Fondement du droit de propriété ?

Publié le 23/03/2004

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88]. C'est l'occasion pour Marx de définir la place de l'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individu en tant qu'être social [ibid., p. 88-89]. En même temps, le communisme n'est défini que par antithèse : « Il n'est pas en tant que tel le but du développement humain, la forme de la société humaine » [ibid., p. 99]. Plus encore, écrivent Marx et Engels, il « n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler.» [L'idéologie allemande]. Dans la société communiste pourront émerger de nouvelles tensions ou de nouvelles contradictions, évidemment fort éloignées de celles que nous connaissons dans le régime de propriété privée des moyens de production.
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« La vision marxienne du communisme Selon Marx, le travail, libéré de l'aliénation issue de la propriété privée des moyens de production, donneranaissance à une société sans classe.

En effet, le prolétariat constitué en classe dominante détruit par laviolence l'ancien régime de production et anéantit par là même les conditions de l'antagonisme des classes.

Enmettant fin à celui-ci, il détruit aussi sa propre domination comme classe [Manifeste..., p.

69-701.

Lesdétracteurs de Marx, et en premier lieu Proudhon, ont vu, dans cette proposition d'une société communistesans classe, la fin de l'histoire.

Prenant appui sur la maxime du Manifeste selon laquelle « l'histoire de toutesociété jusqu'à nos jours n'a été que l'histoire des luttes de classes », ces détracteurs avançaient qu'unesociété sans classe était une société sans histoire.

Marx, au contraire, considère que l'histoire continue dans lecommunisme, au-delà de l'antagonisme de classes qui est détruit.

Tous les textes de Marx et d'Engelss'accordent sur ce point, des textes philosophiques de jeunesse au Capital, au Manifeste ou aux textes plussociologiques d'Engels : «Dans son principe, le communisme se situe au-dessus de l'antagonisme entrebourgeoisie et prolétariat ; il le reconnaît dans sa signification historique pour le temps présent, mais ne leconsidère pas comme justifié pour l'avenir ; il veut précisément abolircet antagonisme » [La Situation de la classe laborieuse en Angleterre, p.

359].La fin de l'antagonisme de classes, avec l'abolition de la propriété privée et de toutes les aliénations qui luisont liées, signifie « le retour de l'homme hors de la religion, de la famille, de l'État, etc., à son existencehumaine, c'est-à-dire sociale » [Manuscrits de 1844, p.

88].

C'est l'occasion pour Marx de définir la place del'homme dans la société et dans la nature et de développer sa conception de l'individu en tant qu'être social[ibid., p.

88-89].

En même temps, le communisme n'est défini que par antithèse : « Il n'est pas en tant que telle but du développement humain, la forme de la société humaine » [ibid., p.

99].

Plus encore, écrivent Marx etEngels, il « n'est pour nous ni un état qui doit être créé, ni un idéal sur lequel la réalité devra se régler.»[L'idéologie allemande].

Dans la société communiste pourront émerger de nouvelles tensions ou de nouvellescontradictions, évidemment fort éloignées de celles que nous connaissons dans le régime de propriété privéedes moyens de production. Plus sérieuse est l'objection suivante : a L'usurpation, soutient Rousseau, a commencé le jour où un homme ayantenclos un champ, dit : a Ceci est à moi.

D Ce qui est à lui, c'est le produit de son travail; ce sont les fruits, lesmoissons qu'il a cultivées; mais la terre elle-même, elle est à tous : nul ne peut se l'approprier sans nuire à lacommunauté, sans nuire surtout à ceux qui viendront après lui.

Comment, en effet, pourront-ils vivre, si le sol entierest possédé ? Ils n'auront qu'une ressource, celle de se faire nos serviteurs, bien que la nature leur ait accordé lesmêmes droits et les mêmes titres qu'à nous.

— Ou comprend dès lors dans quel sens il faut interpréter le célèbreparadoxe de Proudhon : La propriété, c'est le vol. La propriété, c'estle vol.

(Qu'est-ceque la propriété ?) Proudhon critique la propriété privée qu'il considère commeun vol et dont il préconise l'abolition mais non pour latransférer à l'État car cela ne changerait rien à sa nature devol.

Il faut déposséder la classe capitaliste au nom d'unsystème mutualiste et autogéré. Le premier reproche qu'on peut adresser aux défenseurs de cette thèse, c'est de n'être logiques qu'à demi.

Pourquoiaccorder à l'ouvrier la moisson plutôt que le sol qui l'a portée ? S'il n'a pas créé ce sol, il n'a pas créé davantage lasève qui nourrit l'épi et le soleil qui le fait mûrir.

De la moisson il faudrait donc défalquer encore la meilleure part,puisqu'elle n'est pas produite par notre seul travail.

— Prétendre, en second lieu, que la possession du sol entierempêche les nouveau-venus d'exercer leurs droits sur la nature, c'est oublier que la propriété foncière n'est pas laseule qui existe, ni même la plus productive.

N'y a-t-il pas la propriété industrielle, la rente, la propriété littéraire?Or, ces propriétés sont accessibles à quiconque est laborieux et économe; bien plus, le sol dont nous revendiquonsla jouissance, ne change-t-il pas continuellement de possesseurs? Si nous en voulons une parcelle, c'est à nous dela gagner.

— La gagner? —Voilà précisément, répondent les collectivistes, ce qui est interdit au plus grand nombre.Étant donnée l'organisation de la propriété à notre époque, n'est-il pas évident que la plupart des ouvriers, dont lesalaire suffit à peine pour nourrir leur famille, sont dans l'impossibilité absolue de devenir propriétaires? N'est-il pasévident aussi, que la plupart des petits industriels et des petits commerçants, qui n'ont pas les capitaux nécessairespour soutenir la concurrence, sont appelés à sombrer? — En outre, la propriété individuelle des instruments detravail, en même temps qu'elle entraîne l'écrasement des faibles, produirait le gaspillage des efforts humains et ledésordre dans toutes les branches de la production : le gaspillage des efforts, car si la terre était moins morcelée etles ateliers moins nombreux, il faudrait, pour obtenir les mêmes résultats, et moins de temps et moins d'outils; — ledésordre dans la production, car celle-ci n'étant pas réglée d'une manière scientifique, il eu résulte fréquemmentl'encombrement des marchés, la dépréciation des marchandises et la baisse des salaires, d'où les chômages et lesgrèves forcées.

C'est pourquoi, suivant les collectivistes, il n'y aurait qu'un remède à tous ces maux : lanationalisation de tous les instruments de travail.Le grand mérite des collectivistes c'est d'avoir, avec beaucoup d'autres, d'ailleurs, qui n'acceptent pas leur doctrine,réclamé des lois qui garantissent, aux petits, toujours plus de bien-être et toujours plus de justice.

Mais la réforme. »

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