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LA FONTAINE (1621-1695) : vie et oeuvre

Publié le 08/11/2011

Extrait du document

fontaine

Tous les personnages des Fables sont non plùs des individus, mais des ·types. Aussi ne·faut-U pas exagérer l'importance de la peinture des moeurs contemporaines chez La Fontaine. Ce n'est pas Louis XIV ou M. le Duc qu'il peint, mais c'est le Roi et le Courtisan. Ce n'est pas tant le cultivateur aisé ou le paysan malheureux que le maitre et le valet, le riche et le pauvre ; plus exactement encore, c'est l'homme à tous les degrés de la hiérarchie sociale, ce sont les travers généraux de la société (avarice, hypocrisie, ambition, lAcheté, etc.).

I. - LA VIE ET LE CARACTERE

II.- SA CONCEPTION DE LA FABLE

III. -L'ORIGINALITE DE LA FONTAINE

IV. - LA FONTAINE ET L'EDUCATION

V. - LA FONTAINE SATIRIQUE ET MORALISTE

VI.- LA FONTAINE ET SON SIECLE

 

fontaine

« tranquillité, comme il a joué de sa distraction, comme il en a laissé faire une légende, afin d'échapper aux charges de famille et jusqu'aux plus légères importu~ nités de la vie sociale.

Enfin tout bonhomme a un fond de bonté effective qui précisémel:lt manquait à La Fon­ taine.

Indifférent pour sa femme et pour son fils jus­ qu'au scandale , il apparait froid, presque cruel, à tra­ vers certains de ses récits.

Ajoutons qu'il détestait les enfants, il ne les a ni observés ni compris.

II leur repro­ che d' être imprudents (L'enfant et le maitre d'école) , cruels ( c cet âge est sans pitié :., dans les Deux pigeons) , animaux destructeurs (L'écolser , le pédant et le maitre d'un Jardin).

ti.

- Avec cela- car l'être humain n'est que contra­ diction -capable d'amitié.

On pourrait rester sceptique à cet égard , en se rappelant que La Rochefoucauld voit dans l'amitié une forme .de l'amour de soi; en obser­ vant que les éloges les plus tendres de l'amitié peuvent n'êtr.e chez La Fontaine qu'imagination et littérature ; enfin en remarquant qu'à la base de sa fidélité à Fou­ quet condamné il y avait une reconnaissance très sérieu­ sement intéressée.

Et certes, il convient d'enregistrer ces réserves.

Cependant , le dévouement au surintendant était périlleux et demandait du courage ; l'amitié de La Fontaine avec Maucroix, avec Racine et quelques autres a été tout à fait désintéressé et, malgré la fantaisie chan­ geante du poète, durable ; il a parlé du sentiment d'ami­ tié (dans les Deux pigeons, les Deux amis) en homme qui le cannait pour l'avoir éprouvé profondément; enfin si l'amitié n'est qu'une façon de s'aimer soi-même, au moins cette façon est -elle la plus agréable pour autrui et la plus digne.

6 .

- Par-dessus tout, La Fontaine se plut à flâner , à contempler, à rêver.

Il rêva dans le monde, ce qui lui donnait l'air lourd et le rendait presque muet, à moins que le plaisir de faire sa cour ne l'emportât : auquel cas, il devenait causeur vif et ardent.

Il rêva à travers les livres, en lisant de toutes sortes, de France et de l'étran­ ger, des Anciens et des Modernes.

Il rêva dans la cam­ p&&ne.. »

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