La force des religions et la foi ?
Publié le 09/02/2004
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Foi:Du latin fides, « confiance », « croyance ».a) Adhésion ferme de l'esprit à une vérité révélée, ou à un ordre de choses dépassant le simple domaine de l'expérience (exemple : la foi religieuse). b) En morale, fidélité à un engagement. c) Mauvaise foi : chez Sartre, mensonge que l'homme se fait à lui-même, pour ne pas voir une vérité déplaisante. Nous nous sommes beaucoup attachés jusqu'à présent à ce lien des hommes entre eux que la religion institue. Lien communautaire volontiers sectaire et exclusif puisqu'il a pour tâche de préserver une cohésion sociale. Entendu en ce sens, la religion est à la fois « close » et « statique » pour reprendre les termes de Bergson : elle vise à maintenir l'unité du lien commun et entrave, pour ce faire, les évolutions sociales, notamment dans le domaine des moeurs, aunom du respect de la tradition. Doit-on dès lors penser que la religion, nécessairement, nourrit le sectarisme, voire ouvre la voie au fanatisme ? L'histoire, sans doute, atteste de ce risque du religieux, mais celui-ci n'est-il pas davantage inhérent à la fonction sociale de la religion qu'à la religion elle-même ? L'esprit religieux, montre le philosophe danois Kierkegaard, est aux antipodes de l'esprit sectaire ou fanatique ; le « chevalier de la foi », comme il l'appelle, est solitaire et incompris des autres.
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