Devoir de Philosophie

Les Formes de gouvernement

Publié le 03/02/2012

Extrait du document

Toute communaute humaine -famille, entreprise, Etat - connait une hierarchisation dont les principes remontent souvent a la nuit des temps. Des formes d'organisation hierarchiques existent egalement dans le monde animal: les hordes de loups ou certains groupes d'oiseaux sont organises autour d'individus dominants. Chez le singe, le plus proche cousin de l'homme, le schema est identique. Ainsi, si ion ignore les details de l'organisation sociale chez les premiers hommes, l'observation des singes permet de deduire qu'eux aussi respectaient une certaine hierarchie. L'archeologie a permis de constater que les hommes prehistoriques se livraient a des activites collectives, comme la taille des silex ou la confection d'armes a base d'os ou de bois, ce qui implique l'existence d'une organisation sociale fond& sur la division du travail et l'existence d'un pouvoir capable de coordonner ce dernier. On peut, par ailleurs, supposer que celui-ci etait d'autant plus autoritaire que les conditions de survie etaient plus dures, tandis que dans les regions fertiles, abondantes en fruits et en gibier, l'organisation sociale de base a pu demeurer assez lathe

... en cas d’abondance de lapins! Dans ce cas, plusieurs familles se regroupaient, et, le temps de la chasse, élisaient un «chef des lapins», chargé de sélectionner le meilleur emplacement pour installer le camp, définir l’aire de chasse, la place des filets, le partage des captures, voire du montant des «primes» en nature pour les possesseurs de filets les mettant à la disposition de la communauté. Les familles ainsi regroupées ne l’étaient que le temps d’une chasse, et le «chef des lapins», s’il était parfois reconduit dans ses fonctions, changeait généralement d’une année sur l’autre. Dans d’autres tribus indiennes, l’habitude de rassembler plusieurs familles pour passer l’hiver était assez répandue. La plupart des bandes permanentes ne dépendait que des affinités entre ses membres, renforcées au fil du temps par les mariages endogames. Le chef était alors désigné pour ses exploits comme chasseur ou ses talents de meneur d’hommes, mais également et surtout, pour ses compétences à organiser la recherche de nourriture ou à orienter dans la

« bonne direction les efforts de toute la commu- naute.

Chez les Inuit, le chef porte le titre de «celui qui sait le mieux». Chez les Amerindiens, le pouvoir du chef est souvent limite: parmi les Serranos, en Basse-Cali- fornie, le chef n'avait merne pas le droit d'arbitrer une dispute entre deux membres de la tribu.

Un mediateur autre que lui devait alors etre designe par accord entre les deux parties.

Neutre, celui-ci devait quand merne avoir un interet personnel a ce que le conflit se resolve.

Parmi les Serranos, le chef etait toutefois dote d'importantes attribu- tions religieuses, comme celle de choisir les dates des fetes sacrees ou de les presider.

Parmi les tribus constituees par affinites entre ses membres, l'exercice du pouvoir tendait a acquerir un aspect hereditaire, sans que cette coutume ne puisse jamais s'exercer sans accord de la communaute.

Chez les Serranos, la mort du chef entrainait l'etablissement du conseil chargé d'examiner quel successeur etait, parmi les hommes de la tribu, le plus apte a lui succeder. En cas de litige, ou d'absence d'un candidat par- venant a faire l'unanimite autour de son nom, ce dernier etait necessairement choisi parmi les Buste en marbre du philosophe grec Aristote, qui dans son line, Ia Politique, fut le premier a tenter d'etablir une typologie des differentes formes de gouvernement alors en vigueur en Grece antique. w Un ostrakon (tesson) grec du v siecle V ay.

J.-C.

A Athens, et dans d'autres cites grecques, un citoyen coupable d'un dent pouvait etre banni pour plusieurs annees apres un vote, dont les «bulletins» etaient des tessons de poterie.

D'oe le mot «ostracisme En Afrique noire, A une forme ancestrale d'autorite persiste de nos jaws, comme I'illustre cette photographie d'un conseil de village. Ce bas-relief assyrien, qui date du ix' siècle ay.montre le souverain Shoulmanou-ashared en compagnle d'un symbole de la divinite Ahura Mazda, de laquelle 11 tenalt la legtimite deson pouvoir.

freres du defunt, ce qui pouvait alors entrainer, pour quelques generations, l'etablissement d'une dynastie legitimee par le consensus tribal. Nomades et sedentaires Lorsque ('union de plusieurs tribus s'operait sous la pression d'evenements exterieurs, le caractere consensuel du pouvoir tendait a ceder le pas devant l'etablissement d'une hierarchie plus complexe et moins «democratique». Ce fut le cas pour les associations de tribus constituant les «peuples» Cheyennes ou Coman- ches, dans les grandes plaines du centre des Etats-Unis, on l'exercice du pouvoir etait l'apa- nage d'un college de sages representant les differentes tribus.

Parmi ceux-ci, l'un d'entre eux detenait le pouvoir d'arbitrage.

Chez les Indiens sedentaires, tels que les Zunis, etablis dans le,Sud-Ouest, et les Iroquois, dans le nord-est des Etats-Unis, l'exercice heredi- taire du pouvoir devint peu a peu la norme.

Fait rare, les Iroquois ne pratiquaient pas de discrimi- nation sexuelle, et les femmes etaient admises a gouverner leur tribu.

Dans certains cas, des assemblees de femmes, apparentees a la famille de la dirigeante, etaient appelees a designer celle qui, parmi les membres de la tribu, aurait la tache de lui succeder, en respectant toujours le principe du consensus de toute les femmes de la tribu.

De facon plus generale, toutes les tribus, avec le temps, etablissaient des regles auxquelles elles se referaient pour prendre les decisions engageant toute la communaute. Les premieres civilisations A l'epoque ou emergerent les premieres civilisa- tions, au Moyen-Orient, it apparut que rautorite traditionnelle des chefs etait progressivement associee a celle d'une nouvelle classe sociale, celle du clerge, dont les membres devinrent les intercesseurs - influents - entre la volonte capri- cieuse des divinites et le pouvoir politique.

Ur- Nammu, fondateur de la III' dynastie d'Ur, cite sumerienne (v.

2100-2000), redigea un code de lois dont la premiere phrase etablissait clairement son role: «Ur-Nammu, roi de Sumer et d'Akkadie par Ia grace de Nanna», l'une des principales divinites sumeriennes.

Eiconographie sumerienne associait d'ailleurs souvent, dans les scenes de guerre ou de chasse, la representation du roi avec celle, dans le ciel, d'une divinite tutelaire. bonne direction les efforts de toute la commu­ nauté.

Chez les Inuit, le chef porte le titre de «celui qui sait le mieux>>.

Chez les Amérindiens, le pouvoir du chef est souvent limité: parmi les Serran os, en Basse-Cali­ fornie, le chef n'avait même pas le droit d'arbitrer une dispute entre deux membres de la tribu.

Un médiateur autre que lui devait alors être désigné par accord entre les deux parties.

Neutre, celui-ci devait quand même avoir un intérêt personnel à ce que le conflit se résolve.

Parmi les Serran os, le chef était toutefois doté d'importantes attribu­ tions religieuses, comme celle de choisir les dates des fêtes sacrées ou de les présider.

Parmi les tribus constituées par affinités entre ses membres, l'exercice du pouvoir tendait à acquérir un aspect héréditaire, sans que cette coutume ne puisse jamais s'exercer sans accord de la communauté.

Chez les Serran os, la mort du chef entraînait l'établissement du conseil chargé d'examiner quel successeur était, parmi les hommes de la tribu, le plus apte à lui succéder.

En cas de litige, ou d'absence d'un candidat par­ venant à faire l'unanimité autour de son nom, ce dernier était nécessairement choisi parmi les Buste en marbre du philosophe grec ......

Aristote, qui dans son livre, la Politique, fut le premier à tenter d'établir une typologie des différentes formes de gouvernement alors en vigueur en Grèce antique.

' Un ostra~on (tesson) grec du v• siècle av.

J.-C.

A Athènes, et dans d'autres cités grecques, un citoyen coupable d'un délit pouvait être banni pour plusieurs années après un vote, dont les «bulletins • étaient des tessons de poterie.

D'où le mot «Ostracisme•.

i En Afrique noire, a uneforme ancestrale d'autorité persiste de nos jours, comme l'illustre cette photographie d'un conseil de village.

Ce bas-relief ......

assyrien, qui date du 1x• siècle av.

J.-C., montre le souverain Shoulmanou-ashared Ill en compagnie d'un symbole de la divinité Ahura Mazda, de laquelle il tenait la légitimité de son pouvoir.

frères du défunt, ce qui pouvait alors entraîner, pour quelques générations, l'établissement d'une «dynastie» légitimée par le consensus tribal.

Nomades et sédentaires Lorsque l'union de plusieurs tribus s'opérait sous la pression d'événements extérieurs, le caractère consensuel du pouvoir tendait à céder le pas devant l'établissement d'une hiérarchie plus complexe et moins «démocratique».

Ce fut le cas pour les associations de tribus constituant les. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles