Géographie du PORTUGAL dans les années 1980 (géographie physique)

« [ 180 000 départs en 1970, 105 000 en 1972 et 45 000 en moyenne en 1974 et 1975] ont modifié cette évalua­ tion.

Aux 700 000 rapatriés environ, au milieu de 1976, se sont ajoutées les 150 000 personnes démobi­ lisées de l 'armée, soit au total, près de 900 000 per­ sonnes, 10% de la population de 1974.

e Le taux moyen d'acc roissement naturel annuel est d'environ 1 % et la densité de 98 h.

au km2 .

Le taux de natalité est en baisse constante; il était de 23 °/oo il y a dix ans - l'un des taux les plus élevés d 'Europe - et devrait atteindre ·17;7 °/oo en 1979 selon le IVe Plan.

La mortalité est moyenne (10,5 °/oo en 1972).

Dans la répartition de la population active, on assiste au transfert des ruraux vers l'industrie et les services.

Ainsi la main-d'œuvre employée dans l'agriculture , qui dans les années 60 représentait 40 % de la population active, n'en représente plus que 28% en 1972-73.

La part de l'industrie · et de la construction totalise 33,8 % et celle des services 37,6%.

e Les densités de peuplement n'ont pas changé en dix ans.

Au Nord, entre le Tage et Minho , elle demeure forte ( 125 à 200).

La population est clair­ semée dans l'Alentejo (25 à 30).

L'Algarve, à l'extrê­ me Sud, plus riche grâce au tourisme connaît une densité moyenne, D = 65.

• Le Portugal compte cinq centres urbains de plus de 100 000 h.

si on prend en compte la ville et son agglomération .

Ce sont : Lisbonne, ville 802 000 h., agglomération 1 414 000 h., la capitale que baigne le célèbre Golfe de la Mer de paille; Porto, appelée Portus Calle dans l'Antiquité, qui donna son nom au Portugal, 303 000 h.

et 808 000 h., capitale du Nord et deuxième port; Coïmbra 46 000 h.

et 108 000 h.,jadis capitale, centre touristique, ville d'art, université ; Sétubal 44 000 h .

et 196 000 h., port et centre indus­ triel au sud de Lisbonne; Braga 41 000 h.

et Campagne dans la région de Vilar Formos : les paysages de la Vieille Castille et du Leon avec leurs horizons immenses se poursuivent dans le Portugal du Nord Est au Sud du Douro.

(Rapho/W.

Braga) 102 000 h., ville d'art et de villégiature au Nord .

La capitale des Açores, Angra de Heroismo n'a que 13 800 h., mais Ponta Delgada, ville principale, 22 300 h.

• Le Portugal avait eu son heure de prospérité et d'expansion au xvc S.

sous Henri Le Navigateur et au XVI " S.

avec les conquêtes coloniales dont le joyau était le Brésil.

Mais soumis à l'influence de la Grande-Bretagne, et amputé du Brésil au début du XIX" S., le Portugal est passé au second plan.

La république fut proclamée en 1910, puis en 1926 l'ar­ mée prenait le pouvoir et le remettait à Antonio de Oliveira Salazar qui promulgait la Constitution de I'Estado Novo en 1933 .

Pendant près d'un demi­ siècle, le Portugal connut alors un régime autori­ taire, conservateur et corporatiste incarné par Sala­ zar, puis par Caetano (de 1926 à 1974).

La plupart des Portugais éprouvaient la nécessité d'un changement politique : ils désiraient en particulier la fin des guer­ res coloniales (en Guinée, Angola et Mozambique) et une amélioration de la situation de sous-dévelop­ pement qui demeurait le lot d'une part importante de la population.

• Sur la voie du socialisme • Le coup d'Etat du 25 avril 1974 sous la direction du Général Spinola a ouvert la voie vers la constitu­ tion d'un Etat démocratique avec son triple objectif : décoloniser, démocratiser, développer.

Mais, pen­ dant plus de deux ans, le Portugal a connu les convulsions, les excès, les occupations de terres et d'usines, les nationalisations.

Il a su cependant résis­ ter à la tentation de substituer une dictature à une autre.

Le 25 avril 1976 , la nouvelle Constitution est entrée en vigueur.

D'inspiration socialiste, elle pré­ voit qu'il incombe à l'Etat de socialiser les moyens de production et de richesse .

Le droit de propriété. »