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GÉOGRAPHIE DU ZAIRE

Publié le 29/10/2011

Extrait du document

Le Zaïre est un des rares Etats africains dont le cadre semble tracé par la nature; exception faite de régions peu étendues qui entourent les lacs Edouard et Albert dont les eaux vont au Nil, le Congo et ses amuents drainent tout le pays en direction de l'Atlantique. En dépit de son étendue (2 345 409 km2), le Zaïre n'occupe pourtant pas tout à fait les 2/3 du bassin du second fleuve du monde; dans le S.O. et plus encore au N.O., il s'en fau,t de beaucoup que ses frontières coïncident avec les rebords de l'immense cuvette congolaise, une des mieux marquées du continent et qui fait reparaître le socle ancien avec ses richesses minérales, sur plus de la moitié des zones périphériques. Mais, même où il n'affleure pas, le socle n'est jamais très loin de la surface et sa rigidité explique la monotonie d'ensemble du relief.

« d'ailleurs, il s'agit de forêts secondaires résul­ tant du passage répété des cultures sur brûlis; c'est sans do.ute aussi à l'action de l'homme qu'il faut attribuer les nombreuses clairières occupées par la savane au cœur de la forêt.

Vers le Nord et vers le Sud, des rubans de forêts-galeries accompagnent les fleuves au milieu des savanes boisées.

Celles-ci dessi­ nent une frange étroite le long de la fron­ tière avec la R.C.A.; elles prennent plus d'am­ pleur dans le N.E.

et occupent la majeure partie des régions situées au Sud d'une ligne allant du confluent du Kasaï à l'extrémité septentrionale du lac .

Tanganyika.

Enfin, tout à fait- au Sud , les plateaux du Kwango et plus encore ceux du Shaba, ne portent guère que des savanes sans arbres.

Il faut noter que les f9rêts isolent les deux zones de savanes et constituent une barrière d'autant plus gênante que les fleuves ne peuvent être pleinement utilisés à cause des rapides qui les coupent ; or, le Zaïre dispose d'un réseau fluv.ial cohérent et, dans l'ensemble, bien ali­ menté.

Le Congo, en particulier, bénéficie de conditions exceptionnelles; il est, par son débit, le 2• fleuve du monde, recevant des affiuents de chaque hémisphère, son régime est des plus réguliers; à Kinshasa, il roule en moyenne 38 000 m3/sec.

(juillet : 29 000>; décembre 60 000).

Les plus fortes crues atteignent 75 000 m3/sec., les plus bas étiages 21 400.

Son climat vaut au Zaïre une gamme étendue de possibilités agricoles; les sols toutefois sont Le1 hautl 1ommet1 d'Afrique centrale, Ici le Ruwenzori, provoquent d'abondante• chute• d'eau qui entretiennent une v6g6tatlon luxuriante .

(Hoa Qu 1).

souvent de médiocre valeur.

Trois secteurs cependant bénéficient de meilleures conditions : au MayoiJlbé, une érosion vigoureuse rajeunit les sols et les empêche de s'appauvrir sur place; dans la cuvette centrale, les fleuves sont bordés de riches dépôts alluviaux; enfin, au Kivu, les sols sont enrichis par les cendres volcaniques.

Le peuple du Zaïre, la décolonisation Le Zaïre est peu et assez mal peuplé.

Il ne compte que 22 480 000 habitants (9,58 au km') et les 3/4 du pays ont moins de ô habitants au km2 , ma1s certains secteurs du Mayombé dépassent 100 et on atteint 200 en quelques points des montagnes orientales.

La population est composée d'éléments les plus diver~ : ·on ·.y relève 2'50 peuples parlant plus de 300 dialectes.

Longtemps, ces divers groupes ont vécu repliés sur eux-mêmes, ce qui, associé aux aspects parti­ culiers de la colonisation belge, explique l'his­ toire récente du Zaïre .

Profitant de l'intérêt suscité par l'exploration de l'Afrique centrale et pour mettre fln au trafic des esclaves, le roi de Belgique Léopold II avait contribué à la création de l'Etat Indépendant du Congo dont, à titre personnel, il devint le souverain.

Mais, en 190·8, les exactions des collecteurs d'ivoire ou de caoutchouc ainsi que la.

mauvaise gestion financière de l'Etat indé­ pendant amenèrent la Chambre belge à voter la reprise du Congo au compte de la Belgique, et celle-ci assuma l'entière gestion du pays jusqu'en juin 1960.

Partant du principe que les indigènes avaient un retard considérable, les Belges adoptèrent une attitude paternaliste faisant de l'indigène congolais l'Africain le mieux nourri, le mieux · soigné ; le mieux payé, veillant à ses distractions et le protégeant contre toute influence extérieure néfaste : c'est ainsi que les Belges se rendant au Congo, apprenaient le dialecte local car la langue française pouvait servir de véhicule à des idées subversives.

Enfin, pour ne pas désorganiser l'agriculture vivrière, on limitait l'exode en direction des villes.

Mais l'indigène ~ngolais était aussi le moins instruit de tout le èontinent africain.

Il y avait très peu d'écoles primaires, techniques ou secondaires; quant aux études supérieures (qui se faisaient en Belgique) seuls y étaient admis ceux qui voulaient devenir prêtres.

La· procla­ mation de l'indépendance déchaina un véritable chaos dans tous les domaines, car il n'y avait aucune conscience natio'\ale; le Congo était absolument dépourvu de 'cadres et ne possédait même pas de langue commune.

En l'absence d'un gouvernement solide, les rivalités tribales s'exaspérèrent : on vit appa­ raitre plusieurs gouvernements provinciaux plus ou moins sécessionnistes; les · habitants des campagnes se précipitèrent vers les villes dont la population gonfla rapidement cependant que l'économie agricole était gravement perturbée.

Après 5 ans de troubles incessants, le 25 no-. »

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