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La gestion de la pauvreté en France au XVIII° siècle

Publié le 14/11/2011

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Nous voyons donc qu’il n’y avait aucune tolérance envers les mendiants récidivistes, il y avait un enfermement à chaque fois. Les peines sont de plus en plus lourdes s’ils sont repris plusieurs fois. Jusqu’à trois arrestations il s’agissait d’un châtiment domestique c'est-à-dire, les hôpitaux, prison suivis du fouet, mais à partir de la troisième arrestation le fouet était affligé en place publique. Lors de la cinquième c’était la galère à perpétuité pour les hommes et l’hôpital à perpétuité pour les femmes. Nous venons donc de voir que la France d’ancien régime ne tolérait aucunement les pauvres mendiants. Ils étaient enfermés, cachés et obligés de travailler. Ils n’avaient de plus aucunement droit à l’erreur car s’ils étaient repris entrain de mendier la peine qui leur était affligée devenait de plus en plus importante.

« l'autre une intransigeance de la part du pouvoir contre la mendicité. C) Les hôpitaux généraux, vers une ségrégation des mendiants ? Que signifie être enfermé a l'hôpital général au XVIIIème siècle ? Cela veut dire pour les mendiants être placé sous ladépendance des directeurs de ces hôpitaux, à charge pour eux de décider de l'avenir des indigents : « ils serontrenfermés et nourris au pain et à l'eau pendant le temps qui sera jugé à propos par les directeurs et administrateursdesdits hôpitaux ».

La déclaration royale du 18 juillet 1724 établit en quelque sorte le travail obligatoire desdélinquants et un « gardiennage » des indigents en les mettant sous la garde d'un sergent ou de l'administrateur del'hôpital.

Apposé à cela une volonté de ficher les mendiants, vagabonds et autres invalides ; « Nous voulons etordonnons qu'il soit établi général de Paris un bureau général de correspondance avec tous les autres hôpitaux duroyaume ; on y tiendra un registre exact de tous les mendiants qui seront arrêtés, contenant leurs noms, surnoms,âges et pays ».L'étude de l'ensemble documentaire met en avant le problème complexe de la réglementation concernant lapauvreté, les différents aspects exprimés a travers les grandes ordonnances témoignent de la tonalité de larépression, et donnent le reflet d'un paradoxe certain entre la théorie des mesures officielles et leur applicationvariable selon les moyens à la disposition des forces de l'ordre. II) Un suivi de mesures inégales mais cohérentes, une servitude volontairement organisée :A) La mise au travail par la contrainte : un bilan synonyme d'enfermement pour les pauvres :Nous pouvons remarquer que les pauvres ne sont pas tolérés dans la France d'ancien régime, ils sont donc enferméset/ou obligés à travailler.

Nous pouvons le voir dans le tableau des peines portées contre les mendiants, car la peinede l'hôpital qui signifiait lieux d'enfermement des asociaux revient très souvent (1661, 1685, 1699, 1709…).

L'hôpitalavait pour objectif de mettre au travail les mendiants et de « sauver les âme» .Aux lignes 1 et 2 de la déclaration royale du 18 juillet 1724 nous observons que les mendiants valides sont dansl'obligation de trouver un travail, la ligne 4 complète en disant qu'ils ont quinze jours pour en trouver.

Cettedéclaration fait une proposition pour ceux qui n'en aurait pas trouvé, on peut le voir aux lignes 11.12.13 et 14, c'estainsi que les mendiant valides ne peuvent pas prendre comme prétexte qu'ils n'ont pas trouvés de travail pour restermendiant, ils doivent s'engager dans les hôpitaux.

C'est présenté comme une proposition alors qu'en fait c'est uneobligation, ils seront enfermés s'ils sont encore mendiants après le délai, comme on peut le voir aux lignes 20.21.22et 23.

De plus ils n'ont pas la permission de partir sans l'accord d'un sergent (L 16).

Il y avait donc à cette époqueune réelle intolérance contre les pauvres, qui menait à une politique d'enfermement systématique qui permettait deles mettre au travail pour des ouvrages, des manufactures ou d'autres travaux, en fait l'état se servait en quelquesorte d'eux comme d'une main d'œuvre très bon marché.En outre nous pouvons souligner le fait que si ces mendiants se comportaient mal dans les hôpitaux, ils pouvaientêtre chassés des hôpitaux car c'est la juridiction de l'hôpital qui sévit, il s'agit d'une étrange manière d'enfermer.

Lesmendiants chassés n'avaient cependant pas intérêt à être arrêtés une seconde fois. B) Un filet aux mailles assez larges : le cercle sans fin de l'enfermement :Le tableau présente différentes colonnes qui indiques les différentes arrestations de mendiants, qui étaient parfoisarrêtés plusieurs fois consécutives.

Selon les actes législatifs nous remarquons qu'il y a plus ou moins de tolérance,parfois au bout d'une ou deux arrestations la peine est lourde comme en 1685, 1686, 1720.

Alors que d'autres fois ilfaut attendre 3 ou cinq arrestations (1661, 1687).

Il y a cependant une sentence à chaque arrestation.Nous avons déjà étudié les peines encourues pour la première arrestation, mais les peines diffèrent pour lessuivantes.

En effet lorsque les mendiants sortent des hôpitaux parce qu'ils ont été chassés ou relâchés ils doiventtrouver un travail.

Les récidivistes étant une fois de plus arrêtés comme mendiants sont enfermés encore une foispour un minimum de trois mois et on leur fait une marque en forme de « M » au bras comme nous pouvons le voiraux lignes 27.28.29.

La lettre « M » signifie « mendiant », et on l'appelle la flétrissure.

Il s'agit d'une peine afflictivequi rend incapable de posséder aucun officie, charge publique ou bénéfice.

C'est aussi une peine infamante qui ôtel'honneur, et enfin c'est un procédé administratif pour dépister les récidivistes.Pour les mendiants arrêtés une troisième fois, la peine s'alourdit, en effet comme nous pouvons le constater auxlignes 30.31.32 et 33 les femmes sont enfermées dans les hôpitaux pour une durée d'au moins 5 ans et les hommessont envoyés aux galères pour au moins 5 ans également.

De plus lorsque les hommes étaient envoyés aux galères,ils avaient une flétrissure représentant les lettres « GAL », encore plus infamante que le « M ». Nous voyons donc qu'il n'y avait aucune tolérance envers les mendiants récidivistes, il y avait un enfermement àchaque fois.

Les peines sont de plus en plus lourdes s'ils sont repris plusieurs fois.

Jusqu'à trois arrestations ils'agissait d'un châtiment domestique c'est-à-dire, les hôpitaux, prison suivis du fouet, mais à partir de la troisièmearrestation le fouet était affligé en place publique.

Lors de la cinquième c'était la galère à perpétuité pour leshommes et l'hôpital à perpétuité pour les femmes. Nous venons donc de voir que la France d'ancien régime ne tolérait aucunement les pauvres mendiants.

Ils étaientenfermés, cachés et obligés de travailler.

Ils n'avaient de plus aucunement droit à l'erreur car s'ils étaient reprisentrain de mendier la peine qui leur était affligée devenait de plus en plus importante.. »

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