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A. Gide écrit à propos de Balzac : « Comment ne pas comprendre que ses défauts font aussi bien partie de sa grandeur ; que plus parfait, il ne serait pas aussi gigantesque ». Appréciez ce jugement.

Publié le 16/02/2011

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gide

   I. D'abord, inventaire des défauts de Balzac.    Vous conviendrez de l'exactitude des reproches traditionnels de la critique.    II. Il s'agit, maintenant de montrer que ces défauts mêmes vont dans le sens de la grandeur de l'oeuvre.    — Un artiste robuste, sans goût, vulgaire : montrez que le monde balzacien ne pouvait naître d'un esprit délicat, raffiné.    — Une pensée d'illuminé : Hugo a fait une œuvre énorme, lui aussi pour avoir cru à la fonction du poète. Balzac croit à celle du romancier. Un visionnaire autant qu'un observateur.    — Dans la complexité des intrigues se coule, à l'aise, un prodigieux grouillement de vie.    — La psychologie sans subtilités lui permet des compositions à la fois solides, immenses et réelles, où se détachent des « types « aussi généraux que ceux de Molière.    — Son absence de goût, au sens étroit du mot, lui fait tout admettre de la vie. Cf. les délicatesses des classiques.    — L'abondance de la forme peut aussi s'appeler liberté et jaillissement.

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