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La guerre n'est-elle qu'un haïssable accident de l'Histoire ?

Publié le 30/08/2004

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histoire

La société est une alliance forcée pour combattre la guerre cachée au plus noir du désir de chacun.Les hommes se donnèrent le droit, civil pour régler les conflits internes, international (au droit des gens) pour les relations entre les peuples. Mais si pour le premier l'État a bien les moyens d'imposer la loi (seul détenteur qu'il est de la violence légitime), dans le second cas, celui du droit international quelle instance a la possibilité d'imposer le respect des traités passés entre les nations ? Celles-ci demeurent, pour exploiter le schéma hobbien, à l'état de nature.La guerre inscrite dans la nature humaine se révèle inévitable dès lors que l'on ne prend pas soin d'envisager l'obligation de créer une sorte de « Confédération planétaire «, de « Sénat des nations «, issus d'un nouveau pacte « suprasocial «.► ... nécessaire ?L'échec de la SDN et les paralysies de l'ONU font de cet objectif cosmopolitique, cher à Kant, un idéal voué à n'enfanter que des utopies.Pourquoi la paix résiste-t-elle si mal à la guerre ?'Pourquoi les peuples ne trouvent-ils pas la force de mettre la guerre « hors la loi«?

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« non la guerre sur la politique.

Si le but de la guerre est militaire, la fin en est politique :« Donc, si l'on songe que la guerre résulte d'un dessein politique, il est naturel que ce motif initial dont elle est issuedemeure la considération première et suprême qui dictera sa conduite.

Pourtant, l'objectif politique n'est pas, pourautant, un législateur despotique; il doit s'adapter à la nature des moyens dont il dispose.

» Ces considérations amènent Clausewitz à définir la guerre comme la « simple continuation de la politique par d'autresmoyens» : la guerre est la poursuite de fins politiques par des moyens spécifiquement militaires :«L'art de la guerre en général, et du commandant dans chaque cas d'espèce, peut exiger que les tendances et lesintentions de la politique ne soient pas incompatibles avec ces moyens, exigence non négligeable assurément.

Maisaussi puissamment qu'elle réagisse en certains cas sur les intentions politiques, cela doit toujours être considéréseulement comme une modification de celles-ci; car l'intention politique est la fin, tandis que la guerre est le moyen,et l'on ne peut concevoir le moyen indépendamment de la fin.

» « Salut à la guerre ! C'est par elle que l'homme, à peine sorti de la boue qui lui sert de matrice, se pose dans samajesté et sa vaillance.

C'est sur le corps d'un ennemi battu qu'il fait son premier rêve de gloire et d'immortalité.

»Proudhon, La Guerre et la Paix, 1861. « La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté.

» Clausewitz, De la Guerre, 1833. La guerre « est une continuation de la politique par d'autres moyens.

» Clausewitz, De la Guerre, 1833. C'est à la diplomatie de régler, en temps de paix, les divers conflits qui peuvent naître entre deux États ; mais quandle dialogue échoue, les militaires prennent le relais des diplomates.

Nous n'avons que trop tendance à l'oublier : lesrelations politiques entre nations se réduisent la plupart du temps à des rapports de forces, et la guerre n'est qu'unmoyen parmi d'autres d'affirmer sa suprématie. « La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante.

» Mao Tsé-toung, De la Guerre prolongée, 1938. « Un État n'est pas [...] un bien; c'est une société d'hommes à laquelle ne peut commander et dont ne peutdisposer personne, si ce n'est elle-même.

» Kant, Projet de paix perpétuelle, 1795. La communauté humaine n'est pas une chose (un bien) qu'on peut acquérir ou céder à son gré.

Un État, en tantque personne morale, ne peut être ni vendu ni échangé, ni même possédé.

Celui qui prétendrait se l'approprier,comme on s'approprie un terrain, le ravalerait au rang d'un objet.. »

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