Devoir de Philosophie

La guerre est-elle inéluctable, inévitable ?

Publié le 11/04/2004

Extrait du document

Nous voyons donc qu'à cette inclination naturelle qu'un chacun a d'offenser un autre, on doit encore ajouter le droit d'un chacun sur toutes choses, lequel fait qu'un homme attaque avec le même droit avec lequel un autre lui résiste, et que par ce moyen les hommes vivent dans une perpétuelle méfiance, tâchant de se prévenir et de se surprendre. L'état des hommes dans cette liberté naturelle est l'état de guerre: car la guerre n'est autre chose que le temps dans lequel la volonté et l'effort d'attaquer et de résister par force est par paroles ou par actions suffisamment déclaré. Le temps qui n'est pas la guerre, c'est ce qu'on appelle la paix." Hobbes, "Du corps politique". Ce texte se situe à l'opposé, par exemple, de la thèse des stoïciens. En effet, pour Cicéron, les conflits interindividuels exigeaient le retour aux principes d'une concorde inscrite dans la nature des choses. En revanche, pour Hobbes, la guerre des hommes à l'état de nature provoque le recours à cet artifice pacifiant qu'est L'État. Dans un premier temps, Hobbes mous montre comment, dans l'état de nature où les hommes vivent dispersés et sans lois pour les gouverner, les inégalités physiques et intellectuelles sont réduites à rien : la mort constituant pour tous la grande peine, la possibilité donnée à chacun de tuer l'autre établit entre les hommes une égalité rigoureuse. Une fois posée l'égalité dans l'état de nature, Hobbes va montrer comment le jeu naturel des passions entraîne la nécessité d'une guerre incessante. Première passion : l'orgueil.

La guerre est inérhente à la nature humaine. Les hommes sont naturellement égoïstes et méchants. Dès lors, on peut dire que la guerre est un fait inéluctable. Mais, il faut croire aux progrès de l'humanité. Tirant les leçons du passé, l'homme peut prendre conscience de l'absurdité des conflits belliqueux.

« vivent dispersés et sans lois pour les gouverner, les inégalités physiques et intellectuelles sont réduites à rien: la mort constituant pour tous la grande peine, la possibilité donnée à chacun de tuer l'autre établit entre leshommes une égalité rigoureuse.

Une fois posée l'égalité dans l'état de nature, Hobbes va montrer comment lejeu naturel des passions entraîne la nécessité d'une guerre incessante.

Première passion : l'orgueil.

Chacun vaaffirmant sa supériorité sur l'autre ; pour en décider, il viendra vite le moment de l'affrontement.

Deuxièmepassion : le désir.

Quand deux désirs portent sur le même objet, seul le combat départagera celui qui enjouira.

Les occasions de conflit sont donc multiples et créent un état d'insécurité permanent.Mais la lutte à mort peut surgir entre deux êtres sans qu'il y ait matière à se battre : la nature donne àl'individu le droit, pour sauver sa vie, d'employer tous les moyens qu'il jugera bons.

Qui me dira que cet hommeque je rencontre n'a pas l'intention de me tuer.

Je m'en protégerai en attaquant le premier : l'état de natureest un état de guerre généralisée où l'homme est un loup pour l'homme. La guerre est une fatalitépuisque les hommes sont voués à entrer en conflit, c'est aux hommes politiques, aux militaires de faire preuvede clairvoyance, de ruse et d'intelligence stratégique.

Machiavel s'emploie à décliner tous les moyenspermettant à une nation de faire face à un conflit.

C'est ainsi qu'il défend l'idée d'une armée de citoyens,laquelle est plus efficace qu'une armée de mercenaires. La guerre est nécessaire lorsque les moyens pacifiques ont échoué.

« Il faut savoir qu'il y a deux manières de combattre, l'une par les lois,l'autre par la force : la première sorte est propre aux hommes, laseconde propre aux bêtes ; mais comme la première bien souvent nesuffit pas, il faut recourir à la seconde.

Ce pourquoi est nécessaire auPrince de bien savoir pratiquer la bête et l'homme.

Cette règle fut enseignée aux Prince s en paroles voilées par les anciens auteurs, qui écrivent comme Achille et plusieurs autres de ces grands seigneurs dutemps passé furent donnés à élever au centaure Chiron pour lesinstruire sous sa discipline.

Ce qui ne signifie autre chose, d'avoir ainsipour gouverner une demi-bête et demi-homme, sinon qu'il fautqu'un Prince sache user de l'une et de l'autre nature, et que l'une sans l'autre n'est pas durable.

Puis donc qu'un Prince doit savoir bien user de la bête, il en doit choisir le renard et le lion ; car le lion nepeut se défendre des rets, le renard des loups ; il faut donc êtrerenard pour connaître les rets, et lion pour faire peur aux loups.

» MACHIAVEL. C'est à Laurent de Médicis, le nouveau gouverneur de Florence, que Machiavel, retiré dans sa propriété prèsde San Casciano à quelques lieues de la cité dont il a été chassé, dédie ce traité de réalisme politique, où,s'interrogeant sur les destinées de l'Italie, il explique la façon de sauvegarder le pouvoir et même d'accéder àla gloire.La tradition, héritée des moralistes latins, estimait que la gloire du chef repose sur une bonne gestion allant depair avec une conduite conforme aux exigences de la morale.

A l'opposé, Machiavel estime qu'il « estnécessaire au Prince qui se veut conserver qu'il apprenne à pouvoir n'être pas bon.

» C'est que les hommes,que le Prince a à gouverner, ne sont pas naturellement bons.Le texte présenté est extrait du « Prince » (1513), chapitre XVIII, « Comment les Princes doivent garder leurfoi ». Machiavel expose sa manière de concevoir, et de garder, le pouvoir.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles