La guerre de Troie n'aura pas lieu de Jean Giraudoux

« La guerre de Troie n'aura pas lieu ...

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RÉSUMÉ ~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~~, 1 ACTE 1 : À Troie, où Hector et sa femme Andromaque ne rêvent que de paix, on parle surtout de guerre.

En effet, les Grecs risquent fort de déclarer la guerre aux Troyens si Hélène -que Pâris, le frère d'Hector, a enlevée au roi de Sparte, Ménélas -ne leur est pas rendue.

Deux clans s'opposent : les bellicistes, résolus à garder Hélène dont le charme et la beauté les a subju­ gués, et les pacifistes, résolus à la rendre.

Hector déploie toutes les res­ sources de sa diplomatie.

Il réussit à convaincre Pâris et Hélène de renoncer l'un à l'autre.

Mais la paix sauvée paraît bien fragile, «malade» même, s'il faut en croire Cassandre, la devineresse du malheur.

ACTE II : Tandis qu'Hélène joue les séductrices insouciantes, le poète Dé­ mokos s'emploie à entretenir un climat belliciste, aussi bien par les chants de guerre qu'il compose que par ses propos.

Mais Hector parvient à contre­ carrer les projets du poète et prononce un discours aux morts qui est un hymne à la paix.

Lorsque l'ambassade grecque débarque, le même Hector doit rester sourd aux insultes, accepter l'outrage fait à Andromaque, essayer de faire taire les marins qui ont été les témoins oculaires de l'indécente liaison de Pâris et d'Hélène, récuser enfin l'ambiguïté même des oracles.

Ulysse, qu'il reçoit en sa qualité d'ambassadeur, est pessimiste, lui aussi.

Cependant il se déclare prêt à ramener Hélène en Grèce.

Mais Démokos n'a pas renoncé : il appelle à la guerre.

Hector le tue de son javelot.

Le destin, pourtant, est iné­ luctable : Démokos, à l'agonie, accuse un Grec de l'avoir tué, appelant ainsi la vengeance et déclenchant volontairement la guerre.

1 - Une triple identité dramatique Pour beaucoup, La guerre de Troie n'aura pas lieu est la meilleure pièce de Gi­ raudoux.

Elle est en tout cas la plus connue et la plus jouée.

D'un accès relative­ ment facile et d'une structure claire, elle relève à la fois de la comédie, du drame et de la tragédie.

À la comédie, elle emprunte la légèreté, la fantaisie, l'humour, les jeux de mots, la trivialité du lexique, les gestes et jusqu'à certains personnages (les Vieillards, Oïax ivre, le Gabier, Olpidès, Démokos).

Au drame, elle emprunte la dynamique, le goût des péripéties et des rebondis­ sements, les coups de théâtre, les scènes de révélation ou d'ornement, le mélange des tons et des registres, les fortes ruptures dramatiques.

À la tragédie, et surtout à la tragédie classique, elle emprunte l'unité de lieu, l'unité de temps et l'unité d'action.

La pièce se déroule au palais de Priam, en une seule journée et a pour sujet une question unique : la guerre aura-t-elle lieu? Indi­ rectement responsable de la crise tragique, Hélène a déclenché un conflit entre deux clans et deux pays.

Le personnage central d'Hector, héros tragique par excel­ lence, est victime d'un destin qui le dépasse et auquel sa volonté ne parvient pas à s'opposer.. »