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Les guerres sont-elles un effet de la nature humaine ?

Publié le 01/02/2004

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C'est donc à bon droit que nous disons que la guerre est avant tout un phénomène social. Troisième partie : Guerre et paix. Aristote, Ethique à Nicomaque : « Ajoutons encore que le bonheur parfait consiste également dans le loisir. Nous ne nous privons de loisirs qu'en vue d'en obtenir et c'est pour vivre en paix que nous faisons la guerre. » On peut dire que la guerre et la paix sont dialectiquement liées car comme le dit la maxime des anciens « qui veut la paix prépare la guerre ». Souvent on entre en guerre, ou l'on montre sa force pour précisément ne pas avoir à l'utiliser. Car encore une fois le groupe humain qui à un moment de son histoire se lance dans un affrontement brutal ne le fait pas sans risque, ne le fait pas sans la possibilité de sa défaite. Ce qui signifie que si l'on pouvait obtenir ce que l'on voulait par une voie pacifique, l'on n'aurait pas recours à la violence physique. Bergson : « La paix a toujours été jusqu'à présent une préparation à la défense ou même à l'attaque, en tout cas à la guerre. » Conclusion : Si toute société humaine connaît le phénomène guerrier c'est qu'il connaît aussi la paix.

Toutes les sociétés humaines à tous les moments de leur histoire ont connu le phénomène guerrier et ceci quelle que soit la civilisation considérée. Il est de bon droit de se demander si la guerre, comme phénomène, est intrinsèquement liée à ce que les hommes sont en eux-mêmes. D’abord nous devons discuter du terme de nature humaine, car ce concept est philosophiquement très problématique. Il a été introduit par les philosophes anglais. Discutable parce que si l’on parle de nature humaine on risque de tomber dans une conception essentialiste de l’homme. C’est précisément contre cette essentialisation que le philosophe Marx pensait l’homme comme un effet des conditions matérielles de son existence. Il n’y a pas d’homme abstrait soit dans la nature soit ailleurs, il est selon les conditions sociales du temps. Si l’on met ceci de côté, qu’en est-il de la relation de la guerre et de l’homme – l’homme pris du côté de sa subjectivé profonde ou instinctuelle et pris à la fois par les conditions de son temps- ?

« Dans toute société, les hommes sont divisés en groupes antagoniques, en classes sociales, en secteurs différentsqui sont souvent en rivalité les uns avec les autres.

Une société entièrement pacifiée en elle-même n'existe pas.

Onpourrait dire d'un point de vue psychologique qu'il existe une agressivité liée à l'instinct animal de l'homme, maiscelle-ci n'est pas suffisante pour expliquer le phénomène guerrier qui n'est non pas individuel mais social ethistorique. Toute guerre met en mouvement des foules, des masses d'hommes considérables et à l'intérieur de ces masses il estdifficile de parler en termes d'instinct, en termes de particularité individuelle.

Il s'agit donc de ce que le philosopheSartre appelait un groupe en fusion, il faut entendre par là le fait que dans une guerre au-delà de la peur, au-delàde l'angoisse chacun se sent solidaire de l'autre, chacun se sent entraîné par l'autre ce qui lui permet de dépassersa propre condition.

C'est donc à bon droit que nous disons que la guerre est avant tout un phénomène social. Troisième partie : Guerre et paix. Aristote, Ethique à Nicomaque : « Ajoutons encore que le bonheur parfait consiste également dans le loisir.

Nous ne nous privons de loisirs qu'en vued'en obtenir et c'est pour vivre en paix que nous faisons la guerre.

» On peut dire que la guerre et la paix sont dialectiquement liées car comme ledit la maxime des anciens « qui veut la paix prépare la guerre ».

Souvent onentre en guerre, ou l'on montre sa force pour précisément ne pas avoir àl'utiliser.

Car encore une fois le groupe humain qui à un moment de sonhistoire se lance dans un affrontement brutal ne le fait pas sans risque, ne lefait pas sans la possibilité de sa défaite.

Ce qui signifie que si l'on pouvaitobtenir ce que l'on voulait par une voie pacifique, l'on n'aurait pas recours à laviolence physique. Bergson : « La paix a toujours été jusqu'à présent une préparation à ladéfense ou même à l'attaque, en tout cas à la guerre.

» Conclusion : Si toute société humaine connaît le phénomène guerrier c'est qu'il connaît aussi la paix.

Ou si la société humainerecherche la guerre il faut dire qu'elle recherche aussi la paix.

Entre les deux apparaît la volonté chez l'homme de sebattre pour vivre et non pas de vivre pour se battre et d'autre part la vie elle-même qu'elle soit individuelle ousociale est traversée par des formes de violences soit symboliques, soit physiques ou matérielles.

En ce sens onpourrait dire effectivement que la polémique et les désaccords s'enracinent profondément en l'homme et dans lasociété et le conduisent, qu'il le veuille ou non, à rompre un moment de paix pour s'engager sur le chemin de laguerre. Paul Valéry, Oeuvres complètes : « Entre les hommes, il n'existe que deux relations : la logique ou la guerre.

» CITATIONS: « Salut à la guerre ! C'est par elle que l'homme, à peine sorti de la boue qui lui sert de matrice, se pose dans samajesté et sa vaillance.

C'est sur le corps d'un ennemi battu qu'il fait son premier rêve de gloire et d'immortalité.

»Proudhon, La Guerre et la Paix, 1861. « La guerre est un acte de violence destiné à contraindre l'adversaire à exécuter notre volonté.

» Clausewitz, De la Guerre, 1833. La guerre « est une continuation de la politique par d'autres moyens.

» Clausewitz, De la Guerre, 1833. C'est à la diplomatie de régler, en temps de paix, les divers conflits qui peuvent naître entre deux États ; mais quandle dialogue échoue, les militaires prennent le relais des diplomates.

Nous n'avons que trop tendance à l'oublier : lesrelations politiques entre nations se réduisent la plupart du temps à des rapports de forces, et la guerre n'est qu'unmoyen parmi d'autres d'affirmer sa suprématie. « La politique est une guerre sans effusion de sang et la guerre une politique sanglante.

» Mao Tsé-toung, De la Guerre prolongée, 1938. « Un État n'est pas [...] un bien; c'est une société d'hommes à laquelle ne peut commander et dont ne peut. »

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