GUILLAUMIN Armand : Femme nue couchée

« GUILLAUMIN Armand Femme nue couchée Né à Paris, 1841 Mort à Paris, 1927 Plus connu par ses paysages, Guillaumin offre ici un aspect inhabituel de sa personnalité.

On mesure ici la difficulté d'appliquer les principes de la traduction immédiate de la vision à un thème où , les volumes et les lignes s'imposent , obligatoi­ rement, nettement définis.

Guillaumin, qui n'a pas le génie de Renoir, montre quelque peine à conserver dans ce nu une conception stylistique cohérente .

La poitrine du modèle est peinte à la manière des réalistes et rappelle certains Courbet .

Les morceaux les plus impressionnistes sont les rideaux de l'alcôve, traités par taches vives, et l'éventail japonais- l'intérêt pour l'art et l'artisa­ nat japonais a fortement influencé les peintres français à l'époque.

Quant au fond indéfinissable, , une tenture peut-être où paraît se refléter la blan­ .

cheur de la femme allongée, sa valeur claire le fait «avancer», picturalement parlant, et supprime l'effet de vide qui déséquilibrerait la composition .

Le drap , qui couvre le bas du corps, et la couver­ ture brune accusent une certaine inconsistance : il eût fallu la «patte» d'un Manet pour les transmuer en des surfaces vivantes.

Vers 1877 Huile sur toile, 49 x 65 cm Paris, Musée d'Orsay. »