Guinée équatoriale

« 4 A la suite d'une tentative de putsch conduite par Atanasio N'Congo, ministre des Affaires étrangères en mars 1969, le président proclame l'état d'urgence et procède à une sévère épuration politique.

Il demande au général Franco de retirer les garnisons détachées en Gui­ née avant l'indépendance.

Les Espagnols quittent en masse le pays.

Il y avait 4 222 Européens à Maclas Nguema Byogo avant mars 1969 ; Ils sont probablement moins de 500 en 19n.

La majorité des 30 000 Nigérians venus travailler, à cause de la guerre du Biafra, sur les plantations de I'Tie sont rentrés dans leur pays par suite de la détérioration de l'économie et des mauvais traite­ ments qu'on leur faisait subir.

Cet exode s'est accen­ tué au début de 1976.

Par ailleurs, on estime que 50 000 l!quato-Gulnéena ont fui leur pays pour se réfugier au Cameroun, au Nigeria et en Espagne.

5 Maclas Nguema, président à vie depuis le 14 juil­ let 1972.

se conduit en dictateur féroce et a conduit son pays au bord de la banqueroute.

La Constitution de 1973, qui abolit toute trace d'autonomie régionale à Maclas Nguema Byogo, confirme la suprémaUe des Fang sur les lies et donne tous les pouvoirs au président qui en use et en abuse.

Nul étranger ne peut entrer dès lors dans le pays sans son autortsaUon personnelle.

La Guinée équa­ toriale est devenue une sorte de territoire interdit d'oi.l émanent des rumeurs persistantes d'exécutions en masae de prisonniers politiques, de persécuUons rellgleuees contre l.es Africains catholiques et de complots contre la vie du président.

Il semble que la Guinée équatoriale ne survive que grAce à l'assistance, assez réticente, des Cubains, des Soviétiques et des Chinois.. »