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L'habitude n'est-elle qu'un phénomène humain ?

Publié le 09/03/2004

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PHÉNOMÈNE (gr. phainomenon; de phainestai, être visible)

Gén. Ce qui apparaît à la conscience, ce qui est perçu. Fait constaté et établi qui constitue la matière des sciences. Phi. Pour Kant, ce qui est objet d'Expérience possible, c.-à-d. ce qui apparaît dans le temps et l'espace, et manifeste des rapports déterminés par les catégories. Ainsi, le phénomène s'oppose d'une part à la pure matière de la connaissance (le divers donné sensible de la sensation), et de l'autre au noumène ou chose en soi, qui ne peut être connu. Il n'est donc pas simple apparence, puisque, au contraire, l'illusion suprême, que Kant appelle illusion transcendantale, serait de croire possible la connaissance d'autres objets que ceux de l'Expérience , qui constituent pour nous le « pays de la vérité ». Chez Husserl, le phénomène n'est pas seulement ce qui apparaît à la conscience mais aussi manifestation de l'essence. Le retour aux choses mêmes permet aux structures universelles de l'Expérience de se dévoiler. Epochè.

HABITUDE (lat. habitudo, manière d'être acquise)

Comportement acquis soit de façon volontaire par un entraînement méthodique, soit de façon spontanée et mécanique par l'effet d'une répétition involontaire. On distingue les habitudes, qui résultent de l'intention de bien faire (autrement dit, celles qui peuvent être considérées comme les moyens d'une fin qui est bonne) de celles qui sont simplement l'effet ou la conséquence d'un enchaînement aveugle de causes. Dans ce dernier cas, l'habitude signale notre soumission à un déterminisme extérieur, et s'identifie au vice comme mouvement chronique, alors que, dans l'autre cas, elle est l'expression vertueuse de notre liberté et de notre puissance.

« - I Les lois de la nature sont aussi des habitudes Î Ut·l~I L'univers physique n'est pas seulement soumis à la logique et aux mathématiques.

L'explication mécanique du monde s'apparente à nos propres habitudes, qui nous font précisément tendre vers un comportement ccmécanique,,.

La nature n'est dire le résultat d'une Le mécanisme pas réductible intention et la pour- naturel au mécanisme suit e d'une finalité .

est une conscience si nous scrutons le endormie monde physique L'habitude s i nous envisageo ns se transforme dans sa diversité, il n'es t en mécanisme la nature sur le pas difficile d'y déceler modèle de l'intuition du chan gement et d e la L'habitude motrice, un e que nou s avons de notre fois prise , est un méca- propre manière d'être •L'habitude, dens le sens nisme, un e série de mou- lor sq ue nous contrac- le plus 6tendu, est la vements qui se déter- tons une habitude , nous rnanlke d'llre--- et minent l es un s les autres.

sommes amenés à permanente, 1'6tet d'une Notre expérience inté- nous la représenter existence consld6r6e soit d8nsr•-nbledew616- rieure nous montre , dans com m e une obscure ments, soit dans la suc- l'habitude, une activité volonté.

Tout ce qui est c:eulon ....

6poques.• qui est passée petit à nature et nécessit é peut Ftllx Revelaorr-Mollien, De #'Habitude petit, de façon insen- avoir été d 'abord esprit sible, de l a conscience e t liberté.

création.

En effe t, ce qui à l' inconscience et de nous apparaît c omm e un la volonté à l'auto- pur mé canisme réglé par matisme.

On peut pen- la nécessité est, en fait, ser qu' il en est de mêm e une habitude, c'est-à- dans la natur e.

La volonté libre de l'homme peut, insensiblement , aboutir à un automatisme mécanique inconscient.

De même, le mécanisme naturel, apparemment réglé par la nécessité , peut être le rés ult at d 'une volonté endormie.

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