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Haïti

Publié le 31/12/2011

Extrait du document

 

1.

La République d'Haïti (27 750 km2, 4 700 000 habitants) occupe le tiers occidental d'une des Grandes Antilles, le reste de l'ile constituant le territoire de la République dominicaine. Seul pays francophone indépendant d'Amérique latine, Haïti fut le premier à s'émanciper en 1801 et à créer une nation qui se trouve être ethniquement africaine (90% de Noirs descendants d'esclaves). Après un siècle et demi de vicissitudes, elle reste la plus pauvre et la moins développée de son hémisphère.

« 23 décembre 1964 Série N• 24 Fiche N• 284 Haïti 1.

L'ile d'Haïti (Grandes Antilles), baptisée Hispaniola par Christophe Colomb, est divisée entre deux Etats depuis 1844: à l'Est, la République dominicaine; à l'Ouest, la République d'Haïti (27 750.

km 2 , 3 500 000 habitants).

2.

La République d'Haïti est peuplée en grande majorité de Noirs (avec toutefois d'importants groupes de mulâtres dans les villes), descendants des esclaves trans­ plantés d'Afrique en Amérique au temps de la colonisation.

Héritage de cette époque, les Haïtiens parlent créole (le français est la langue officielle), ils sont en majorité catholiques (tout en restant souvent fidèles aux rites du vaudou) et leur système social, notamment à la campagne, est fondé largement sur des rapports pré-capi­ talistes.

3.

Depuis son avènement, la République d'Haïti a connu une histoire agitée.

Occupée par les Etats-Unis de 1915 à 1934, soumise à de multiples constitutions, elle est placée depuis 1957 sous la dictature du docteur François Duvalier (le "Doc»), élu président de la République.

Pour maintenir un pouvoir très menacé et faire face aux troubles intérieurs et extérieurs (conflit avec la République dominicaine), celui-cl s'appuie sur une police omnipotente (les "tontons macoutes ») et doit se montrer très conciliant envers les intérêts économiques étrangers présents dans le pays.

4.

Sur 860 000 hectares cultivables, Haïti n'en exploite qu'un tiers à peine.

Le mor­ cellement excessif des terres qui n'appartiennent pas à l'Etat ou aux grands proprié­ taires, l'insuffisance de l'équipement, la mauvaise irrigation et un système draconien de fermage ne favorisent guère le développement de la production agricole.

Les exportations de café sont descendues au-dessous de 30 000 tonnes par an.

Les recettes, comme d'ailleurs celles obtenues par la vente des autres produits (sucre de canne, sisal, bananes, cacao), ne profitent guère qu'aux compagnies étrangères, principalement nord-américaines (deux tiers des investissements).

5.

Malgré un début d'exploitation à grande échelle des gisements de bauxite et de cuivre, l'industrialisation est insignifiante.

De nombreuses ressources demeurent inemployées (lignite, énergie hydraulique).

Divers organismes internationaux d'assis­ tance technique s'efforcent de sortir Haïti de sa stagnation économique, mais l'indis­ pensable effort financier du Gouvernement haïtien fait défaut.

Partout le chômage chronique continue de sévir.

6.

Une opposition, où se mêlent les influences du castrisme et du catholicisme social, se dresse contre le régime du or Duvalier.

Depuis le 4 juillet 1963, un Front démocratique unifié tente d'organiser les opposants pour « renverser révolutionnaire­ ment le système semi-féodal et semi-colonial "· Washington n'y verrait aucun incon­ vénient s'il était certain qu'un émule de Fidel Castro ne succéderait pas au président Duvalier.

Tant qu'un doute subsistera à ce sujet, la victoire des révolutionnaires haïtiens restera problématique.

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