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Henri Bergson (1859-1941) - Biographie

Publié le 28/04/2011

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bergson

   Bergson est un penseur qui était en opposition avec l’intellectualisme formaliste. Il était a contre courant du positivisme scientiste et matérialiste. Il a développé une analyse critique des méthodes scientifiques de son époque. Plutôt spiritualiste, il oriente sa réflexion vers un retour conscient en mettant l’accent sur les données de l’intuition sur le monde sensible. Il s’intéresse davantage au qualitatif qu’au quantitatif. Il nous invite a faire l’expérience de l’intériorité, de la profondeur à l’opposé d’un monde, d’une sensation extérieure et superficielle.  Dans son 1er livre : Essaie sur les données immédiates de a conscience, il s’agit de saisir les choses en « insight « de façon aussi directe que possible, la moins déformé possible par notre appareil à appréhender et a connaître. On pourrait dire découvrir la conscience que nous avons du monde extérieur dans son immédiateté. Exprimer la spontanéité de l’expérience intérieure. IL est important chez Bergson de comprendre l’opposition qu’il fait entre « temps spatialisé « ou « espace temps « et « durée pure «. Dans la conscience de soir, on distingue d’une part le devenir profond du moi, où exprime la qualité et l’intériorité, où les éléments s’interpénètrent et ne cessent d’être créateurs dans la durée pure et d’autre part la représentation spatialisée de ce devenir qui n’est plus que de l’espace où règne l’extériorité, tout ce qui exclut le moi-profond authentique. Bergson est un penseur qui s’exprime plutôt par image que par concept. IL a recourt à des comparaisons concrètes et tangibles.  Avec des exemples variées en image entre l’acte et l’espace parcouru, Bergson distingue 2 sortes de multiplicité, l’une quantitative qui concerne le moi superficiel et l’autre qualitative exprimant le vécu - le moi véritable qu’il nomme liberté. Pour Bergson l’acte n’est libre que lorsqu’il est produit par le moi profond en entier. C’est lorsque nous vivons dans la durée pure et non dans l’espace temps que nous pouvons réaliser un acte libre.  L’intuition est véritablement centrale dans l’œuvre de Bergson. C’est grâce à la distinction entre l’espace temps et la durée pure qu’il révèle la dimension de la liberté humaine. Dans son 2eme ouvrage ; Matière et mémoire, Bergson s’oppose au dualisme de Descartes. Il pense l’intelligence comme un produit de la via et la conscience de la vie par la vie même. Il y pressent la continuité d’un devenir sans rupture, l’acte libre jaillit de lui même. L’évolution créatrice est son travail le plus célèbre. Là Bergson s’étonne devant le vivant - la diversité des espèces, leurs facultés d’adaptation.  Au sujet de la vie, nous retrouvons la réaction de Bergson face au positivisme de son époque. L’explication scientifique se devait d’être mécanique où les causes et les effets s’enchainent. Bergson rejette aussi bien la causalité mécaniste que la finalité d’un plan préétabli. Il n’aime pas ce qui est figé, fixé d’avance. Son vitalisme le pousse vers ce qui débouche sur la liberté.  Ainsi dans Matière et Mémoire, l’acteur est réinventé par le sujet qui ne cesse d’actualiser à partir de la mémoire les souvenirs utilisables. IL s’agit de comprendre la vie en tant que création sans fin. D’accéder à la représentation d’une force créatrice que Bergson appelle Elan vital, concept célèbre de sa philosophie qui implique le jaillissement d’une force capable d’un recommencement sans cesse nouveau, la vie est créativité avant tout. L’élan vital que l’on retrouve à l’origine de toutes les créations s’est développé selon l’évolution de l’instinct d’un coté et celle de l’intelligence de l’autre.  La ligne d’évolution de l’instinct culmine avec les insectes, celle de l’intelligence avec les hommes. L’instinct s’adapte et est nécessaire à la satisfaction des besoins, à son environnement. L’intelligence cherche, tâtonne, imagine, planifie.  Mais instinct et intelligence se complètent et sont indispensables à la vie. L’instinct se sert d’une connaissance inconsciente, opère par habitude. L’intelligence à recourt à la conscience. Lorsque l’instinct arrive à se détacher de son activité propre, à connaître le vivant en s’identifiant à lui, l’intuition peut alors jaillir. L’intuition qui est la forme élaborée de l’instinct se manifeste par exemple chez les artistes capables d’éprouver une sympathie esthétique envers leur modèle.  « Les deux sources de la morale et de la religion « dernier ouvrage de Bergson reprend la dualité de ses œuvres. Il discerne ce qui est fixe et spatial de ce qui est vivant et créateur. Dans la morale, il distingue ce qui la fixe : les règles, les principes - dans la religion : les rites. Mais il découvre que dans l’une et l’autre une force sous jacente assouplit les réglementations pour permettre à l’homme de vivre sa spiritualité et sa liberté dans sa pleine vitalité. Bergson ne rejette pas pour autant l’encadrement bien fondé des institutions mais elles doivent rester au service de l’élan vital et créateur. Toute structure et institution doit servir en toile de fond l’esprit créateur, la liberté.   

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