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le héros de roman est -il nécessairement héroïque?

Publié le 14/11/2012

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   Depuis l’invention du roman au XVIIe siècle, le personnage principal de l’action s ‘est toujours révélé être un héros. En effet, le personnage principal en tant que héros trouve ses origines depuis l’Antiquité avec Homère  où il était considéré comme un demi-dieu ou un être exceptionnel par ses actes. Puis au Moyen-Âge il est considéré comme un modèle de vertu inaltérable, un protecteur des opprimés, un défenseur de la justice incarnant l’idéal du chevalier. De plus, il est  le serviteur le plus loyal de son souverain ayant l’honneur comme valeur essentiel de la conduite de son existence. Cependant, l’évolution historique fait changer les habitudes d’écriture et le roman fut par certains aspects bouleversé. De ce fait, les auteurs ont eu tendance à transformer les héros chevaleresques en antihéros caractérisés par une lâcheté et des vices inconcevables par les canons de la morale de l’époque classique. Dans notre language quotidien, nous appelons toujours héros le personnage principal du roman, mais la notion d’héroïsme a évolué en fonction de l’air du temps et de ses us et coutumes. Il nous est donc possible de nous demander si le héros de roman est nécessairement héroïque. Nous verrons, en premier lieu, que la tradition littéraire tend certes à privilégier l’être exceptionnel chevaleresque  pour en faire un héros de roman mais dès le XIX ème siècle, nous verrons que certains héros de ce genre sont des personnages médiocres. Enfin, nous analyserons la promotion de cette catégorie de héros au XIXe siècle.     Tout d’abord, les héros héroïques sortent de l’ordinaire par leurs exploits. Ils sont typiques du Moyen-Äge ou les personnages ont des qualités indéniables ainsi que des idées de sacrifice pour une bonne cause. Ces valeurs sont représentées dans les romans de Chrétien de Troyes tel Yvain et le chevalier au Lion. Après la mort de son cousin Calogrenant, Yvain décide de le venger. Ainsi, il part dans la forêt de Brocéliande ou il combat Esclados le Roux meurtrier de son cousin. C...

« combat.

Sa femme accepte sa requête à condition qu'il soit revenu dans un an .

Celui-ci manquant à sa promesse, Laudine lui envoie un messager lui faisant par de sa haine.

Fou de douleur Yvain s'enfuit et c'est alors que le chevalier accomplit de nombreuses prouesses.

Il sauve un lion qui lui vaudra son prestigieux surnom d'Yvain le chevalier au lion, tue un géant redouté ou encore sauve une demoiselle.

Yvain incarne donc l'idéal chevaleresque par ses prouesses au combat, et  de ses valeurs dans la défense de la veuve et des opprimés.

Il est le héros typique du Moyen-Âge qui plutôt de succomber à l'amour d'une femme voue sa vie à l'honneur par l'exploit.     En outre, le personnage héroïque peut être aussi modèle à suivre pour la société.

Cet héroïsme ne se manifeste pas seulement par des exploits guerriers mais aussi par des qualités morales qui faciliteront l'identification de soi à la personnalité du héros pour la reproduction de ses actes.

En effet, le dépassement de soi-même et les qualités morales sont une autre forme d'héroïsme.

Cette transandance est illustrée dans La Princesse de Clèves écrit par Madame de Lafayette.

Ce récit narre l'épopée de Mademoiselle de Chartes qui épouse le Prince de Clèves éperdument amoureux d'elle.

Cependant, cet amour n'est pas partagé et la Princesse rencontre le Duc de Nemours duquel elle s'éprend lors d'un bal.

Tout au long du roman celle-ci lutte contre ses propres désirs amoureux et finalement décide d'aller au couvent au nom de la moral.

La Princesse de Clèves incarne donc de nombreuses vertus morales comme l'honneteté, la probité morale et surtout le dépassement de soi par la maîtrise de ses passions.

Pour cela, elle peut être considérée comme une héroïne et prise pour modèle.     De plus, le héros peut aussi sortir de l'ordinaire par son caractère engagée et courageux au service de l'autre. Effectivement, les choix qu'il fera, son comportement vis-à-vis d'autrui sont également une forme d'héroïsme comme par exemple, le personnage du Docteur Rieux dans La Peste d'Albert Camus, qui luttant contre la peste dans la ville d'Oran, en Algérie, mise en quarantaine par les autorités décide d'y rester pour malgré les périls, sauver les gens malades de l'épidémie mortelle.

Ce personnage n 'est donc pas héroïque pour ses pratiques faciles mais parce qu'il fait un choix libre, individuel et fondamental plein d'abnégation.

Cette forme d'héroïsme est qualifiée d'héroïsme silencieux ou de courage civil.  . »

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