HIROSHIMA ET NAGASAKI

« Du comité pour l'uranium à la capitulation du Japon 9 oct.

1941 17 juin 1942 2 déc.

1942 7 avril1945 12 avril1945 16 juill.

1945 6 août 1945 9 août 1945 2 sept.

1945 Création du comité pou r l'uranium L'ÉCLAIR ATOMIQUE Le 6 août 1945 , à 8 h 15, après une chute de 43 secondes, un engin explose à 600 rn d'altitude au.{fessus de la ville japonaise d'Hirosh ima, à 200 rn de son objectif.

Le puissant effet de souffle de la bombe s'accompagne d'une onde de lum ière aveuglante et d 'une onde thermique meurtrière.

L'effet est radical : 90% des constructions de la ville sont anéanties , 78 ooo de ses habitants sont tués et 40 000 sont blessés , bilan auquel il faut ajouter 14 000 d isparus.

Une seule bombe atomique a le même effet qu'un raid de plusieurs centaines de Superfortress .

Trois jours plus tard , c ' est au tour de Nagasa k i de subir le feu nucléaire -20 ooo morts , 50 000 blessés.

Le 10 août.

l'empereur Hiro -H~o impose la capitulation de son pays.

La veille , conformément aux engagements pris à Yalta , l'URSS a déclaré la guerre au Japon .

L'emplo i de la bombe atomique continue , encore aujourd'hui, d'alimenter les débats .

De fait, l'état-major amér icain a envisagé pendant un temps une démonstration atomique sur un atoll désert.

Les principaux responsables scientifiques du programme atomique s'y sont opposés, arguant, qu'en cas d 'éche c, le stock nucléa ire éta~ insuffisant pour mettre à e x écution l'ultimatum fa~ au Japon le 26 juillet On a aussi évoqué une formule de capitulation qui aura it affermi la position de l 'empereur face au dan des militaires , mais celle-ci n'a pas eu de suite.

Dans ce contexte , le bombardement du Japon avec cette arme absolument nouvelle para issait l'unique solution .

Il resta~ quelques villes épargnées par les bombardements conventionnels : Hiroshima était l'une d 'entre elles.

Prem ière réaction Suzuki, Premier Explosion atomique Bombardement Bombardement atomique Reddition du Japon en chaine contrôl ée ministre du Japon dans le désert atomique d'Aiamogordo sur H iroshima sur Nagasaki À l'époque , personne n'y accord e de crédit Le grand physicien bmann ique Ernest Rutherford lui·même qualifie les projets de Szilard de «contes à dormir debout ».

• Pourtant.

le Hongrois ne se découra g e pas.

Persuad é que les nazis pourraient parvenir à fabriquer une bombe sur la base de cette nouvelle théorie , il p arvient à conva incre le physicien italien Enrico Fermi et son collè gue allemand Albert EJIISteln, qui ont fui leurs pays respectifs , de plaider sa cause auprès des dirigeants politiques en vue d 'obteni r des financements pour ses recherches .

• Les scientifiques redoutent la menace mortelle que feraient peser sur l'humanité , et d'abord sur les démocraties occidentales , les appl ic ations militaires de la fission de l'atome si elles venaient à être maîtris ées par l'Allemagne .

Ces craintes ne sont pas sans fondement si l'on consid ère les travaux effectués par les physiciens allemands durant l'entre-deux-guerres .

En 1938 , Otto Hahn, chercheur au Kaiser Wilhelm Institut de Berlin , a mis en évidence la r éaction en chaine provoquée par le bombardement d'un noyau d'uranium avec des neutrons .

• Non sans réticence, le président américain Franklin D.

Roosevelt se rallie aux arguments d 'Einste in .

Au cours de l'automne 1941 , l'administration amér icaine crée un «comité pour l'uranium » qui décide , au prix d 'un effort financier consid érable, d 'appliquer la théorie de Szilard pour fabriquer une 1------------i bombe utilisable contre l'ennemi.

NOM DE CODE ab, •W•, •Y• • La réalisation du projet • Manhattan • est partagée en trois sites principaux qui répondent aux noms de code •Xt, • W • et •Y•.

• • X • désigne Oak Ridge , dans la vallée du Tennessee, près de la localité de Clinton .

Ce centre accueille la fabrication de matériaux nécessaires à la fission nucléaire à l'aide de deux installations de séparation d'ISOtopes de l'uranium 235 et une première pile expérimentale à graphite refroidie à l'air, fournie par la firme Dupont de Nemours.

• « W • correspond au site de Hanford , sur la rivière Columbia , dans l'État de Washington .

La société Dupont de Nemours y installe trois piles à graphite devant fournir le plutonium .

• • Y • est le nom de code du terrain Sa réalisation est confiée aux ingénieurs qui agiront sous l'égide des militaires.

S 'engage alors le plus vaste projet militaire industriel de l'histoire, baptisé « Manhattan ».

NoN DE coDE • MANHAnAN » • Le président américain place le projet Manhattan sous la direction du général du génie Les/le CrovfS, qui est à _.._._. _.l'origine de la conception du bàtiment du Pentagone , alors en cours .

• Isolés et cloisonn és, les scientifiques perde nt rapidement le contrôle de l'opération au profit des ingénieurs , sur le plan pratique , et des militaires , sur le plan stratégique .

• Le 2 décembre 194 2, la premi ère réaction en chaine contrôlée est effectuée avec succès sur le terrain de squash de l'université de Chicago .

Enfin, après trois années de trava i l inten sif et un invest issement de deux milliards de dollars , la première bombe expérimen ­ tale est testée , le 16juillet 1945, sur le cllomp de tir d'Aiomo­gonlo, d ans le désert du Nouveau-Me xique .

LA DlCISION • Au moment où cet essai couronne les efforts des États-Unis pour se doter d 'une arme totalement nouvelle , la situation des forces LE JAPON EN IMJ lES lAIDS MIIENS CONTIE lE JAPON • Alors que le projet Manhattan est en voie d'aboutir , la s~uation du Japon est critique .

Les troupes américaines ont déjà débarqué dans le sud de l'archipel et celui·. »