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HISTOIRE: Abdül-Hamid II

Publié le 22/02/2012

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1842-1918 Abdül-Hamid est une des figures les plus controversées de l'histoire ottomane. Pour certains, c'est un tyran sanguinaire, un réactionnaire aveugle et sot. Pour d'autres, un progressiste actif, un souverain soucieux du bien-être de ses sujets. Entre ces deux extrêmes, la vérité est difficile à établir, même pour ceux qui disposent d'un certain recul. Les historiens qui se sont intéressés à sa psychologie pensent qu'il présentait un terrain propice à l'épanouissement de tendances despotiques. Il avait eu une enfance solitaire pendant laquelle s'étaient constitués les principaux traits de son caractère : timidité et méfiance. Son éducation avait été mal dirigée : il savait à peine écrire (mais comprenait le français, l'arabe et le persan). Il était peu curieux des choses de l'esprit et passait son temps à lire des romans policiers, à bricoler, à monter à cheval. Mais il était intelligent, travailleur, courageux et doué d'une mémoire surprenante. Il succéda en 1876 à son frère Murad V, atteint d'une maladie nerveuse. Avant son accession au trône, il avait promis à Midhat pacha de faire étudier un projet de constitution. Les libéraux ottomans, dont Midhat pacha était le chef de file, croyaient, en effet, que la résistance aux pressions des Occidentaux passait inévitablement par l'octroi de garanties constitutionnelles aux minorités chrétiennes. Un premier pas dans cette direction avait été accompli sous le règne d'Abdül-Mecid (rescrits de 1839 et 1856) mais de nouvelles concessions s'avéraient nécessaires. Le premier acte politique d'Abdül-Hamid fut donc de proclamer solennellement la constitution, le 23 décembre 1876 Par ce geste, il voulait non seulement satisfaire aux revendications de Midhat pacha dont il avait fait son Premier ministre, mais surtout il cherchait à influencer la conférence des grandes puissances réunie en ce moment-là à Istanbul pour régler la situation des Balkans.
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« turco-russe de 1877-1878, Abdül-Hamid dut non seulement octroyer l'autonomie administrative à la Bosnie-Herzégovine et à la Bulgarie, mais encore céder les provinces de Kars, Batoum et Ardahan à la Russie et reconnaîtrel'indépendance du Monténégro, de la Serbie et de la Roumanie.

Dans les années qui suivirent, les Françaiss'installèrent en Tunisie (1881) et les Anglais en Égypte (1882) ; la Grèce obtint d'importantes modificationsfrontalières (1881) ; la Crète conquit son autonomie (1897).

Abdül-Hamid eut d'autre part à faire face aux révoltesdes provinces arméniennes et bulgares.

Le sang versé en Anatolie orientale et en Macédoine lui valut le surnom de “Sultan rouge ” et le déconsidéra complètement auprès de l'opinion occidentale. Tandis que les provinces balkaniques se détachaient l'une après l'autre de l'Empire, il se tourna, pour remédier à lapropagation des revendications nationales dans les territoires peuplés de musulmans, vers l'idée d'union islamique.

Ilpensait que l'institution du khalifat serait le ciment de l'Empire et il espérait même pouvoir rassembler autour de sontrône les musulmans du monde entier.

Mais cette politique empreinte d'utopie ne résolvait aucun des problèmesurgents qui se posaient à lui : dégradation de la situation en Roumélie, faillite des finances publiques, exaspérationdes élites après trente ans de despotisme.

En juillet 1908, des officiers membres du comité Union et Progrès deSalonique se révoltèrent, entraînant à leur suite une partie de l'armée.

Le 23 juillet, leur mouvement ayant pris de1'ampleur, ils obtinrent d'Abdül-Hamid le rétablissement de la constitution de 1876.

Désormais, le pouvoir passait auxmains des hommes que le vieux sultan avait combattus toute sa vie.

En 1909, au lendemain d'une émeute populairedont il fut jugé responsable, il fut contraint d'abdiquer.

Il passa les dernières années de son existence à Salonique,puis à Istanbul où il mourut le 10 février 1918. Son successeur Mehmed V héritait d'un Empire à l'agonie.

Les dirigeants d'Union et Progrès, qui détenaient la réalitédu pouvoir, tentèrent de redresser la situation.

Pour parer au bellicisme des pays voisins, ils réorganisèrent l'arméeet la gendarmerie.

D'autre part, ils prirent des mesures pour assainir l'économie.

Enfin, sans renoncer à la politiquepanislamique d'Abdül-Hamid, ils exaltèrent le nationalisme turc.

Mais en vain : la Première Guerre mondiale porta lecoup de grâce à l'Empire.. »

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