L'histoire de l'Amérique centrale

« possède la densité de peuplement la plus importante de toute l'Amérique centrale: 260 personnes par kilomètrecarré.

Depuis 1970, la population urbaine a, par ailleurs, beaucoup augmenté et représente de nos jours plus de lamoitié de la population totale.

Les grandes agglomérations sont souvent entourées de taudis.

Bien que la populationrurale ait beaucoup diminué au cours de ces dernières années, elle représente néanmoins près de 10 à 14 millions depersonnes.

Les civilisations des pays d'Amérique centrale ont de nombreux points communs.

A l'exception du Belize,l'espagnol est la langue officielle.

Les catholiques représentent 85 à 95% de la population, et la population rurale,souvent très pauvre, pratique essentiellement une agriculture vivrière.

Il existe cependant quelques différencesrégionales.

Au Guatemala, au Salvador et en Honduras, la population est particulièrement pauvre et la populationrurale est plus importante.

Bien que la scolarisation des jeunes enfants soit obligatoire dans l'ensemble de l'Amériquedu Nord, le taux d'analphabétisme y est plus élevé qu'au Belize, qu'à Costa Rica, qu'au Nicaragua et qu'au Panama.L'encadrement médical y est aussi plus rudimentaire et le nombre de médecins par habitant moins élevé.

LeGuatemala, le Salvador et le Honduras partagent le même héritage culturel maya et la population est majoritairementcomposée d'Indiens.

Les Blancs sont, quant à eux, particulièrement nombreux au Costa Rica, au Panama et auBelize.

Ces pays entretiennent, par ailleurs, des relations économiques et politiques privilégiées avec les Etats-Uniset l'Europe.

Economie: Ancienne colonie espagnole, l'Amérique centrale dispose de ressources naturelles trèslimitées.

Les gisements d'or et d'argent sont peu nombreux.

La production de cacao a beaucoup diminué aprèsl'arrivée des Espagnols.

Les exportations de cochenille et d'indigo sont progressivement devenues peu rentables.

Laproduction agricole et l'artisanat étaient, à l'origine, surtout destinés aux marchés locaux et les exportations n'ontacquis une dimension internationale qu'après la proclamation de l'indépendance de l'Amérique centrale.

Lesplantations de café se sont rapidement répandues dans les régions montagneuses au cours de la deuxième moitié duXIXe siècle.

La mise en place des premières bananeraies dans les plaines du littoral baignées par la mer des Antillesremonte au début du XXe siècle.

Le café et les bananes ont ensuite rapidement dominé les exportations de laplupart des pays d'Amérique centrale.

Parallèlement, les infrastructures portuaires et routières ont connu undéveloppement rapide afin de faciliter le transport des récoltes.

Chaque année, les plantations de café employaientau moment des récoltes des centaines de milliers d'Indiens et de métis.

De nombreux Noirs originaires de l'archipeldes Antilles venaient, quant à eux, grossir la main d'oeuvre qui travaillait dans les bananeraies.

Dans les années 50,les exportations de coton ont définitivement supplanté les exportations de café et de bananes qui étaient largementprépondérantes jusqu'à la Seconde Guerre Mondiale.

Dans les années 60, l'embargo américain sur le sucre cubains'est accompagné de l'essor des exportations de sucre provenant d'Amérique centrale.

Dans les années 70, laviande bovine venait largement en tête des exportations.

Le coton, le sucre et la viande bovine proviennentessentiellement des plaines côtières du Pacifique.

La création du Marché Commun d'Amérique centrale, en 1960, alargement favorisé la multiplication des investissements étrangers dans le secteur industriel.

Le transport desmarchandises a, quant à lui, été facilité par la construction d'un réseau d'autoroutes modernes reliant les différentpays d'Amérique centrale.

Les produits manufacturés représentent un quart à un tiers des exportations du MarchéCommun d'Amérique centrale mais ne transitent souvent qu'à l'intérieur de l'Amérique centrale.

De plus, ils nerapportent pas suffisamment d'argent pour permettre de financer le développement économique de cette partie dumonde.

Dans les années 80, les conflits régionaux, les troubles politiques et les différents contentieux concernant lareconnaissance des frontières n'ont fait qu'aggraver la situation économique déjà fragile de l'Amérique centrale.

Endépit des progrès de l'industrialisation, celle-ci ne concerne que les abords immédiats des capitales.

Les usinesalimentaires, textiles ou spécialisées dans la fabrication de vêtements, de chaussures, de tabac ou de boissonsproduisent plus de la moitié des produits manufacturés.

Les usines spécialisées dans la fabrication du ciment et dupapier, les usines chimiques et pharmaceutiques, les raffineries de pétrole et les scieries représentent, quant à elles,un autre quart des produits manufacturés.

Depuis 1950, la croissance économique a été suivie d'une modernisationimportante des moyens de transport.

L'autoroute Inter-American Highway traverse en longueur presque la totalitéde l'isthme.

Les fermiers constituent les trois quarts de la population rurale.

Leurs revenus sont en général peuélevés.

Bien que le secteur agricole soit actuellement en déclin, ils continuent cependant de jouer un rôle importantdans la vie économique des pays d'Amérique centrale.

Ils cultivent surtout: du maïs, des haricots, et des courges.Cette agriculture vivrière concerne l'ensemble de l'Amérique centrale.

Les cultures varient cependant d'une région àl'autre en fonction du climat.

Certains fermiers pratiquent parallèlement une agriculture commerciale (céréales,fruits, légumes et viande).

L'agriculture emploie également au moment des récoltes une main d'oeuvre peurémunérée qui travaille dans les plantations de café, de coton et de cannes à sucre.

Relations internationales :L'influence des Etats-Unis en Amérique centrale remonte seulement à la fin de la guerre d'Espagne, leur interventionen faveur des factions révolutionnaires a ainsi permis d'assurer l'indépendance du Panama.

L'armée américaine estintervenue à trois reprises: en 1907, 1924 et lors de l'occupation du Nicaragua de 1912 à 1933.

Depuis la DeuxièmeGuerre Mondiale, dans de nombreux pays les dictatures ont été remplacées par des gouvernements constitutionnelsdont les membres sont élus par la population.

L'Amérique centrale est cependant longtemps demeurée politiquementinstable.

En effet, la rivalité idéologique qui opposait les Etats-Unis et l'Union soviétique n'a fait qu'aggraver uncontexte social déjà houleux.

L'Organisation des états Américains (OES) a été mise en place en 1948 afin de mettreun Le Costa Rica a réussi à mener à bien les changements sociaux entrepris au début de années 40, ce qui n'est pasle cas du Guatemala.

Les Etats-Unis sont en effet intervenus en 1954 en précipitant la chute du régime de JacoboArbenz Guzman afin de riposter contre le soutien militaire des pays communistes d'Europe de l'Est.

Depuis cetteépoque, la guerre civile qui oppose les guérilleros au gouvernement a gagné l'ensemble de l'Amérique centrale.

AuNicaragua, elle s'est soldée par la victoire du révolutionnaire Sandinistas, en 1979, et par la défaite desconservateurs dirigés par le président Jacobo Arbenz Guzman.

L'Union soviétique a ensuite continué à fournir desarmes au gouvernement de Sandinista.

Afin d'essayer de limiter l'expansion du communisme dans l'hémisphèreoccidental, les Etats-Unis ont tenté de déstabiliser le gouvernement de Sandinista en offrant leur soutien auxguérilleros hostiles à ce régime de gauche.

Au Guatemala, le gouvernement a réussi à maîtriser les guérilleros.

AuSalvador, les conflits ont été sanglants et ont entravé le développement économique du pays.

En 1987, leNicaragua, le Honduras, le Salvador et le Guatemala ont signé un accord de paix.

Le Prix Nobel de la Paix a été. »