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L'histoire de l'autogestion

Publié le 25/12/2011

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Par-delà cette divergence, le mouvement anarcho-syndicaliste entretient une image de l'autogestion qu'il veut dégager de la «gangue pseudo-réformiste ou bureaucratique « et ses sous-produits : l'intégration et le corporatisme. Ce faisant, il considère l'autogestion comme une situation qui ne peut être développée qu'à un stade ultime, dans la mesure où une série de conditions politiques fondamentales doivent être réunies au préalable pour permettre une application réelle et rigoureuse de la gestion directe. · Pour les anarcho-syndicalistes, la lutte de classes doit être totalement supprimée à l'intérieur de l'entreprise. De plus, l'autogestion ne peut s'accommoder du moindre soupçon de tutelle d'un Etat, quel qu'il soit. Leurs modèles sont les brèves tentatives qu'entreprirent leurs camarades espagnols en Catalogne et en Aragon avec les communautés libertaires durant la guerre civile. Sur le plan historique et théorique, ils se réfèrent prioritairement à Proudhon, à Fernand Pelloutier et aux propositions faites phis tard par l'un des leurs, Pierre Besnard, dans « Le Monde nouveau«. En cela, ils restent très attachés au passage de la Charte d'Amiens, qui fait du syndicat dans le présent le groupement de résistance et, dans l'avenir, le groupement de production et de répartition.

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A.IIEC CHÊVR/: l/J ,4JilO~~ÏÏIIJ e 26 juin 1950, devant l'Assemblée nationale de la République fédérative de Yougoslavie où siégeaient les délégués serbes, croates, bosniaques, macédoniens, slovènes, monténégrins ...

Josip Broz Tito mettait en accusation la bureaucratie soviétique et déclarait: «La Révolution d'octobre a permis à l'Etat de prendre en main les moyens de production.

Mais ces moyens de production se trouvent aujourd'hui et après plus de trente ans encore aux mains de l'Etat.

Est-ce là une réalisation du mot d'ordre « l'usine aux ouvriers » ? ll est bien évident que non.

Les ouvriers n'ont pas à l'heure actuelle la moindre part à la direction des entreprises.

Celles-ci sont dirigées par des directeurs nommés par l'Etat et qui sont donc des fonction­ naires.

Les ouvriers n'ont que la possibilité et le droit de travailler, et cela ne fait pas une grande différence avec ce que leur réservent les pays capitalistes.

Ainsi, les dirigeants de la Russie n'ont pas jus­ qu'à présent accompli l'un des actes les plus importants du socialisme, le transfert de la gestion des usines et des autres entreprises indus­ trielles des mains de l'Etat aux mains des ouvriers.

» Si ce n'était pas la première fois que l'on critiquait la bureau­ cratie de Staline, c'était bien la première fois qu'un dirigeant socialiste se permettait de telles attaques.

Cette vigoureuse admonestation venait après la rupture entre les deux pays, et elle traduisait l'impor­ tance de ce qu'on devait très vite appeler le «schisme yougoslave ».

Tito ne se contenta pas de cette diatribe, le lendemain il déposait un projet de loi fondamentale sur l'autogestion des entreprises.

Douze ans plus tard, dans l'Algérie fraîchement indépendante, quelques jours après que le Groupe de Tlemcen, avec Ahmed Ben Bella et Mohamed Khidder, eut ravi (dans l'enthousiasme) aux «centristes » du GPRA, Ben Khedda et Boudiaf, un pouvoir qu'ils maîtrisaient mal, les ouvriers agricoles du domaine de Sainte-Catherine, près de Boufarik, dans la Mitidja, prennent directement en charge cette immense exploi- 1. »

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