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L'Histoire coloniale de L'Inde

Publié le 22/02/2012

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La période britannique de l'histoire de l'Inde commence vers le milieu du XVIIIe siècle avec la bataille de Plassey en 1757 en liaison avec la rivalité franco-britannique dans l'Inde, et plus réellement en 1774 quand Warren Hastings assuma le poste nouvellement créé de gouverneur général de l'Inde. L'Empire moghol et le pouvoir marathe s'étaient écroulés et à partir de 1774 la suprématie britannique fut incontestablement reconnue par les Indiens eux-mêmes. Mais, d'abord, il y a lieu d'esquisser le contexte politique de l'Inde à l'époque. Après 1757 les Britanniques furent les véritables maîtres du Bengale, car l'ancien cadre administratif axé sur le régime du nabab Siradj ud-Dawlah de Murshidabad au Bengale qui continua encore quelques années, fut remplacé par la mainmise sur la réalité du pouvoir par le gouverneur britannique de Calcutta, d'ailleurs lentement et en plusieurs étapes. L'établissement du nouveau Conseil et de la Cour suprême à Calcutta ­ en plus de la nomination du premier gouverneur général ­ fut le premier signe d'un véritable changement politique. Pendant les vingt-six années suivantes (1774-1800) la suprématie britannique ne devint pas seulement une réalité, elle fut aussi reconnue par le peuple du Bengale. Habituée aux changements de régime, la population hindoue du Bengale ne considérait pas ces événements comme une perte de son indépendance, car, opposée comme elle l'était au régime du nabab du Bengale, elle souhaitait un changement et même cherchait un moyen de se débarrasser d'un joug tyrannique. Ainsi les milieux opposés au nabab de Murshidabad favorisaient la cause des Britanniques auprès de l'empereur de Delhi et du nabab Nazir d'Avadh (Lucknow) ; ils réussirent en 1765 à persuader l'empereur de Delhi d'attribuer la responsabilité administrative (Diwani) du Bengale, du Bihar et d'Orissa à l'East India Company. Une fois bien établis au Bengale, les sentiments pro britanniques continuèrent à croître.
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« Dans la guerre finale avec les Marathes (1817-1819), l'armée britannique remporta des succès partout : le peshwafut déposé et privé de ses territoires ; le raja de Satara ne garda qu'une petite partie des siens ; l'indépendance deSindhia, Holkar et Bérar disparut et leurs territoires furent annexés ; les rois de Rajasthan, notamment de Jaipur,Jodhpur et Mewar et plusieurs autres petits États s'allièrent avec les Britanniques.

Ainsi, avec la suppression desPindari du Sindh, la défaite des Marathes, l'intégration des États Rajput et d'autres territoires sous leur protection,les Britanniques devinrent la puissance dominante de l'Inde. L'attaque de la Birmanie mena à la première guerre de 1824 à 1826, quand les Birmans furent vaincus et obligés decéder Assam, Arakan et le territoire côtier.

La révolte du Mysore en 1831 fut suivie par une période d'administrationbritannique jusqu'à ce que cet État se rende entièrement à Lord Ripon en 1881.

La mort de Ranjit Singh en 1839 futle début du changement des relations entre les Sikhs et les Britanniques.

A la suite des deux guerres avec les Sikhsen 1845 et en 1848, le Pendjab fut annexé à l'Inde britannique.

En outre, selon la doctrine du Lapse, chaque foisqu'un souverain d'État princier mourait sans héritier, son territoire était annexé par les Britanniques, notamment sousle régime de Lord Dalhousie.

La région du Nord-Ouest fut également soumise définitivement au temps de LordCurzon. Mais les Indiens n'acceptèrent pas cette situation sans manifester leur mécontentement ; les chefs et le peuple del'Inde furent irrités par les rigueurs du nouveau régime et se considérèrent comme des victimes innocentes du jougbritannique.

Parfois, ce mécontentement mena à la résistance armée, dégénérant en rébellions ouvertes ; il est bienentendu que ces révoltes furent locales, car un plan d'ensemble manquait encore.

Mais elles préparèrent l'étape dela grande mutinerie de 1857 qui ébranla le régime britannique : et quand cette mutinerie tourna à l'échec, les Indienscomprirent la futilité des combats armés contre une puissance comme la Grande-Bretagne. En plus de la raison fondamentale de l'hostilité à la domination étrangère, l'administration britannique provoqua unsentiment d'opposition chez les Indiens, qui trouvaient le nouveau système complètement étranger à leurs habitudeset contraire à leurs intérêts : les Anglais empêchaient les Indiens d'accéder aux postes importants et leurinterdisaient toute participation au gouvernement du pays.

En fait, à cette époque, les Anglais se considéraientcomme une race supérieure et ne respectaient pas les aspirations légitimes de la population indienne nourrie desprincipes de la liberté et de la démocratie.

Sur le plan économique, il devint évident que le régime britanniqueépuisait les ressources de l'Inde pour s'enrichir ce qui créait des conditions de vie insupportables pour sesadministrés.

Sur le plan social, malgré le réveil des Indiens, qui cherchaient à réformer les traditions, ils restaientexclus, sauf de rares exceptions, de contacts avec les administrateurs britanniques ; il y avait alors unecontradiction entre l'idéal que représentait la Grande-Bretagne et ses représentants dans l'Inde.

L'armée indienneelle-même était mécontente, car les régiments britanniques ne respectaient pas les convictions religieuses dessepoys indiens en les obligeant à utiliser des armes couvertes de graisse de bœuf. Avec ce mécontentement populaire, bien qu'il restât largement discret, les troubles se multiplièrent de 1818 à1820dans l'Inde occidentale ; de 1824 à 1826 dans l'Inde du Nord et du Sud ; tandis que des révoltes éclataient parmiles princes, à la suite d'annexions ou de dépositions de plusieurs chefs de tribu dans la région entre la Birmanie et leBengale.

La mutinerie de 1857 commença en fait à Meerut à soixante kilomètres de Delhi, dans des régiments indiensd'infanterie et de cavalerie.

Mais la nouvelle de cette mutinerie, suivie de la prise de Delhi et de l'installation par lesBritanniques de Bahadur Shah comme empereur de l'Inde créèrent une grande sensation à travers tout le pays ;Kanpur, Jhansi sous la reine Laxmi Bai, le Pendjab et d'autres parties de l'Inde connurent vite des scènes de révolte.Mais le gouvernement britannique, grâce à la supériorité du commandement et à la qualité de ses troupes, maîtrisala rébellion. L'année de la mutinerie constitua un tournant dans l'histoire de l'Inde, car Lord Canning, organisateur de la victoiredes Anglais, devint le premier vice-roi et gouverneur général de l'Inde exerçant son mandat sous le contrôle directde la Couronne britannique.

Ainsi prit fin le règne d'une compagnie privée sur l'Inde. Mais ce changement apporta d'autres mutations profondes : la réorganisation de l'armée indienne, un changementd'attitude des Anglais vis-à-vis des Indiens et une intervention croissante de la métropole.

Mais malgré l'échec de lamutinerie, les aspirations indiennes ne furent pas supprimées : la mutinerie leur montra le chemin de l'indépendanceet créa une volonté de résistance contre le pouvoir étranger.

Avec l'introduction de l'éducation anglaise, une élitese forma, réclamant l'indépendance et un rôle toujours plus grand pour les Indiens dans les affaires de leur pays.

Laréforme sociale et éducative commencée par Ram Mohan Roy (1772-1833), fondateur de Brahmo Samaj ; parDayananda Saraswati (1824-1883), fondateur de l'Arya-Samaj ; par Gopal Krishna Gokhale (1866-1915) et BalGangadhar Tilak, se poursuivit notamment grâce aux efforts de Hirdaya Nath Kunzru et enfin de Mahatma Gandhi(1869-1948) qui créa le mouvement de non-coopération et de non-violence. Enfin, cette période fut marquée par la création du mouvement nationaliste destiné à remplacer le régimebritannique.

Malgré ses bienfaits pour le pays, notamment sur le plan matériel conséquence involontaire du besoind'assurer les communications et le contrôle sur tout le pays, qu'il s'agît des services des postes, du téléphone, dutélégraphe ou des transports routiers ou ferroviaires le plus grand bienfait fut évidemment l'éveil des Indiens auxprincipes de liberté et de démocratie, car jusqu'à la venue des Britanniques en tant que superpuissance dans l'Inde,la société indienne "n'offrait aucune résistance à outrance aux objectifs impérialistes britanniques".

La sociétéindienne celle des hindous ou celle des musulmans était centrée sur des systèmes religio-sociaux qui ne montraientaucun indice de nationalisme politique.

Le peuple était attaché à des idéaux sociaux ou religieux mais non à laconception de la liberté.

"La liberté pour un hindou était une liberté spirituelle ; pour un musulman, la liberté d'adorer. »

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