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l'histoire n'est-elle qu'un roman ?

Publié le 20/11/2005

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histoire
R. Aron.   Husserl L'histoire, science empirique de l'esprit par excellence, n'est absolument pas en mesure de décider, en un sens positif ou en un sens négatif, ni par ses propres moyens, s'il faut établir une différence entre religion comme formation culturelle et religion comme idée, c'est-à-dire religion valable, entre l'art comme formation culturelle et l'art valable, entre droit historique et droit valide, et, pour finir, entre philosophie historique et philosophie valide ; ou de décider s'il y a, entre forme valable et forme historique, le même rapport qu'entre l'idée et la forme confuse de sa manifestation, pour employer une terminologie platonicienne. Et lorsqu'il est vraiment possible d'examiner et de juger les formations de l'esprit dans la perspective de pareilles oppositions quant à la validité, le prononcé d'un verdict rigoureux sur la validité elle-même et ses principes normatifs idéaux n'est en rien l'affaire de la science empirique. Le mathématicien, en effet, ne se tournera certainement pas vers l'histoire pour en tirer leçon sur la vérité des théories mathématiques ; il ne lui viendra pas à l'esprit d'établir un rapport entre l'évolution historique des idées et des jugements mathématiques et la question de leur vérité. Comment l'historien aurait-il alors pour tâche de décider de la vérité des systèmes philosophiques existants, voire de la possibilité d'une science philosophique valable en soi ? Et quels arguments pourrait-il jamais avancer qui ébranlassent la croyance du philosophe en l'idée qu'il a d'une vraie philosophie ? Celui qui nie tel système philosophique, et, de même, celui qui nie toute possibilité idéale d'un système philosophique, est dans la nécessité de produire des raisons. Les faits historiques tirés de l'évolution, ou encore les faits les plus universels tirés du mode d'évolution des systèmes en général peuvent constituer de semblables raisons et de bons arguments. Mais des arguments tirés de l'histoire n'autorisent que des conclusions d'ordre historique.

L'Histoire témoigne du passé des hommes. Elle est composée de souvenirs collectifs des faits dits marquants de l'humanité et est rassemblée en récit par des historiens. L'historien est le narrateur du passé des hommes, plus précisément du passé qui a construit l'humanité du présent. Ce sont sur eux que nous devons bous baser pour connaître le passé de l'humanité, notre passé.  Ainsi, rassembler les faits ne dérive t il pas de la narration? La subjectivité de l'historien ne risque t elle pas de romancer son récit?

HTML clipboardLa distinction entre science et roman historique ne résout pas le problème du statut de la connaissance historique.

 

histoire

« L'histoire est la science de ce qui n'est plus.

L'histoire doit faire un travail de concordance logique pourpouvoir trouver une cohérence entre les faits.

De plus le travail de l'historien est également celui de sélectionnerdes faits au détriments d'autres. Références utiles "La connaissance historique ne consiste pas à raconter ce qui s'est passé d'après les documents écrits qui nous ontété par accident conservés, mais, sachant ce que nous voulons découvrir et quels sont les principaux aspects detoute collectivité, à nous mettre en quête des documents qui nous ouvriront l'accès au passé." R.

Aron "L'Histoire c'est un art: rien de moins; mais rien de plus." P Valéry. "L'historien va aux hommes du passé avec son expérience humaine propre.

Le moment où la subjectivité del'historien prend un relief saisissant c'est celui où, par delà toute chronologie critique, l'historien fait surgir lesvaleurs de vie des hommes d'autrefois." Ricoeur "La connaissance historique n'a pas pour objet une collection, arbitrairement composée des faits seuls réels, maisdes ensembles articulés intelligibles".

R.

Aron. Husserl L'histoire, science empirique de l'esprit par excellence, n'est absolument pas en mesure de décider, en un senspositif ou en un sens négatif, ni par ses propres moyens, s'il faut établir une différence entre religion commeformation culturelle et religion comme idée, c'est-à-dire religion valable, entre l'art comme formation culturelle etl'art valable, entre droit historique et droit valide, et, pour finir, entre philosophie historique et philosophie valide ; oude décider s'il y a, entre forme valable et forme historique, le même rapport qu'entre l'idée et la forme confuse de samanifestation, pour employer une terminologie platonicienne.

Et lorsqu'il est vraiment possible d'examiner et de jugerles formations de l'esprit dans la perspective de pareilles oppositions quant à la validité, le prononcé d'un verdictrigoureux sur la validité elle-même et ses principes normatifs idéaux n'est en rien l'affaire de la science empirique.

Le mathématicien, en effet, ne se tourneracertainement pas vers l'histoire pour en tirer leçon sur la vérité des théories mathématiques ; il ne lui viendra pas àl'esprit d'établir un rapport entre l'évolution historique des idées et des jugements mathématiques et la question deleur vérité.

Comment l'historien aurait-il alors pour tâche de décider de la vérité des systèmes philosophiquesexistants, voire de la possibilité d'une science philosophique valable en soi ? Et quels arguments pourrait-il jamaisavancer qui ébranlassent la croyance du philosophe en l'idée qu'il a d'une vraie philosophie ? Celui qui nie telsystème philosophique, et, de même, celui qui nie toute possibilité idéale d'un système philosophique, est dans lanécessité de produire des raisons.

Les faits historiques tirés de l'évolution, ou encore les faits les plus universelstirés du mode d'évolution des systèmes en général peuvent constituer de semblables raisons et de bons arguments.Mais des arguments tirés de l'histoire n'autorisent que des conclusions d'ordre historique.

Vouloir justifier ou réfuterdes idées à partir de faits est absurde. III Forme et contenu L'histoire est le récit de faits passés.

Elle est nécessaire modifiée dans la forme pour être compréhensible, sa forme peut prendre les règles du roman pour sa cohérence mais son contenu doit être vrai, indépendammentdu style utilisé. Références utiles L'histoire est saisie rétrospective d'un de venir humain, c'est à dire à la fois social et spirituel .

R.

Aron. "Élaborer un fait, c'est construire.

Si l'on veut, c'est à une question fournir une réponse.

Et s'il n'y a pas dequestion, il n'y a que du néant." L.

Febvre Nous attendons donc que l'histoire ajoute une nouvelle province à l'empire varié de l'objectivité." Ricoeur "Thucydide est à mon gré le vrai modèle des historiens.

Il rapporte les faits sans les juger, mais il n'omet aucune descirconstances propres à nous en faire juger nous mêmes." Rousseau. "Nous attendons de l'historien une certaine qualité de subjectivité ...

une subjectivité qui soit précisément appropriée à l'objectivité qui convient à l'histoire." Ricoeur SECONDE CORRECTION Introduction. »

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