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L'homme accède-t-il à la conscience claire de soi en pensant sa propre pensée ?

Publié le 16/03/2004

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conscience
Observez : Toutefois, il vaut mieux voir dans la psychanalyse une critique des prétentions de la conscience à être "conscience de soi" : il est vrai que la pensée claire n'est qu'une partie de la pensée. Questionnez : Cela permet-il toutefois de douter du sujet lui-même ? [] 1. Expliquez : Le rationalisme classique (Leibniz) avait déjà affirmé que toutes nos pensées ne parvenaient pas à notre conscience. Il reste que chacun a fait l'expérience du rêve dont la psychanalyse nous apprend qu'il révèle les désirs refoulés. Cela montre qu'il y a une différence interne à la conscience, une tension entre conscient et inconscient. 2. Objectez : Mais le désir n'interdit pas toute conscience, car souvent nous savons que nous désirons ceci et que nous voulons cela, même si nous ignorons pourquoi nous désirons et voulons. [] 1. Enchaînez : C'est ce qui permet de reprendre la question du sujet qui se trouve, dès lors, renouvelée.
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« infliger un grave démenti à l'ensemble du rationalisme moderne qui repose sur l'autonomie du sujet capable demaîtriser ses pensées.Mais la découverte de la psychanalyse réduit-elle à néant la découverte du sujet pensant ? Non.

Car si l'on ne peutnier l'inconscient, il reste que celui-ci est lui-même pensé en référence à un sujet, identique à lui-même : il s'agitdonc de l'inconscient d'un sujet. PLAN DÉVELOPPÉ • Introduction : Vous allez des mots aux idées ; vous identifiez le contexte du débat, ses enjeux explicites dans lesujet, l'angle sous lequel le problème est posé.

Vous annoncez votre problématique : B -> C -> A. • Première partie fondée sur la thèse B 1.

Expliquez : Tout un chacun ayant fait l'expérience du rêve est spontanément porté à croire que nous n'avons pasl'entière maîtrise de nos pensées.

Les désirs sont souvent obscurs.

Mais nous faisons aussi l'expérience que nousavons conscience de nos pensées : n'avons-nous pas conscience de vouloir et même de désirer ?2.

Remarquez : Il est vrai que le rationalisme classique (Leibniz) affirmait déjà que nous n'étions pas conscients detoutes nos pensées.

Concédez que cela permet d'affirmer une différence interne à la conscience. • Deuxième partie fondée sur la thèse C 1.

Montrez ici en quoi la découverte de l'inconscient est essentielle : elle enrichit la connaissance que nous avonsde notre pensée.2.

Montrez ensuite que la découverte d'une part inconsciente de nous-mêmes ne disqualifie pas pour autant la partconsciente parce que le désir lui-même n'est pas une négation, car désirer c'est plutôt affirmer.3.

Critiquez maintenant le point de vue qui dirait que la connaissance de l'inconscient, en révélant la part cachée dumoi, discrédite entièrement la notion de sujet conscient.

On ne peut pas nier le désir, mais cela revient-ilnécessairement à nier la conscience ? • Troisième partie fondée sur la thèse A 1.

Dans le débat conscience/inconscient, montrez que c'est le Cogito qui est en question.

C'est-à-dire le sujet, maisaussi la pensée comme telle, qu'elle soit consciente ou inconsciente.2.

Dès lors, affirmez : la psychanalyse elle-même, loin de disqualifier le sujet, éclaire la connaissance qu'on a de lui.Certes on ne peut plus guère se satisfaire de certitudes sur les "idées claires et distinctes".

On n'a d'ailleurs pas eubesoin d'attendre la psychanalyse pour les suspecter. • Conclusion : Vous devez impérativement clore le débat. PROBLÉMATIQUE Thèse C: On a dit que la découverte freudienne de l'inconscient était un démenti absolu de l'idée cartésienne dusujet.

Mais ce qui limite la conscience, limite-t-il pour autant le sujet en tant que tel ?Thèse B: C'est ce que l'on pourrait penser à la faveur d'une analyse du rôle du désir dans les productions de laconscience.

Il est vrai que je n'ai pas conscience de toutes mes pensées.Thèse A: Mais, précisément, l'existence du désir et de l'inconscient ne fait que montrer ceci : l'inconscient estl'inconscient d'un sujet.

En critiquant le préjugé de l'idée claire et distincte, l'inconscient ne vient pas à bout dusujet lui-même. PLAN DÉVELOPPÉ • Introduction : Vous allez des mots aux idées ; vous identifiez le contexte du débat, ses enjeux explicites dans lesujet, l'angle sous lequel le problème est posé.Vous annoncez votre problématique : C -> B -> A. • Première partie fondée sur la thèse [C] 1.

Expliquez : On attribue souvent à la découverte de l'inconscient le mérite d'avoir permis le désaveu de l'idéecartésienne du sujet (Cogito).

Car censure et refoulement sont bien réels et le désir est constitutif de l'homme.2.

Observez : Toutefois, il vaut mieux voir dans la psychanalyse une critique des prétentions de la conscience àêtre "conscience de soi" : il est vrai que la pensée claire n'est qu'une partie de la pensée.

Questionnez : Celapermet-il toutefois de douter du sujet lui-même ? • Deuxième partie fondée sur la thèse [B] 1.

Expliquez : Le rationalisme classique (Leibniz) avait déjà affirmé que toutes nos pensées ne parvenaient pas ànotre conscience.

Il reste que chacun a fait l'expérience du rêve dont la psychanalyse nous apprend qu'il révèle lesdésirs refoulés.

Cela montre qu'il y a une différence interne à la conscience, une tension entre conscient et. »

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