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L'homme a-t-il besoin d'illusions ?

Publié le 05/03/2004

Extrait du document

  • Est-ce simplement par méconnaissance ou par ignorance que nous tombons dans l’illusion ou l’illusion peut-elle correspondre à un besoin ? Un besoin vital dira Nietzsche ?
  • Ne peut-on pas dire que l'homme a besoin d'illusion en ce sens que l'illusion répondrait à une nécessité profonde de la vie, au point que l'instance à laquelle il revient en principe de dénoncer l'illusion : la raison, serait elle-même productrice d'illusion ?
  • L'illusion métaphysique, besoin de la raison (Kant)
  • L'illusion, besoin de la vie (Nietzsche)
  • Le besoin d'illusion contre le désir de connaissance (Spinoza)

Les illusions nous procurent du plaisir. Sans elles, la vie serait laide, nous sombrerions dans le désespoir le plus absolu. MAIS, les illusions nous empêchent de voir la vérité en face. Elles sont une source de déception et de souffrance.


« même, cad de son soleil réel ».

C'est donc d'une véritable « révolution copernicienne » qu'il s'agit : passer de la religion , « soleil illusoire qui gravite autour de l'homme » à l'homme qui gravite « autour de lui-même ». Pour Marx , il s'agit donc d'aller plus loin que la simple critique de la religion à laquelle Feuerbach s'arrêtait : il faut aller jusqu'à la critique pratique du monde réel, cad jusqu'à la transformation révolutionnaire de la société. « La religion est la théorie générale de ce monde , sa sommeencyclopédique, sa logique sous forme populaire, son point d'honneurspirituel, son enthousiasme, sa sanction morale, son complément solennel,sa consolation et sa justification universelles.

Elle est la réalisationfantasmagorique de l'essence humaine, parce que l'essence humaine nepossède pas de vraie réalité.

Lutter contre la religion, c'est doncindirectement lutter contre ce monde-là dont la religion est l'arômespirituel.La détresse religieuse est, pour une part, l'expression de la détresse réelleet, pour une autre, la protestation contre la détresse réelle.

La religionest le soupir de la créature opprimée, l'âme d'un monde sans coeur,comme elle est l'esprit de conditions sociales d'où l'esprit est exclu.

Elleest l'opium du peuple.L'abolition de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple estl'exigence que formule son bonheur réel.

Exiger qu'il renonce aux illusionssur sa situation, c'est exiger qu'il renonce à une situation qui a besoind'illusions.

La critique de la religion est donc en germe la critique de cettevallée de larmes dont la religion est l'auréole.

» Marx. Marx mène une critique politique de la religion comme idéologie, une critique de son instrumentalisation politique, etnotamment de sa fonction d'aliénation : l'homme devient étranger à lui-même, au lieu de réaliser son essence.

Maisle matérialisme abstrait et statique de Feuerbach ne lui suffit pas ; Marx veut expliquer pourquoi l'homme s'aliènedans la projection religieuse : c'est parce que sa vie réelle est invivable.

Si la religion est une conscience inverséedu monde, cette inversion n'est pas due à la conscience elle-même, mais est produite par un monde social qui estlui-même à l'envers.

C'est donc en partant de la réalité matérielle que Marx déploie sa critique, et en mettant à jourles contradictions inhérentes aux conditions sociales de vie : son matérialisme est par conséquent concret &dialectique.La religion peut être définie par son effet d'assouplissement de conscience, d'oubli de soi et de sa propre réalité.

Elleprêche en effet aux pauvres la résignation à leur condition misérable, dans l'attente de l'au-delà ; et cette doublefonction de consolation et de production d'une espérance entrave leurs luttes pour un changement réel de lasociété.Marx ne se contente pas de critiquer les effets socio-politiques de la religion : il prône la mise en pratique desconditions de son abolition.

Mais, à la différence de Feuerbach, il lui semble vain de lutter contre la religion qui n'estelle-même qu'un effet de la misère : mieux vaut lutter directement contre la société qui engendre cette misère, afinque la religion tombe comme un fruit mûr. Les illusions sont vitalesL'illusion est donc nécessaire.

C'est aussi ce que pense Nietzsche.

Mais alors que Pascal trouve refuge dans lareligion, en opposant à la « misère de l'homme sans Dieu » la « félicité de l'homme avec Dieu », Nietzsche, de soncôté, nie l'existence de tout refuge, de tout « arrière-monde ».

Tout ce que les hommes ont vénéré jusqu'ici commeles vérités les plus hautes dissimulait des jugements de valeur dictés par leur impuissance à supporter la vie.

Lascience elle-même n'atteint pas la vérité ; elle ne produit que des fictions utiles.Mais ce désenchantement, loin de conduire au pessimisme, est compris par Nietzsche comme une nouvelle façond'aimer la vie.

Pour l'homme, comme pour la plante ou l'animal, vivre, c'est d'abord consentir à l'apparence, c'est secontenter d' à-peu-près.

Il faut avoir foi en ce qui favorise la vie.

Ce n'est pas le non-vrai qui est néfaste, mais biennotre volonté de vérité, laquelle masque notre impérieux besoin de sécurité.

Pourquoi vouloir « la vérité à tout prix», interroge Nietzsche dans Le Gai Savoir, quand « la vie n'est faite qu'en vue de l'apparence », c'est-à-dire « envue de l'erreur, de la duperie, de la dissimulation, de l'éblouissement, de l'aveuglement » ? La volonté de sortir de lacaverne ne cache-t-elle pas une certaine difficulté à vivre, voire « une volonté de mort » ? L'art est une illusionLe même Nietzsche rappelle que l'art, le théâtre, la beauté esthétique sont aussi des illusions nécessaires.

Elles ontune fonction, celle d'embellir la vie et cachent la laideur ou la médiocrité de l'existence. 1.

Apollon et DionysosEn opposant Apollon, expression de la mesure, de la raison, de la beauté plastique, à Dionysos, symbole dedémesure, de vie, mais également de violence et de destruction, Nietzsche donne le privilège au souffle créateur,représenté par la musique, sur la raison, le concept abstrait.

Mais en réalité, le couple Apollon-Dionysos se trouveau principe de toute création. 2.

L'oeuvre d'art comme affirmation. »

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