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L'homme est-il capable d'accéder a un savoir vrai sur lui-même ?

Publié le 15/04/2005

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Il ne s'agit pas ici d'une opinion ou d'une croyance d'un individu sur lui-même, mais bien d'un savoir vrai, objectif, indépendant et universel.   II.                Mais l'homme a-t-il accès, grâce à sa conscience, à tous les savoirs vrais sur lui-même ? N'y a-t-il pas dans l'homme de zone d'ombre échappant à la lumineuse conscience ? Freud a proposé une grande théorie, celle de l'inconscient. Comme son nom l'indique, il est hors de la conscience : il est ce qui échappe à l'homme et qui pourtant est en lui. Cet inconscient est une sorte de garde fou qui permet à l'homme de refoulé certains épisodes marquant de sa vie, afin qu'il puisse continuer de vivre normalement. Il semble qu'il y ait en l'homme une partie de lui-même qui lui échappe et qui est en relation perpétuelle avec le reste de son être. Comment donc, pourrions-nous avoir un savoir vrai sur nous-même s'il nous manque une pièce du puzzle ? D'ailleurs, dans L'Inquiétante étrangeté et autres essais, 'Une difficulté de la psychanalyse', Freud montre bien que la révélation de l'inconscient en l'homme est la troisième vexation narcissique, car l'homme prend conscience qu'il « n'est pas maître dans sa propre maison ».

Il est inscrit sur le fronton du temple de la pythie de Delphes ‘Connais-toi toi-même’. Mais comment faire ? Comment accéder à soi de manière juste ? En effet le savoir vrai sur soi ne peur découler d’une simple différenciation entre autrui, aux pensées duquel nous n’avons pas accès, et le sentiment intérieur de notre être, c'est-à-dire du fait que nous sommes en nous, dans ce corps déterminé. Ainsi, l’on se reconnaît dès lors que l’on a conscience d’être un être individuel et déterminé, mais nous n’accédons pas à un savoir vrai. Mais alors comment cette conscience individuelle mène-t-elle à l’universalité d’un savoir vrai. En effet, il est différent de dire ‘je me connais’ et ‘j’ai un savoir certain sur moi-même’. Ce savoir vrai sur lui-même que l’homme recherche d’une manière existentielle, requiert l’objectivité, c'est-à-dire un jugement indépendant fondé sur les qualités intrinsèques de l’objet. Mais alors, dans quelle mesure la conscience peut-elle trouver en elle les conditions objectives de sa connaissance ? Autrement dit, l’homme peut-il être assez objectif pour  émettre un jugement sur lui-même qui l’amène à une connaissance vraie ?

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